Invité par la "Fredrich-Naumann-Stiftung Fur Die Freiheit" et le Goethe Institut d Alger, le jeune caricaturiste Djamel Lounis expose dans la galerie de cette fondation jusqu’à la fin de Janvier 08. Cet artiste, autodidacte, postier de profession, membre de la "Federation of Cartoonists FECO" et pétri de talents, a laissé une bonne impression lors du vernissage en présence d’amis étrangers de l’Algérie, d’artistes et de résidents algériens à Berlin .
Ses caricatures très critiques ouvrent au public un regard sur la société algérienne et la vie quotidienne du citoyen algérien. Saisissant cette opportunité, l’artiste a aussi dépeint avec beaucoup de dérision la société allemande avec humour et le tracas d’une grande mégapole comme Berlin.
Dans une déclaration à notre journal, il a insiste que la caricature est une forme de liberté artistique qui se confond avec la liberté de la presse. En dénoncent le scandale de la saisie du dernier livre "Les Geôles d’Alger" de Mohamed Benchicou à la dernière édition de la foire du livre d’Alger, Djamel Lounis n’a pas manqué de nous rappeler que la démocratie ne peut être vécu sans la liberté d’expression. Prévu à l’ouverture de ce vernissage pour une prise de parole et au grand étonnement du public, l’Ambassadeur d’Algérie en Allemagne a brillé par son absence. Grâce au groupe musical algérien de Berlin du musicien Mechai Mokhtar qui a animé avec brio cette soirée culturelle, le défi fut relevé. L’assistance n’ a pas hésite à danser sur les airs de la chanson kabyle, rai et chaabi. Ces artistes algériens étaient pour un soir les véritables ambassadeurs de l’ Algérie de Khateb Yacine au pays de Bertrolt Brecht.

B. MISSOUM, Berlin .