La prophétie Poutakhine : 2. Revoilà l'Algérie de nos pères, de nos valeurs, de nos ancêtres, de nos aînés

La prophétie Poutakhine : 2.  Revoilà l'Algérie de nos pères, de nos valeurs, de nos ancêtres, de nos aînés

Pour avoir mené en solitaire sa première émeute littéraire, l’auteur de Poutakhine est pourchassé, harcelé ; exilé. Bab-El-Oued, plus que Poutakhine, crie cette douleur algérienne ; cette soif de justice et de dignité. Parce qu’en chaque Algérien, en chaque algérienne, sommeille un Poutakhine. Fait de cendres et de braises. De sang et de larmes. De bravoures et de grandeur. Une humanité qui ne s’éteindra jamais, jamais ; de Spartacus à Zabana. Ainsi est la vie ; ainsi va l’Algérie. Hier nous étions UN. Aujourd’hui DEUX ; demain des millions et sûrement la totalité. Pour combattre et battre la tyrannie et les dictateurs ; comme à Tunis. La grande et brave Tunisie. Nous suivrons.

Poutakhine, avant l’heure, a raconté cela ; a raconté par le vrai et le cru, sans pudeur contenue, l’Algérie des voyous et des vauriens régnants pour eux-mêmes, pour leur famille, et pour le clan, pour l’Amérique des Bush. Précisément, Poutakhine a raconté et décrit avant l’heure cette Algérie détournée, violée, cette Algérie blessée, atteinte et humiliée par des voyous agents de l’Amérique et du Mossad. Poutakhine raconte aussi par ailleurs l’Algérie du Nif, du Cœur et de l’Honneur. Et ce soir, elle est bien là cette Algérie là, de nos pères, de nos valeurs, de nos ancêtres, de nos aînés, de notre Histoire. Ce peuple digne et valeureux explose et éclate ; comme à son habitude, comme à son grandiose passé. Il dit sa mal-vie et bien plus, sa non-vie. Ce que, précisément, raconte Poutakhine par le détail de ce passé intact restitué par l’évocation de nos grandes dames ; Dehinna, Lella Fatma N’soumer, Hassiba Ben Bouali. De nos grands hommes. Ils étaient des milliers. On ne peut tous les citer tant ils sont nombreux, grandioses, éternels. Nous leur ressemblerons dans l’honneur et la grandeur.

