Réponse d’Agir pour le changement (ACDA): polémique ou débat politique ?

Réponse d’Agir pour le changement (ACDA): polémique ou débat politique ?

Je tiens à vous préciser, que vous avez dû faire une confusion sur ma personne. L’assertion contraire à la vérité des propos avec lesquelles je me suis présenté à vous "son auteur s’est présenté à notre réunion comme journaliste de votre site (Le Matindz.net)", ne correspond en rien à ma relation avec le journal.

Pour votre information, je suis un citoyen libre, ni affilié à un parti politique, ni à un quelconque journal. Le seul statut que je revendique est celui de ma citoyenneté en accord avec moi-même. J’entends apporter ma modeste contribution au débat sur le devenir de notre société avec un esprit lucide et responsable. En conséquence, le choix de mes sujets n’est dicté que par ma propre sensibilité, en fonction de ce qui me semble de mon point de vue urgent et utile au débat, avec le souci de le porter devant le plus grand nombre de lecteurs possibles. Généralement, j’envoie mes contributions aux journaux qui me paraissent jouer ce rôle. J’estime à ce propos, que le site LeMatindz.net et celui de la Nation.info, et bien avant, qu’ils ne subissent la répression que tout le monde connaît ainsi que le Quotidien d’Oran avec sa rubrique hebdomadaire intitulée : "L’Actualité Autrement Vue", qui est ouverte à toutes les tendances et sensibilités diverses, pourvu qu’elles soient utiles et constructives, qui est largement prisée par nos étudiants, nos universitaires et autres intellectuels et dont la réputation dépasse largement nos frontières, assument avec beaucoup d’engagement et de sérénité ce rôle, en ouvrant une tribune libre à tous les citoyens désireux de verser une opinion constructive dans le débat. Je considère de ma part que ce sont ce genre d’initiatives qui œuvrent pour instaurer un débat au sein de la société avec comme objectif, la réalisation d’un avenir meilleur où règnent justice et liberté, qu’il faut soutenir et encourager.

Ce qui rend un État "fort", c’est certainement la grandeur de sa démocratie. Une grande démocratie signifie une grande liberté d’expression et d’association, donc, une pluralité de lignes idéologiques pour les partis politiques et une pluralité de lignes éditoriales pour les médias où vient échouer le débat public, garant des choix à prendre pour un meilleur développement de l’État et pour une meilleure émancipation de la société.

Une presse libre constitue en fait un véritable contre-pouvoir au même titre que l’opposition politique dans une démocratie de fait, c’est pour cela que sa neutralité est utile à la société, en tant que garante de la transparence de la vérité. En tout cas, lorsque la politique et les médias font bon ménage, on est sûr d’une chose, c’est que la démocratie se porte mal.

Ils peuvent aussi être "pragmatiques" en limitant leur activité critique à un seuil défini dans le cadre d’un rapport de force qui leur est imposé et qui pourrait menacer leur existence en cas de sa violation comme le sort qui a été réservé autrefois pour Le Matin et La Nation, pour assurer leur survie. Ils seront amenés à être résignés à vouloir atteindre plus d’objectivité et de vérité. Malheureusement, c’est le cas pour notre société, qui est dominée par un système totalitaire où la liberté d’expression est hypothéquée, et prise en otage par une culture conservatrice et intolérante, qui est capable de toutes sortes de violences contre toute parole ou acte qui contredirait le sens commun traditionnel et le consensus ambiant. Cette détermination du seuil de la liberté d’expression joue le même rôle de façade, que les autres institutions de l’État, donnant l’impression d’une liberté d’expression au même titre que l’illusion de la liberté politique par une démocratie de façade, au profit d’un pouvoir occulte et totalitaire. À ce propos, contrairement à ce que vous rapportez dans votre réponse à mon article : "le quotidien El Watan en a fait un compte-rendu qui nous semble fidèle à l'esprit et au contenu des échanges qui s'y déroulèrent : voir article de Nadjia Bouzeghrane le 16.01.12 | 01h", intitulé Collectif ACDA (France). Adoption d’une charte d’action", celui-ci n’est en fait, qu’une énumération et une reproduction intégrale des lignes principales du contenu de votre charte et l’annonce du programme du séminaire "l’arrêt du processus électoral de janvier 1992, 20 ans après" que vous organisez le 20 janvier et non pas, comme vous l’affirmer, un compte-rendu du déroulement de la réunion. Les lecteurs n’auront aucune difficulté à vérifier par eux-mêmes l’imposture de cet argument !

