Des voyageurs jugés "indésirables"par Israël bloqués à Paris

Des voyageurs jugés "indésirables"par Israël bloqués à Paris

Une cinquantaine de voyageurs occupaient vendredi 8 juillet un terminal de la compagnie Lufthansa à l'aéroport de Roissy après s'être vu refuser l'enregistrement de leur vol. Leur nom figure en effet sur une liste envoyée par Israël de "personnes indésirables".

"Roissy sous blocus, Lufthansa collabos !", scandaient les voyageurs au terminal 1 où ils devaient embarquer. "Nous resterons ici tant que la compagnie refusera de nous donner un papier nous signifiant ce refus", a expliqué l'un d'eux, Mustapha Houamed, 36 ans.

L'aéroport "Roissy-Charles de Gaulle est sous occupation israélienne. Nous sommes des gens pacifiques qui n'avons aucune intention de semer le désordre à l'aéroport Ben Gourion", a déclaré Olivia Zemor, coordinatrice du mouvement Bienvenue Palestine en France.

Une liste de "347 noms"

Les voyageurs refoulés, dont la destination finale était Bethleem en Palestine, étaient invités par d'autres associations et devaient prendre un vol Lufthansa pour Tel Aviv via Francfort. D'autres participants à ce mouvement devaient embarquer au terminal 2F sur un vol Alitalia via Rome. Jeudi 7 juillet, Israël a envoyé aux compagnies en France "une liste de personnes indésirables" sur son territoire, avait expliqué une source aéroportuaire française. Neuf personnes avaient alors été refoulées d'un vol de la compagnie hongroise Malev car leur nom apparaissait sur la liste. "C'est une liste de 347 noms", a assuré Olivia Zemor.

Israël était sur les dents à l'annonce de l'arrivée de militants pro-palestiniens à l'aéroport international de Tel Aviv après avoir réussi à tenir en échec une tentative de forcer symboliquement le blocus maritime de Gaza.

Passagers bloqués à Genève

Une cinquantaine de voyageurs ont aussi provoqué des retards vendredi matin à l'aéroport de Genève après s'être vu refuser l'enregistrement de leur vol pour Tel Aviv par la compagnie Easyjet, selon plusieurs sources concordantes. "Ce matin des passagers pour un vol Easyjet n'ont pas pu embarquer", a indiqué une porte-parole de l'aéroport de Genève, Aline Yazgin, indiquant ne pas connaître les raisons de leur non-embarquement.

Par la suite, ces personnes disant appartenir au collectif français des "désobéissants" ayant tenté de franchir les portiques de sécurité, les autorités aéroportuaires ont décidé de bloquer temporairement les points d'embarquement. "Autour de 6 heures du matin nous avons fermé les points de sûreté. Nous les avons rouverts vers 6h45", a expliqué Aline Yazgi. "Cela a provoqué des retards dans les opérations. Ils n'étaient pas contents de ne pas être embarqués", a-t-elle ajouté, précisant que les perturbations affectaient les départs et non les arrivées. Les voyageurs refoulés, dont la destination finale était Bethléem, étaient invités par d'autres associations et devaient prendre un vol Easyjet.

Easyjet devrait rembourser

A Genève, le collectif des "désobéissants" a indiqué qu'une cinquantaine de leurs représentants étaient arrivés à l'aéroport vers 4 h. N'ayant pu embarquer, ils ont décidé de franchir les points de sécurité. "On est intervenu à 5h30. Quand on est passé, des gens de la sécurité se sont interposés", a expliqué Xavier Renou, Français et membre du collectif. "Easyjet semble décider à nous rembourser. Mais nous voulons un papier expliquant la situation, avec les raisons pour lesquelles nous n'avons pas pu être embarqués", a-t-il souligné.

Il a également précisé que certains des passagers refoulés avaient reçu jeudi des "lettres d'Easyjet, citant le ministère de l'Immigration israélien", les informant qu'ils n'étaient pas autorisés à se rendre en Israël.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

Il faut maintenir la pression internationale sur Israël pour qu'elle rentre dans les rangs du Droit international qu'elle bafoue sous le regard complaisant des Nations unies et des Etats Unis. La France n'étant qu'un wagon à la traine d'Israël.