Coopération nucléaire France-Algérie : Greenpeace dénonce « le néo-colonialisme industriel de Sarkozy »

Coopération nucléaire France-Algérie : Greenpeace dénonce  « le néo-colonialisme industriel de Sarkozy »

Mis à part le litige sur le passé colonial, qui a entaché un tantinet les relations bilatérales entre l’Algérie et la France, Sarkozy peut se réjouir de son dernier voyage d’Etat en Algérie. Le président français qui privilégie le business à tout le reste, n’est pas rentré bredouille en France.
En Effet, des contrats d’une valeur de 5 milliards d’euros ont été signés avec l’Algérie. La part du lion revient toutefois au secteur de l’énergie : l’Algérie vendra son pétrole et son gaz à la France, contre une coopération pour l’installation de centrales nucléaires civiles.

Ce deal, n’a pas été sans provoquer l’indignation de l’organisation internationale écologique, Greenpeace, qui l’assimile à un « néo-colonialisme industriel » mené par le président Sarkozy par le truchement du groupe Areva pour contrôler les pays du Maghreb.
« En quoi promouvoir le nucléaire va-t-il profiter aux populations ? Libye, Maroc, Algérie… Quels sont les deals en cours ? On peut s'interroger sur la volonté de certains États de se lancer dans une technologie en régression au niveau mondial, très risquée et très coûteuse, qui les mettra sous dépendance technologique et énergétique de la France et d'Areva, alors qu'ils disposent de toutes les conditions pour passer directement à un modèle énergétique propre, notamment fondé sur les énergies renouvelables ? » s'interroge Yannick Rousselet, chargé de la campagne Énergie de Greenpeace France(1).
Greenpeace dénonce la stratégie de la France qui consiste à faire dépendre les pays de la rive sud de la méditerranée- l’Algérie, le Maroc et la Libye- d’une énergie « dépassée, chère et trop risquée » pour le climat. Pis, dans le cas de la Libye l’organisation écologique parle d’acte « d’irresponsabilité » de la France qui projette de fournir une technologie de pointe en matière de nucléaire dont le nouveau réacteur EPR, qu’elle perçoit, comme un encouragement à la prolifération nucléaire dans le monde.

Greenpeace rejette en bloc le recours à l’énergie nucléaire, a fortiori, lorsqu’il s’agit du Maghreb « région disposant d'un fort potentiel de renouvelables (énergétiques), concernant en particulier le solaire ». Son exigence demeure que « l’enjeu industriel et énergétique du partenariat entre la France et le sud de la Méditerranée doit porter sur des choix d'avenir, qui renforcent réellement la sécurité et l'indépendance énergétique des partenaires, et permettent de lutter efficacement contre les changements climatiques ». Ce qui n’est pas à l’ordre du jour…

Fayçal Anseur

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Commentaires (1) | Réagir ?

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ministre boutefliha

Est-ce que ses pays ont besoin du nucléaire? Veulent-ils seulement consommer de l'énergie? Vrais que la France est un des piliers de cette technologie, des contrats signés dernièrement avec la chine aussi, A mon avis la France cherche seulement la pars de gâteau avant que d'autre le prenne car si se n?est pas la France un autre pays s'emparera de ces marché et aussi surtout de ces futurs mines.