Pragmatique, la liberté d’expression est un combat de tous les jours, au même titre que le combat politique dans l’opposition, où chaque victoire sur un tabou ou un interdit est une libération d’une infime parcelle de l’espace public. Cela aurait pu être ainsi, malheureusement, nous sommes encore embourbés dans le voile des "chahuts" postindépendance, mues par la volonté de domination et de soumission des "sans part" (Jaques Rancière). Les rivalités entre personnes et la "dictature" de l’ego, résultant de nos structures sociales patriarcales et notre imaginaire mythologique religieux, aussi bien à l’intérieur d’une même secte, qu’entre sectes antagoniques, détournent notre énergie vers des polémiques inutiles, improductives et nuisibles…

Révolution culturelle

C’est d’une révolution culturelle, que nous avons besoin. D’ailleurs, cette tare ! nous la partageons avec tous nos voisins et amis arabes. Les Tunisiens aujourd’hui sont au même point que nous, malgré l’avancée considérable de leur système politique depuis la "révolution du jasmin". Hédia Baraket de la Presse de Tunisie pose la question de l’ajournement indéfini du débat dans son pays, que l’on pourra transposer chez tous nos amis arabes, dans un réquisitoire contre le déroulement du processus de transition, en ces termes : "En même temps que de fabriquer des textes, en même temps que d’orchestrer la vie politique et la nouvelle dynamique partisane et électorale, beaucoup regrettent aujourd’hui que la transition ait raté le grand débat civilisé sur le vivre ensemble qui se profilait au début. A défaut, ce sont des tâtonnements, des polémiques, des controverses et des violences qui ont douloureusement marqué les rapports politiques et sociaux. Dans la fièvre électorale, devant la faiblesse de la société civile et le silence des élites intellectuelles, le débat semble être ajourné. Faut-il, désormais, laisser aux contingences politiques et aux collisions partisanes l’occasion de s’en emparer ?..."

Selon votre compréhension de la contribution que j’ai tentée de verser dans le débat, à travers mon article, vous vous êtes précipité dans une réaction défensive, dont vous avez opté pour l’invective comme seul argument, ou vous donnez l’impression d’être comme "des voleurs pris la main dans le sac !" Mais si tel n’était pas le cas, comment expliquer cette précipitation dans la polémique sans pour autant saisir l’occasion pour confirmer vos intentions de "construire du sens et créer du consensus autour d’une parole éclatée ?" au lieu de vous limiter à des déclarations d’intention…

À propos de l’éthique journalistique, dont vous pensez que "le rôle d’un journaliste est de rendre compte d’un événement de façon objective et non de le calomnier ou de le juger", est une posture passive et consensuelle dans une situation comme celle que connaît notre pays à travers les révoltes populaires permanentes qui durent depuis très longtemps et qui se sont accéléré depuis janvier 2011. La révolte populaire est un des éléments fondamentaux de la révolution, l’autre élément est la révolte des idées, celle des intellectuels et des journalistes dont le véhicule privilégié c’est la presse et les médias en général ainsi que la littérature, voire le débat direct, dont l’objectif principal est d’éclairer le public et de réveiller les consciences.

Être journaliste ou chroniqueur dans une situation historique critique comme celle que traverse aujourd’hui le monde arabe et particulièrement l’Algérie, c’est de saisir toutes les occasions pour affirmer une volonté de protestation, de contestation et de révolte. Le journaliste, l’artiste et l’intellectuel se révoltent à titre individuel contre le conformisme de la société jugée décadente. S’indignent devant l’injustice, l’ignorance, la misère, la brutalité et s’indigne surtout contre l’autorité de l’État, particulièrement lorsque celui-ci est illégitime, ou qu’il a failli à son devoir. Il y a un besoin de nier la réalité de la "légalité", au sens de Carl Schmitt - c'est-à-dire, qu’une légalité est considérée comme telle, indifféremment, qu’elle soit fondée ou non sur une légitimité - pour ensuite la dépasser. Il y a le besoin d’exercer la libre pensée contre l’intolérance, l’esprit scientifique et critique contre l’esprit dogmatique religieux. L’engagement de militants intellectuels par leur révolte est l’ensemencement d’un germe pour l’avenir, on aura eu Kateb Yacine et Tahar Djaout dans ce sillage, comme des lanternes qui jalonnent les chemins obscurs. L’Europe de la Renaissance a eu Erasme dans son Eloge de la folie pour s’élever contre le dogmatisme des Pères de l’Église, et ouvrir la voie qui a mené vers les Lumières.

