La justice française refuse d'extrader en Algérie des islamistes condamnés

La justice française refuse d'extrader en Algérie des islamistes condamnés

Enième camouflet pour les droits de l'Hommes en Algérie. La justice française et la Cour européenne des droits de l'homme refusent l'application de la double peine aux Algériens condamnés dans des affaires liées au terrorisme.

La destination Algérie demeure encore très peu rassurante pour les organisations internationales des droits de l'homme. Même quand il s'agit d'islamistes condamnés par la justice pour des faits de terrorisme. La dernier déconvenue en la matière nous vient de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris. Elle vient tout simplement de refuser l'extradition de l'islamiste Merouane Benahmed vers l'Algérie au motif que celui-ci risque là-bas la peine de mort, apprend l'hebdomadaire français Le Point. En tout, Merouane Benahmed est le troisième islamiste impliqué dans des projets d'attentat en France que la justice française refuse d'extrader sur la demande de l'Algérie. auparavant, en tête de liste, il y a le Franco-algérien Djamel Beghal. Accusé de fomenter des attentats contre l'ambassade américaine en France, il a été condamné en mars 2005 à dix ans de prison.

Merouane Benahmed est lui aussi algérien. Il a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à dix ans de prison. En 2006, il avait été condamné, avec 26 autres islamistes, à des peines de 3 à 10 ans de prison pour avoir projeté des attentats en France entre 2001 et 2002 dans le cadre de l'affaire dite des "filières tchétchènes". L'actuel président français était ministre de l'intérieur lors de l'arrestation de cette filière. Nicolas Sarkozy, avait déclaré à l'époque qu'il valait «mieux les arrêter avant qu'après.» Surtout Merouane Ben Ahmed, qui a «un profil d'opérationnel, capable de monter une action terroriste».

Dès que la décision de la chambre d'instruction fut connue, Bérenger Tourné, avocat de Merouane Benahmed, a saisi la Cour européenne des droits de l'homme pour qu'elle enjoigne à la France de ne pas éloigner son client vers l'Algérie en raison du même risque de mort. "Nous avons appris, grâce un billet laissé sur les bancs du tribunal par un policier des renseignements, que, dès sa sortie de prison, Benahmed serait placé en centre de rétention aux fins d'être renvoyé vers l'Algérie sous prétexte qu'il a été condamné en 2006 à une interdiction définitive du territoire français", explique Bérenger Tourné à l'hebdomadaire Le Point. Instruite de la demande de l'avocat, la Cour européenne a demandé au gouvernement français de ne pas reconduire Benahmed vers l'Algérie. "Cette affaire met en lumière le risque de tortures, de mauvais traitements et de mort à l'égard d'islamistes condamnés en France", constate l'avocat de Benahmed. "Le ministre de l'Intérieur doit changer ses mauvaises habitudes. À chaque fois, il tente d'éloigner des ressortissants algériens vers leur pays alors qu'il sait pertinemment qu'ils sont inexpulsables au regard du sort qui les attend en Algérie."

Y. K avec Le Point

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Raveh Aksel

Ils se moquent encore de nous !!. On peut jurer que les terroristes sont chez eux, comme des poissons dans l'eau, dans cette Algérie ingrate pour ceux qui n'ont jamais fait de mal à une mouche !. En tout cas, ils se portent beaucoup mieux, que Md Gharbi !. Au final, gardez-les pour vous !, vous nous rendez service, en les retenant dans vos prisons !!.

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