Bouteflika, un fatigué fatiguant

Bouteflika, un fatigué fatiguant

La classe politique du pays, toute entière, s'est mise à frémir depuis que son premier personnage s'est laissé aller à des confidences exclusives. Chacun s'imagine dans la peau du futur prince du foutoir Algérie.

Bouteflika aurait convoqué, dernièrement, les chefs de ses deux chorales – Belkhadem, SG du FLN et Bensalah, président du Sénat – le 4 février dernier pour leur expliquer qu'il avait eu les yeux plus gros que le ventre lorsqu'il avait, avec une férocité sans pareil, imposé un troisième mandat aux Algériens. Il serait, aujourd'hui, malade, laminé, ecoeuré et il souhaiterait se retirer après avoir béni une dernière assemblée de béni-oui-oui qui émanera des législatives prévues entre le 1er et le 10 mai prochain et organiser un ultime référendum sur la Constitution. Nous osons espérer qu'avant de prendre sa retraite, chez lui, au Golfe ou en Suisse, qu'il rendra quelques comptes sur ce qu'il n'a pas fait chez nous, en Algérie. Les Algériens dont il a raboté tant de libertés et qu'il a saoulés avec de vaines promesses lui disent Chiche !

La classe politique du pays, toute entière, s'est mise à frémir depuis que son premier personnage s'est laissé aller à ces confidences exclusives. Chacun s'imagine dans la peau du futur prince du foutoir Algérie. Saïd Bouteflika, frère et conseiller spécial de Si Abdelaziz semble avoir ravalé ses ambitions. Pourtant, nous dit-on, il n'a pas tout à fait rangé ses flèches et carquois. "Dieu nous en préserve !", doivent se dire les millions de victimes de la mafia, parrainée par notre playboy déclinant de président …

Au moment où les deux tiers du territoire et de la population se sont retrouvés figés comme des sculptures de glace, par un froid sibérien, au moment où quarante-six Algériens trépassaient, Boutef a trouvé le temps de s'adresser sur sa chaîne aux sinistrés de cet hiver maudit pour les conjurer de se rendre en masse aux urnes lors des prochaines législatives. À l'instar des enfants auxquels on promet des ballots de jouets, à la veille de l'Aïd ou de Noël, il a fait miroiter au peuple un surcroît de démocratie en lui annonçant l'élargissement du rang de ses représentants : à partir de la prochaine législature il y aura soixante-treize pisseurs dans le sable supplémentaires à l'assemblée nationale ! Voilà qui a dû réjouir les dizaines, voire centaines de milliers de compatriotes, isolés sur des promontoires piégés par la neige et les glaces tenaillés par le froid et la faim, lovés dans le noir le plus total, abandonnés à tous le périls par ceux-là même qui n'éprouvent aucune difficulté à les atteindre lorsqu'il s'agit d'aller éteindre, à coups de balles réelles, quelques velléités de contestation.

L'inanité de ce pouvoir n'a, décidément, d'égales que sa vilénie et sa lâcheté. On en veut pour preuve que ce nouvel impair, commis jeudi par la police des frontières à l'aéroport Houari Boumédiene. Sihem Bensedrine, directrice de radio Kalima à Tunis, militante des droits de l'Homme, ancienne exilée, opposante embastillée par Ben Ali, a été empêchée d'entrer en Algérie ou elle était attendue à un séminaire organisé par des ONG locales. Les seigneurs d'Alger n'ont pas encore avalé le fait que leur criminel d'ami ait été chassé par son peuple. Les cyber-révolutionnaires des pays "frères" leur donnent de l'urticaire. Le triomphe des jeunesses arabes leur fait entrevoir leur probable et incertain devenir. Le nouveau pouvoir tunisien qui a récupéré la révolution du Jasmin, jumeau de l'Algérien, continue, lui, d'enterrer dans des geôles secrètes, des centaines de harragas algériens disparus et en fait repêchés dans les eaux territoriales tunisiennes.