Ce que vous entendez par "parole éclatée, atomisée et inaudible" et dont l’un des objectifs que vous assignez à votre collectif "est de permettre les conditions d’une organisation de la parole pour fabriquer du sens et permettre la consolidation d’une opinion libre et plurielle en faveur du changement et la démocratie dans notre pays", fonctionne comme un oxymore, qui ne peut déboucher, ni sur la démocratie, ni sur l’opinion libre et plurielle. D’abord, pour dire vrai, votre charte ne fait référence, ni à la laïcité, ni à la sécularisation et ni à une quelconque séparation du religieux et du politique. D’autant, que vous avez affirmé pendant notre entretien, que le mouvement islamiste Rachad a participé à l’élaboration de la charte. Dont, je garde l’enregistrement. Je me pose légitimement la question : comment peut-on organiser la parole pour fabriquer du sens avec une idéologie qui considère que la laïcité et la sécularisation sont des concepts de croisées et les Algériennes et les Algériens qui s’en revendiquent sont des "néo-harki, déracinés".

Le propre de la religion islamique, dans son expression de tolérance, était justement d’inciter ses fidèles à aller chercher le savoir partout où il se trouve. Elle n’interdit en rien à ce que les musulmans puissent s’inspirer de ce que l’humanité a inventé comme meilleures solutions pour résoudre des problèmes auxquels ils sont confrontés, tels, des solutions relatives aux fondements du pouvoir. Cet autre argument, qui consiste à rejeter la laïcité, parce que française, parce que "chrétienne" est l’autre versant de l’hypocrisie des élites musulmanes, pour se maintenir à leur place privilégiée en maintenant la société indéfiniment dans cet immobilisme apathique qui la caractérise. Du fait que le mot laïcité est quasi intraduisible dans les autres langues, qui est spécifiquement propre à la langue française, beaucoup de pays ont eu l’intelligence d’y recourir pour résoudre leurs problèmes, et par cet emprunt, ils se pensent comme séculiers, qui est une autre façon d’être laïque. Ceux-ci se situent entre les États confessionnels qui imposent l’autorité d’une religion et les États dits athées généralement d’idéologie marxiste et donc totalitaire. Après l’échec de la France révolutionnaire et postrévolutionnaire à réaliser la paix civile, elle inventera la Laïcité comme solution où "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi." (article.10 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen). C’est une affirmation de la liberté de conscience. Depuis, l’État sera affirmé dans son opposition à l’autorité religieuse. La souveraineté de l’État deviendra la loi du pays et de ses citoyens, et ne sera plus soumise à un ordre extérieur. C’est ici que se joue la question de la laïcité dans son rapport à l’État. La laïcité de l’État, c’est d’abord la revendication politique en doctrine de sa nature, mais c’est plus encore la traduction institutionnelle en droit de cette volonté. L’État s’est affirmé sur le renversement de l’absolutisme et du totalitarisme. Il garantit les grandes libertés publiques pour tous, les droits universels de l’homme et la participation des citoyens aux affaires publiques par le principe démocratique(François Châtelet) .

Parlons-nous de la même chose, lorsque l’on évoque le concept de démocratie ? J’en doute !

"Par mésentente, on entendra un type déterminé de situation de parole : celle où l’un des interlocuteurs à la fois entend et n’entend pas ce que dit l’autre. La mésentente n’est pas le conflit entre celui qui dit blanc et celui qui dit noir. Elle est le conflit entre celui qui dit blanc et celui qui dit blanc, mais n’entend point la même chose ou n’entend point que l’autre dit la même chose sous le nom de la blancheur" (Jaques Ranciere) ainsi, s’entend la mésentente autour de la question de la démocratie entre les différentes élites arabes. Tous se revendiquent d’une démarche démocratique, mais tous n’entendent pas la même chose par le concept de démocratie. Deux conceptions dominantes de la démocratie s’affrontent donc sur la scène politique arabe. L’une, traditionaliste (nationaliste conservatrice et islamiste), se dit démocratique et entend par démocratie une compétition entre partis politiques dont l’idéologie est exclusivement inspirée de la tradition islamique. L’autre, réformiste, se dit tout autant démocratique et comprend la démocratie comme une alternance au pouvoir par la compétition entre toutes les formations politiques qui reconnaissent et respectent ce principe d’alternance et la séparation du politique et du religieux.