Bien entendu et comme toujours, les Mamelouks du pouvoir ont réduit la gronde et la mal-vie algérienne à une histoire de TVA ou d’IBS. Quel culot ! Quelle honte d’affirmer comme naguère la France coloniale que l’Algérien se révolte par le ventre et par la bouche mal emplis ! Quelle outrecuidance d’entendre M. Belkhadem parler de « dialogue civilisé… et sans violence » Est-ce bien vous M. Belkhadem qui parlez ainsi ? Est-ce bien vous qui exigez que le petit peuple s’exprimât sans violence et sans casse ? Dans la courtoisie et le respect dites-vous ! Mais qui êtes vous donc, M. Ould Ch’Hayma ! Oubliez-vous qui vous êtes pour exiger cette délicatesse du peuple révolté par la violence? Le seul langage que vous comprenez. Connaissez-vous une seule révolution au monde ayant triomphé sans violence ? sans casse ? Sans sang ? Sans larmes ?
Sortez de vos Burka !
Ignorez-vous que vous êtes vous-même et sans raison, le pur produit de viols et de violences cumulées depuis 50 ans ? Vous êtes, vous et vos pairs et vos maîtres, le pur produit de fraudes électorales, d’urnes bourrées, de constitution violée, de coup d’état « scientifique », de justice de nuit, de faveurs et largesses du prince, c'est-à-dire une somme de violences qui vous ont permis d’être ce que vous êtes, d’arriver, de grossir et de vous maintenir au pouvoir. Savez-vous que vous incarnez la pire des violences imposée au peuple algérien que vous et vos employeurs ne connaissez pas ; n’avez jamais subies ? Parce que vous vivez enfermés, cloîtrés dans votre burka politique du Club des Pins ; loin, très loin du peuple algérien que vous ne connaissez pas ; ne pouvez pas connaître selon vos manuels de vie saoudienne et iranienne ; vos seules références de vie. Vivez un seul jour, une seule heure à Bab-El-Oued, à El-Hamri, à Tigdit, à Diar El-Afia, aux Genêts ou à Cochonville, prenez-y un café, vous comprendriez peut-être, vous comprendrez sûrement l’inculture politique qui vous habite et vous aveugle et vous éloigne de ce peuple qui est le mien ; vous et vos géniteurs civils ou militaires qui vous emploient et vous payent ne comprendrez jamais cela. Vous leur devez grades et villas et, surtout, d’inconditionnelles obéissances que vos discours d’allégeances de préférées du soir attestent en chaque circonstance. Quitte à dire, et c’est la moindre de vos complaisances, à justifier, toute honte bue, que les révoltés de Bab-El-Oued, comme Poutakhine, sont discourtois et malpolis à l’égard du pouvoir ; de vrais voyous, des casseurs irrespectueux de l’ordre ; le vôtre.. Y-a-t-il plus voyous, plus casseurs que vous messieurs Belkhadem et vos protecteurs du pouvoir ? Cherchez dans toute l’histoire de l’Humanité, vous ne trouverez pas, ne trouverez jamais une bande de voyous et d’incultes organisés en pouvoir de votre trempe, de votre acabit. Il n’en existe pas ; pas même chez Ubu roi. Vous avez cassé tout un peuple, son Histoire, son patrimoine, ses valeurs, tout un pays riche et prospère. Vous avez fait pire que le colonialisme. En ces temps là, les Algériens ne se jetaient pas à la mer pour fuir la misère. Vous avez poussé des milliers de cadres à fuir leur pays et jeté des milliers d’autres citoyens à la mer et à la mort. Ce sont les seuls résultats connus de votre gouvernance malsaine. Voilà cinquante ans, messieurs, que vous régnez sur ce pays ; qu’en avez-vous fait ? Une contrée arriérée et sous-développée que ses propres enfants quittent en se jetant massivement à la mer pour trouver un petit gramme de vie, un petit bout d’amour et de femme et de tendresse inespérés ; l’Algérien ira toujours, tout le temps, là où il n’y a pas, où il n’y a plus, de Messaadia, de Belkhadem, d’Ouyahia, de Soltani, de Bouteflika, de la merde disent-ils et le disent encore et toujours. Dégoûtés et désespérés par votre gouvernance, Ils iront même là où un semblant de vie existe, là où on ne nous aime pas toujours, où on nous hait parfois : en France, en Espagne, dans une porcherie, dans un poulailler; dans ce bout de désespoir ; dans un appel au secours entendu. Dans un verger étranger qu’on n’aime pas ou un poulailler espagnol dans lequel on vit à demi debout, à demi couché ; dans tous les cas de figure, ce sera toujours mieux que la vie des Algériens décrétée et organisée par Belkhadem & consorts du pouvoir. Et c’est déjà mieux que cette Algérie des voyous et truands qui dirigent et décrètent la vie de tous les jours des Algériens de tous les jours. Et c’est déjà un sérieux motif qui vous disqualifie, messieurs les chefs et régnants du jour, et, aussi, vous somme à quitter ce pouvoir que vous squattez depuis cinquante ans, oui 50 ans ! Ce pouvoir que vous avez souillé et empli de cadavres, d’orphelins, de veuves, de haine; Sali. A votre exacte image. L’assassinat de Abane le rappelle, le meurtre de Boudiaf en direct le confirme. Messieurs du pouvoir, que vous soyez généraux de l’ombre ou de la lumière, président de pacotille ou ministres bouffants, DG ou PDG de canapés, servants ou servis par le ventre, votre règne, à de rares exceptions, n’est qu’une suite macabre et stupide de complots, d’assassinats, de pillages, d’impostures et de mensonges organisés en normes d’Etat ; d’Etat voyou. Mais rien n’y fit, vous ne partez pas, ne quittez pas. La gravité du ventre est plus forte, vous cloue au fauteuil et aux privilèges qui en découlent. Vous vous obstinez à vous maintenir à tout prix au pouvoir : Par les fraudes, par les ruses et la force des baïonnettes et des urnes bricolées, par les mensonges, par la force, avec l’argent du pétrole, par la grande corruption ; ce sont vos seuls arguments ; les seuls moyens connus qui préservent votre règne. Vous êtes issus du mal et vous vous maintenez par le mal; le pillage généralisé, la violence des mensonges d’Etat, la violence des représailles et de la répression contre les Algériens propres et intègres.