Les gouvernants flibustiers qui essaiment sur la rive sud de la Méditerranée et qui perdurent grâce à la complicité de leurs homologues du nord, valets des spéculateurs financiers, ignorent, sans doute, ce bon mot rapporté par Mouloud Mammeri: "On peut tromper tout le monde quelque temps, on peut tromper quelques uns tout le temps mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps !".

La preuve nous est apportée par la fraîcheur des mots des chants et des corps qui se répand sur l'écran de "l'épée de bois", un cinéma du 5ème arrondissement (100, rue Mouffetard) où est projeté depuis mercredi La Place un film, une comédie musicale de résistance, réalisé par un jeune vieux démocrate, Dahmane Ouzid. Ils existent encore !

Meziane Ourad

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Commentaires (6) | Réagir ?

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oziris dzeus

"On ne peut tromper le temps!". Boutef tient a sa nouvelle constitution, qui sera faite sur mesure pour son petit frère qu'il ne veut pas laisser seul et au chômage, alors il va faire écrire une nouvelle constitution qui dira entre entre que le peuple après tant de fraudes n'ira plus aux urnes, les députés de 2012 décideront en leurs âne et inconscience qui sera le plus apte à dirigé l'Algérie toujours plus prés de l'abime. cette énième et dernière trouvaille de boutef sonnera le glas de l’Algérie. une polémique et enclenché en Tunisie car les médias qualifie le président marzouki de "président provisoire" et oui les tunisiens se rendent compte qu'il y a eu supercherie après l’élection de leur constituante, et qui s'est empressée d'élire un président, malins les islamistes n'est ce pas. est ce que les tunisiens vont renoncé a leur droit d'élire leur président eux mêmes? En tout les cas boutef sait ce qu'il doit faire s'il veut laisser à son petit frère l’Algérie en héritage. Et tous ces politicards qui accourent chez Daho pour avoir l'agrément d'agent agrée du boutefisme pour vendre de la pourriture aux algériens. chers messieurs dames les politicards vous n'avez pas honte (pour vos familles et vos enfants) de jouer aux dealers pour la mafia politique et la mafia religieuse? la honte c'est pour ceux qui ont un honneur.

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hachem touabi

Café arabe! Café berbère! Ou couscous Kabyle! Qu’est ce que cela peut changer aux yeux des Européens ? Le café arabe du coin! Le titre de la chronique explique le discours collectif de la droite française, de la gauche française et de l’extrême droite française!... le discours collectifs des français au sens péjoratif.

Revenons à l’article avant de sortir hors sujet! Bouteflika, a été choisi par l’armée, comme chacun le sait, parce que c’était un corrompu; un manipulateur. Les hommes intègres n’arrangent pas les affaires du régime. Boudiaf a été assassiné en direct à la télévision car, il a une vision moderne de l’Etat.

Les démocrates algériens sont réduits à tenir des meetings séparément dans des cafés maures parisiens! On s’en souvient des dix heures de bonheur que Bouteflika, passa avec Sadi! En tout cas, Bouteflika une imposture algérienne, de Benchicou, résume magistralement la personnalité du dictateur algérien. Ce n’est pas de fatigue qu’il s’agit mais de morosité politique.

Pour ma part, les filles catholiques épaulées par un Algérien qui ressemble plus à une vierge effarouchée, un informateur de bas niveau. Assisté dans sa besogne islamo terroriste, par une turque, d’un niveau médiocre et, toute honte bue continuent le harcèlement sous forme de calomnies! La télépathie ; Émetteur–Récepteur que j’expliquai dans ma requête à la cour suprême de New York fonctionne toujours d’une manière cynique: Des hommes et des femmes agissent en toute impunité, illégalement selon la dictée de l’église ou de la mosquée où l’objectivité est totalement absente.

Après dix sept ans de torture psychologique et physique ; un résultat miraculeux tomba du ciel : Toutes les thèses catholiques et musulmanes les plus dégradantes dirigées contre ma personne dans une campagne de dénigrement sadique ont été troquées par une approche scientifique : Il y a un problème psychologique ! Wow, quelle prouesse! Quel exploit! Quelle dextérité! Quelle précision! Quelle approche! Quelle découverte. Impressionnant. Merci les filles et bon saint valentin…Chrétiennement votre.

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