La conception traditionaliste paraît être organisée autour d’un référent consensuel et exclusif qui est l’idéologie identitaire islamique. Ainsi entendue, cette conception est en contradiction avec le principe fondamental de la démocratie, qui est par essence conflictuelle, et ne peut donc être consensuelle. Cette conception et l’état consensuel qu’elle présuppose, qui accepte d’additionner des individus, sous une identité monolithique, dès lors que leur somme correspond à la communauté, ne pourrait tolérer l’existence d’une partie en dehors du consensus. Elle est donc anti-démocratique. En effet, en présupposant l’inclusion de tous les individus de la société, le consensus, contrairement au conflit, interdit la subjectivisation politique de toute différence, il lui interdit de "s’inclure comme exclue", sur le mode politique du différend (Jean François Lyotard). C’est pourquoi "l’exclusion n’est que l’autre nom du consensus". Elle est dans ce cas un effet du reflux de la politique. La pensée consensuelle représente ce qu’elle appelle exclusion dans le rapport simple d’un dedans et d’un dehors. Mais ce qui est en jeu sous le nom d’exclusion n’est pas l’en dehors. C’est le mode de cohabitation selon lequel un dedans et un dehors peuvent être conjoints dans le même état. Et l’exclusion, dans ce cas, est une forme bien déterminée de cette cohabitation. Elle est l’invisibilité de cette cohabitation elle-même, – son effacement du champ médiatique et sa censure par tout autres moyens - l’effacement des marques permettant d’argumenter, dans un dispositif politique de subjectivation, le rapport de la communauté et de la non- communauté. Certaines personnes sont dans la société sans être de la société, et l’on pourra dire d’eux, lorsqu’ils insistent à se rendre visibles, qu’"ils se sont trompés de société". C’est une forme de "violence symbolique" (Pierre Bourdieu). C'est-à-dire une violence qui renvoie à l’intériorisation par les dominants à la place qu’ils occupent dans le champ politique et social. Cette violence est implicite, presque inconsciente, qui ne s’appuie pas sur une domination intersubjective, mais sur une domination structurale (d’une position en fonction d’une autre). Son fondement se trouve lié à un sentiment de supériorité chez les traditionalistes par rapport aux réformistes. On peut l’assimiler au traitement des "Dhimis" ( statut accordé aux non musulmans dans un État régi par la loi islamique). Admettre que la cohabitation soit visible, ce serait reconnaître un hiatus dans le consensus, donc admettre la contingence de l’ordre social et politique. En proclamant l’effectivité d’une identité exclusive, la logique consensuelle manifeste négativement le fanatisme du lien qui met individus et groupes là où ne puissent se construire des formes de communautés démocratiques. La tendance traditionaliste semble confondre la politique avec la police, qui est "en son essence, la loi, généralement implicite, qui définit la part ou l’absence de parts des parties". Au contraire, par la revendication d’égalité de n’importe qui avec n’importe qui, la politique rompt cette distribution policière de places. Là où la police veille à ce que chacun soit à sa place, la politique pose la question de ceux et celles qui sont exclues du consensus : "Une subjectivisation politique redécoupe le champ de l’expérience qui donnait à chacun son identité…" La politique exclut donc la domination absolue d’une partie sur une autre et "la démocratie est l’institution de sujets qui ne coïncident pas avec des parties de l’État ou de la société…", des sujets libres qui empêchent toute représentation des places.

La conception réformiste (des démocrates laïcs), contrairement à la traditionaliste qui définit la démocratie selon un pluralisme limité, ne s’accommode pas de conditionnels d’exclusion pour ses adversaires dans sa conception de la démocratie. Elle entend s’inscrire dans une démarche universaliste, ce qui l’a met à l’abri de toute interprétation intéressée du patrimoine culturel commun.

