Ne vous révoltez pas, laissez-nous passer d’abord !

Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture.
Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture.

Comment interpréter la dernière intervention du ministre de l’Agriculture et du développement agricole à la chaîne gouvernementale francophone, la trois, durant laquelle il n’a pas traité un mot d’agriculture ou de développement rural ?

C’est par pur hasard que je me suis retrouvé sur ce canal, à la recherche d’une chaîne d’entendement. Et donc par intuition professionnelle j’ai suivi jusqu’au bout : le mépris du bon sens et l’outrage au patrimoine psychologique des auditeurs encore sains d’esprit.

Le ministre commence par annoncer, comme si le pays tout entier, au temps d’écoute, doutait de la prodigalité d’un gouvernement qui tente de laisser l’homo algerianicus, petit à petit, de bricolage en retouche dans l’administration publique – mais dans le particulier aussi, voyez par exemple quel goût vous trouvez dans le liquide lacté de Betouche, comment et à quelle heure il vous le distribue - sans slip et sans espérance.

Il dit avec la voix qui vous donne immédiatement l’envie de bâillonner son porteur : "L’Etat maintiendra la subvention des produits à large consommation !"

En expliquant que c’est du pain, du sucre, de l’huile alimentaire et de l’aide sur les produit de la terre, qu’il s’agit omettant de dire que la référence à la semence et au phytosanitaire, depuis l’annonce de la Révolution agraire a disparu de la mémoire nationale industrieuse.

Vous avez l’impression qu’il s’adresse à une communauté civile d’impotents assiégée par un ennemi funeste qui l’empêche de réfléchir ni de bouger pour essayer de savoir de quelle manière il pourrait être possible de produire chez soi sa pitance fondamentale que le procurateur du troisième millénaire en terre méditerranéenne, Monsieur Rachid Benaïssa, l’envoyé aux charbons par la misérable commission d’enquête, rassure sur son pain quotidien, lui qu’on dit qu’il installe un réseau informatique pour suivre les activités au jour le jour des treize millions de ruraux qui constituent une partie de cette population assiégée ! Le technicien émérite qui nous bassine depuis sa désignation à la tête du secteur primaire sur sa fameuse "stratégie du développement durable" et qui dit en temps réel, "l’Etat met chaque année plus de trois milliards de dollars pour le soutien de la politique nutritionnelle" dont plus de la moitié uniquement pour le pain et pour le lait, pourquoi, profitant de l’occasion, ne nous dit-il pas comment il bataille auprès de ses pairs du FLN pour arracher des budgets sensibles pour asseoir des savoir-faire capables de régler définitivement la question de la dépendance alimentaire de base.

C’est prestigieux pour lui et pour nous qu’il soit président mondial du cheval arabe barbe mais le commun des assiégés voudrait bien, grand vétérinaire qu’il est, qu’il s’occupe plutôt tout simplement de notre génisse et de son mâle aptes à recycler avec nos moyens propres le patrimoine ovin qui nous débarrasserait pour de bon de la contrebande administrative locale et internationale en amont de nos petits-déjeuners sobres quotidiens.

Je ne mens pas quand je dis que je l’ai vu à maintes reprises parmi les cultivateurs discuter presque incognito de leurs problèmes et de leurs idées respectives pour des sorties de crise agraire très loin de la ville et des discours de ses coreligionnaires dans les hardes du FLN. D’aucuns autour de moi pensent qu’il a les moyens de donner une chance de moderniser le primaire national à la condition qu’il mette le moins de cols de chemise crasseux dans son environnement technique. J’ai vu dans les années quatre-vingts des salopards du parti unique "vendre" à Kasdi Merbah, alors ministre de l’Agriculture, nouveau pour ainsi dire sur le terrain des affaires des relations à la bouffe, d’immenses surfaces de pur sable saharien enregistré dans l’inventaire de la SAU dans le but cynique de lui faire faire adopter les budgets à détourner pour les besoins personnels et familiaux. De tout temps dans le concert de la gestion des affaires publiques les techniciens sont de tous les acteurs politiques la catégorie la plus vulnérable.

