Coup de gueule…

Coup de gueule…

Cela me tient à cœur. Depuis, longtemps, ce que je m’obstine à refouler, veut être dit, exprimé. On dit qu’écrire soulage assez : c’est le privilège, l’art pour certains de se parler et de parler aux autres…

C’est peut-être les niveaux de vie non similaires qui font les différences. Comme disait l’ancien président algérien Mohamed Boudiaf, "les autres nations nous dépassent par la science et la connaissance". Le manque de moyens chez les uns, cela les rend hargneux, frustres, désespérés et désespérants alors que l’abondance chez les autres, en fait des êtres tolérants et agréables même s’il faut se garder de généraliser car les peuples d’Europe aussi ont leurs intolérants racistes et leurs brutes …

Je n’en veux pas aux miens mais je souffre tant de leur fatigue, leurs indifférences, leur non-considération, leur incivisme perçus tels de terribles agressions. "Un peu de tendresse dans ce monde de brutes", clamera sûrement l’éternel inadapté ; "un peu de créativité" demandera l’autochtone fatigué de routine en ce pays saturé de soleil et "un peu d’amour" crieront en chœur certainement tous ces jeunes qui ne font que raser les rues fuyant les désœuvrés en quête de querelles.

Si la minorité gouvernante au Nord, peut agir à détruire pour ses intérêts ; les peuples en cette région du monde ont le savoir-vivre, le respect d’autrui et la considération pour tous. Je ne pense pas que les Européens le plus souvent bien dans leur peau, dénigrent les autres ou se mêlent de leurs vies. Alors qu’en ces contrées, les gens se solidarisent, se rencontrent appelant à multiplier les communications, créant et prenant des initiatives, les gens du Sud, privés de leurs ailes, sont cantonnés dans des statu quo…

A mon âge adolescent, j’avais pu réussir à m’exiler et découvrir d’autres modes de vie de liberté et de tolérance. Je ne vous mentirai certainement pas si je vous dis qu’en cette ville de Lausanne j’avais eu beaucoup de vie et de joie. L’inadaptation, la maladie, l’éloignement des miens m’avaient fait revenir un jour, là où je peine tant à être bien dans ma peau.

Si aujourd’hui j’ai pris de l’âge, subsiste toujours l’envie de partir de nouveau, insatiable d’amour, vers cet Occident le plus souvent injuste avec le reste du monde mais dont les peuples instruits offrent tant de bonheur à ceux qu’ils acceptent ou qui réussissent à s’y faire une place…

Amokrane Nourdine

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Khalida targui

C'est vrai, on respire ailleurs. A peine sortie de l'avion, on sent que tout baigne ou tout coince. Nous les Algeriens, on est comme ces fugitifs qui sont interdits partout meme chez nos freres arabes, c'est pas dit mais ça se sent. Le terrorisme nous a épargné mais dans quel etat, grillés partout. Il faut dire que les enfants terribles de certains de nos beurs ne nous ont pas facilité la bienvenue. La seule chose qu'il nous reste à faire c'est de refaire la guerre pour liberer nos tetes des pieds pourris de ces caids. Pour le moment on attend et on chiale, esperons un Ben Laden made in bled pour le bled. En une heure il a changé le monde, on lui donne une année pour pulveriser la tour de ces cannibales.