Messieurs du pouvoir, ces jeunes que vous humiliez chaque jour un peu plus, les plus atteints d’entre eux, finiront dans les ventres des sardines. Qu’est-ce que cela peut vous faire ? Ce ne sont pas vos enfants ! Les vôtres voyagent gratuitement en première classe avec devises et visa gratuits. Qui répondra de vos crimes ? De ces violences faites à ce peuple ? Messieurs les gérants et gestionnaires indus occupants du pouvoir et des richesses nationales, Poutakhine vous rappelle que vous avez dilapidé deux mille milliards de dollars pour transformer un pays prospère et travailleur en une contrée ravagée et saccagée que des millions de citoyens veulent fuir à tout prix, par n’importe quel moyen, pour aller n’importe où. Cela suffit pour vous disqualifier à jamais et pour toujours. Quittez ce pouvoir ! Quittez ce pays auquel vous n’avez apporté que malheurs, misère, souffrances, faim, maladies, mort et désespoir. Quittez ce pays que vous avez ravagé, détruit et que tout le monde veut fuir.

Poutakhine dit et explique cette Algérie ravagée par des voyous régnants. Il dit aussi que l’Algérien tient de ses racines amazighs, de ses liens arabo-islamiques, de ses parentés africaines et aussi de ses attentes européennes qu’il voudrait vivre dans sa modernité revendiquée et assumée. L’Algérien n’est pas un gros intestin. Il est riche de toutes ces valeurs, de toutes ces diversités et aussi de son humanité contemporaine. Il veut vivre, travailler, créer, chanter et danser. Il veut sa petite part d’amour et de bonheur. Il veut prendre et caresser la main de sa fiancée, de sa bien aimée, la serrer contre lui. LA-YADJOUZ ! dit l’Etat algérien pour plaire et complaire à ses associés islamistes. Par ses flics, dressés comme des fauves, en sauvages, le pouvoir algérien interdit brutalement aux jeunes Algériens, en les le jetant parfois en prison, le droit d’aimer, de flirter, d’embrasser sa bien aimée. L’Etat algérien a formé et affecté des brigades entières pour surveiller les braguettes décrétées hors la loi, hors mariage donc LA-YADJOUZ par un adjudant chef chargé des braguettes nationales.

Mohamed Abassa

LA SUITE : 3. Papa DOK, les Ben Ali finissent plutôt mal

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Commentaires (5) | Réagir ?

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abdelmadjid

mille merci a l'auteur de ce commentaire.

@noumro 5, le paradis pour toi et l'enfer pour les autres, les jeunes filles n'ont pas de vies amoureuses jusqu' au mariage?vous avez des idées d'un autres age. n'oublier surtout pas que l'algerie n'est pas uniquement musulmane, et qu'il y a d'autres religions en algerie.

vive la liberté de chacun.

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bach

C'est un mal purement Algérien de nos jours de se critiquer sur des détails et oublier l'essentiel. En relisant le texte et ces 3 petits comments cela le confirme bien. Non l'Algérie n'a jamais baissé les bras et le commentaire de ce général dans les années 1830/40 est éloquent : ce peuple n'acceptera jamais d'être soumis il faut l'exterminer (lire le livre de o. Le Cours Grandmaison: coloniser exterminer j'ai eu mal en le lisant) ou de cet autre général en 45: par cette répression je vous ai donné la paix que pour 10 ans. Entre Algériens Nous avons oublié d'être ces hommes des premières lignes de 54, ils sont tous tombés et les lignes arrières bien cachés ont pris le pouvoir, j'ai 62 ans et j'essaye tjrs par les témoignages dans plusieurs livres (le dernier an lecture de Lounis Aggoun 200 ans d'inavouables) de comprendre ce qui nous a changé et je n'arrive pas! je regrette nos ancêtres ont été des héros et héroïnes et nous sommes des soumis et des esclaves.

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