Comment peut-on se laisser séduire par un tel triomphalisme autistique qui viendrait jeter son dévolu sur ce consensus aveugle, qui consiste à remettre en question la problématique opposant les islamistes aux non islamistes, en la transférant sur l’enjeu de comment sortir du totalitarisme… en déniant à cette idéologie dominante (nationaliste conservatrice) d’être islamiste, et à l’idéologie islamiste d’être totalitaire ! Mais ces deux tendances, sont toutes deux totalitaires, et elles sont toutes deux islamistes, qui s’opposent en s’additionnant aux véritables démocrates ? En stigmatisant au passage des opinions qui lui sont publiquement et ouvertement opposées. Ces opinions plurielles sont là ! et elles prétendent à leur tour faire valoir leur droit à la participation active au débat, dans leur différence, avec la perspective d’inscrire explicitement cette différence, intrinsèquement, dans la démarche même de ce processus de changement. Non pas seulement, que ces opinions sont là pour faire valoir uniquement un droit, elles sont là aussi et surtout, par l’obligation au devoir du citoyen de participer à la neutralisation de toute probabilité de résurgence et de prolifération du piège du statu quo ou du reflux. Aussi, le devoir d’intervenir dans le processus du changement, surtout lorsque celui-ci semble se profiler dans une issue incertaine et pessimiste dans laquelle veulent la confiner toutes sortes de résistances autistiques et prédatrices.

Toute occurrence singulière ou collective, qui prétendit au droit de cité dans la dynamique du débat politique, se doit de reconnaître l’institution politique en tant que modèle de la culture elle-même. Elle se doit aussi, par nécessité de liberté, de ne pas reconnaître de limites définitives à la culture, et de s’autoriser à se prêter au jeu des "stigmatisations", aussi "terribles" soient-elles, de structures et de représentations mentales identifiées comme impasses idéologiques ou barrières culturelles, avec l’autisme qui les caractérise, dans les représentations de soi et du groupe, auxquelles elles appartiennent, en projetant néantisation et barbarie autour d’elles.

Quant à la question taboue de l’intervention des puissances internationales intéressées, en cas de guerre civile en Algérie, qui sont en permanence à l’affût de dérives de nos perclusions, guettant le moindre alibi pour valider leur volonté de notre soumission par une forme nouvelle de colonisation, nécessite de mon point de vue un débat. Cette question, refoulée dans notre inconscient collectif, doit être débattue et combattue pour préserver notre souveraineté. L’occasion pour moi était offerte par votre ambiguïté, à vous d’apporter le discrédit dans un débat constructif, civilisé et créateur de "sens". Je tiens à préciser mon point de vue à ce sujet, pour tous ceux, qui seraient tentés par cette idée diabolique : l’Algérie n’est pas à vendre !

Youcef Benzatat

Mes articles :

- Législatives 2012, entre statut quo et veille insurrectionnelle, Le Matin ou la Nation

- Autoritarisme et Patriarcat, l’impossible réforme, Le Matin ou la Nation

- Islam et Politique : entre mésentente et stratégies au pouvoir, Le Quotidien d’Oran

- Schizophrénie sur ordonnance, Le Quotidien d’Oran

- Demain la révolution, Le Quotidien d’Oran

- En finir avec la culture des préjugés, Le Quotidien d’Oran

- Nous, les Arabes et les autres, Le Quotidien d’Oran

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Commentaires (1) | Réagir ?

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lili Marlène

Les critiques formulées par votre contradicteurs et en particulier le renvoie des lecteurs, abusés selon eux par votre contribution, à l'article d'El watan, signe N Bouzegrane, cité comme référence d'honneteté éditoriale alors qu'il n'est qu'un compte-rendu plat et critique paraphrasant le programme et les textes diffusés par ses organisateurs de la rencontre, illustrent parfaitement leur conception du rôle de la presse et du journalisme ; quelle étrange conception de la liberté d'expression, de la presse et de la démocratie que de refuser aux journalistes le droit d'exercer leur liberté de commenter un fait, de le questionner, d'apporter leur éclairage, d'être afin autre chose qu'un amplificateur, un porte-micro imbécile récitant un bréviaire. Ce que les journalistes algériens ont été pendant des décennies et que, malheureusement, certains d'entre eux continuent d'être. Quand donc les professionnels de la politique comprendront-ils que le journaliste peut être un commentateur politique mais qu’il n'a pas vocation à rechercher le consensus, surtout lorsqu'il est mou.