La preuve est que ce n’est pas le président de la commission permanente de l’Agriculture, Abdelhalim Abdelouahab en l’occurrence, pourtant sacrée souche du "ne lâche rien" qui est envoyé au choc mais l’emblème officiel tutélaire, histoire de faire déjà campagne. Quand il est facile d’expliquer que ce ne pourrait se faire pour madame Houria Bousmaha, la présidente de la commission parlementaire des Affaires économiques, du développement, du commerce et de la planification, soigneusement briefée par lala Louisa, car le Parti des travailleurs, cette formation qui règle sa pensée sur ce qui ne dépasse pas l’humeur de sa porte-parole, avait refusé de participer à l’enquête mais pour rire et faire rire sur le FLN, il cogne fort sur la table pour que le texte intégral de la chorégraphie investigatrice soit officiellement publiée.

Ça ne vous rappelle pas les "scientifiques", Benachnou, Benissad et tous les spectres strangulatoires par la suite, embarqués par les décideurs rivés dans leur sofa de jardin ombragé, à tour de rôle dans les médias lourds pour expliquer aux incultes que nous étions et que nous sommes toujours les manèges inoffensifs du FMI et de la Banque mondiale ?

Maintenant que nous ne sommes presque plus redevables – merci Madame Malika Mentouri au passage – où la menace d’une cessation de paiement est du domaine des vieux mauvais souvenirs, voici venir par les ondes et la bouche d’un pauvre ministre technocrate qui a beaucoup à apprendre – vous pouvez parier à ses dépends – sur ses pairs du conglomérat populiste, stérile et caduc, encore une fois l’éternel ersatz du FLN qui nous supplie de ne pas nous révolter encore – il veut coûte que coûte se replacer dans les prochaines consultations ! - parce que l’Etat prend garde au minimum requis à notre survie, à celle de nos enfants et de nos petits-enfants.

Si ce n’est pas sérieusement terrible, ya elkhawa, d’en arriver à écouter cela pendant que dans le monde où nous vivons, que nous côtoyons chaque seconde que Dieu fait grâce à la splendeur des permanentes découvertes technologiques, des gens comme nous, de notre espèce, inventent du matériel sophistiqué pour tenter d’écouter dans les galaxies des signaux artificiels susceptibles de renseigner sur quelque autre intelligence dans l’univers ? Enfin…

Nadir Bacha

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Commentaires (2) | Réagir ?

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oziris dzeus

Les Algériens sont des otages entre les mains d'une bande de voyous.

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R A M E S S E S II

LA FRANCE VENDS DU BLE TOXIQUE A L'ALGERIE: Act II

Alger- l'office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), vient d'importer des quantités de blé dur contenant des champignons toxiques selon des analyses effectuées par le laboratoire du port d'Alger. Malgré cela, les responsables de l'office ont caché le scandale, faisant fi de la santé du consommateur déjà habitué aux produits de mauvaise qualité

Selon des informations officielles parvenues à Ennahar, de sources bien informées du scandale du blé toxique destiné à la consommation, l'office algérien interprofessionnel des céréales a importé en date du six juin dernier huit mille tonnes de blé dur, contenant des champignons toxiques de la société française Granit négoce. Société pour laquelle l'OAIC avait exporté l'an dernier 11. 000 tonnes d'orge destiné pour l'alimentation animale.

Les mêmes sources ont précisé, dans ce sens, que les huit mille tonnes de blé dur contenant des champignons toxiques, étaient chargés à bord du Hudson en provenance de France qui a accosté au port d'Alger le six juin dernier.

Après le déchargement de 1700 tonnes soumis aux analyses par les services du laboratoire du port, il s'est avéré que cette quantité contenait une matière toxique « Ergot » à un taux de 10%, ce qui a poussé ces services à suspendre l'opération de déchargement.

Une deuxième analyse a été effectuée suite à l'intervention de certaines parties mais les résultats étaient les mêmes et le blé constitue un danger pour la santé du consommateur algérien.

Malgré le danger que représente la consommation de ce blé toxique, l'office algérien interprofessionnel n'a accordé aucune importance au sujet et a payé 460 dollars pour chaque tonne.

Voir Act I:

Cette récidive est du à quoi voir lien pour act I

http://www. algerie-monde. com/forums/economie/5901-25-mille-tonnes-de-ble-toxique-importeesi-oran-5-cadres-sous-controle-judiciaire. html

Les algériens sont des cobayes de laboratoires!!!!!!!!!!!!!

A voir le nombre de cancer qui explose, l'Algérien importe la mort. Il était temps de revenir aux basiques, notre jardin familial, y' at'il meilleur légume ou fruit que celui qu'on cultive soit même.

Un ministre de l'Agriculture