De nouveaux partis sur les starting-blocks

Abdelaziz Ben M'hidi
Abdelaziz Ben M'hidi

D’anciens ministres, trois mois avant l’entrée en jeu des prochaines campagnes électorales, reviennent à la charge pour fonder un parti politique.

Parmi eux, un ex-cacique de la Centrale syndicale qui s’exprime au sortir du dépôt de dossier : "Nous sommes un parti qui va militer pour le changement et l’alternance au pouvoir (…) nous sommes prêts pour présenter des listes dans toutes les wilayas."

Ces vieux grands commis de l’Etat étaient garants des départements respectifs de l’Agriculture, de la Jeunesse et des Sports, du Tourisme. C’est-à-dire trois secteurs d’activité économique laissés après leur départ dans un état général compris entre les termes du cafouillis et de l’indigence.

Ils décident de l’intituler "Union des forces démocratiques et sociales". Une belle intention, s’il en est, mais Noureddine Bahbouh, Abdelaziz Ben M’hidi et Mouldi Aissaoui, n’expliquent pas aux populations algériennes, assoiffées de démocratie, de bien être social et de partage dans les grandes et sérieuses responsabilités, comment ils ont fait pour ce miracle-là, ce prodige entrepris pour diligenter, comme ça, comme importer d’on ne sait d’où, un surprenant regroupement d’énergies citoyennes compétent et performant, décidé de prendre en charge les affaires de la nation.

L’Opa-coup d’Etat partisan sur le FLN et l’UGTA soldé par la bande de Ahmed Ouyahia étant clair dans la mémoire collective récente, toutefois l’on a de la pudeur d’avoir compris que ces anciens ministres, dotés de diplômes universitaires, ne savent pas qu’une formation communautaire, socioculturelle ou politique, si dans ses prétentions il y a la volonté de participer à des rôles engageant les devenirs, doit de son devoir de longtemps et de patiemment apprendre la manière de pouvoir en être capable.

De même qu’on ne prétend pas commencer à soigner au second cours d’anapath dès l’inscription aux études de médecine, de même que l’on doit réprimer toute idée de confrontation en suffrage avant les qualifications requises, dans le comptable et dans le spécifique. Ce n’est pas dans la théorie de la prémédication dont il est question sur ce sujet, mais bien dans l’expérience de la pratique politique dans l’Histoire. Tout nouveau parti venant sur la scène de l’opinion prétentieuse, autrement dit immédiatement fendu dans les batailles du pouvoir, ne peut être que suspect. Et la façon dont cette brusque formation arrive avertit tout de suite qu’elle est partie prenante du prochain grand match, elle est à classer parmi les inconséquences à la mode dans les pratiques sociales algériennes.

Les électeurs potentiels vont vers les formations qui auraient fait leurs preuves en mobilisant pour des actions communautaires loisibles, pendant suffisamment de temps et de "comportement" pour vérifier s’ils peuvent s’en accommoder, si leurs soucis s’y confondent ; ils ne se dirigent pas sur l’inverse, ils ne portent pas au pouvoir des citoyens qui racontent des histoires sur des papiers en tête.

Il n’est pas prouvé que Mouldi Aissaoui qui a échoué dans la Jeunesse et les Sports, Noureddine Bahbouh dans l’Agriculture ou Abdelaziz Ben M’hidi dans le Tourisme, ne sont pas sincères en décidant de revenir à l’ouvrage, c’est-à-dire dans un cadre vraiment libre et démocratique – il se pourrait qu’ils ne le fussent pas quand ils étaient dans le gouvernement – néanmoins aujourd’hui avec le recul ils ont assez d’expérience et de culture pour ignorer que l’avenir d’une nation, ou du moins d’une bonne partie de celle-ci, relève d’un ressort bien plus important et grave que l’avis de faveurs délivré par le ministère de l’Intérieur qui rapproche plus de la valeur du registre de commerce que de quelque crédit vis-à-vis d’une contrepartie de bonne confiance populaire, investissant ses biens et sa confiance.

Leur parti naissant le serait reconnaissant, en tout cas - et en même temps ils regagneraient en estime – s’ils ne se présentaient pas dans les listes que leur porte-parole dit proposer dans les joutes de mai prochain. Si tant est que ces anciens ministres de la République jouent jusqu’au bout la carte de l’alternance.

A voir dans quelques semaines.

Nadir Bacha

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Nadir Kafiz

L’Algérie est un pays musulman, qui possède les quatre saisons et une richesse lumineuse (la bénédiction du Dieu) d’après un expert en économie, l’Algérie a les moyens de prendre en charge 300 millions d’habitants, avec une vie meilleur et acceptable, Malheureusement, avec seulement 35 millions d’habitants on se retrouve dans une situation regrettable, Pour cela, Je me suis forgé une conviction, arrivant à une seule conclusion concernant mon pays : le problème de notre cher pays ne se pose pas au niveau de notre président de la république, d'ou une partie importante de ceux qui ont atteint une certaine position dans la société qui peuvent réunir une fortune, même au détriment des citoyens ordinaires. Ils n’hésiteront pas une seule seconde pour effectuer des pillages, ou même de marcher sur des cadavres, partout où c'est possible. Ils vendront le pays et sa population pour l'argent, le prestige et la prospérité. Notre société est atteinte d’une maladie très contagieuse que le F. L. N politique nous a transmis :je mange, je mange, je mange....... ?

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babel babel

Je pense qu’il y a eu qu’un seul homme qui a su donner confiance au peuple algérien. Car c’était un vrai nationaliste qui a combattu et adoré son pays et qui nous a donné espoir. Mais malheureusement ils l'ont assassiné car il était contre ce système avons-nous l’espoir

Qu’un jour une génération gangréner dans la gangrène essayer de faire le ménage dans un système qui tient que par quelle que béquille sur le point de céder !

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