Réponse de Said Sadi : Pourquoi Amirouche vous empêche-t-il de dormir plus d’un demi-siècle après sa mort ?

 Réponse de Said Sadi : Pourquoi Amirouche vous empêche-t-il de dormir plus d’un demi-siècle après sa mort ?

La dernière sortie du segment noir du MALG et l’intervention d’un universitaire que je ne connais pas dans Le Soir d’Algérie confirment la prémice annoncée par les premières réactions qui ont suivi la publication du livre sur Amirouche : le débat n’aura pas lieu. Comme le parcours du colonel de la Wilaya III a croisé celui de nombreux acteurs de la guerre, on peut supposer que d’autres accès plus ou moins éruptifs vont apparaître prochainement non pas pour commenter le livre, ce qui serait normal et bienvenu, mais pour protéger des positions par la censure ou la désinformation.
Pour l’instant contentons-nous de relever qu’il y a un grand émoi dans la basse-cour : l’ouvrage aura déjà eu le mérite de faire sortir du bois les rentiers de la mémoire confisquée.
Commençons par l’universitaire.
La tentative de contenir certains excès n’échappe pas à la marque de fabrique propre au boumedienisme compulsif. L’homme du 19 Juin a laissé son empreinte chez ses ouailles : en politique on ne discute pas, on n’écoute pas, on affirme. Qararna. Pour Monsieur Mebroukine, le doute sur le livre est instillé dès le départ, dès lors que j’ai publié mon livre en avril 2010 ! Lorsque nous ferraillions avec nos amis du PAGS «soutiens critiques» de Boumediene à l’université à la fin des années 1960 et au début des années 1970, il y avait une réaction invariable à chaque fois que nous, les contre-révolutionnaires «redjâiyin » soulevions ou dénoncions un abus, y compris sur des sujets aussi consensuels que la violation des franchises universitaires : c’était toujours au moment où quelque chose «de vital pour la révolution» allait se produire que nous, les alliés de l’impérialisme, avions le malin plaisir à nous exprimer pour gêner la réalisation «des tâches d’édification nationale». Un jour notre intervention se faisait comme par hasard le lendemain de la visite du chef de l’État dans une ferme pilote de la Révolution agraire ; une autre fois les mauvais génies que nous étions n’avaient rien trouvé de mieux que de critiquer une réforme de la Faculté de médecine, dont on paie aujourd’hui les frais, à la veille de l’offensive vietnamienne du Têt…
Depuis, heureusement ce folklore a été dissous dans le fleuve de l’histoire.
Mais voilà donc que Monsieur Mebroukine, inconsolable boumedieniste, découvre avec une rare pertinence que j’ai publié mon livre un mois d’avril 2010, ce qui ne saurait masquer une intention maléfique qui, heureusement, n’a pas échappé aux cartomanciennes du boumedienisme posthume. Comme je n’ai pas pour habitude de faire dans l’approximation ou le sousentendu en politique, je mets à l’aise notre inquisiteur. S’il fait allusion à la concomitance du trentième anniversaire du Printemps amazigh, le mieux eût été de le dire clairement. J’estime aujourd’hui plus que jamais qu’Avril 1980 est un évènement majeur de l’Algérie indépendante et qu’il reste l’une des plus belles traductions de Novembre et de la Soummam dont, par ailleurs, il faut reconnaître à Monsieur Mebroukine la lucidité d’avoir évalué la portée de l’évènement à sa juste mesure, même si Boumediène s’est employé à en réduire la portée.

De la culture de l’homme de l’État

Sur le fond, on se perd en conjectures sur les motivations et les intentions de Mebroukine. Pour lui, et cela ne souffre aucune discussion, Amirouche est un chef de guerre qui n’a jamais dépassé les limites de sa wilaya. Exit les missions des Aurès, de Tunis ou la réunion des colonels dans le Nord-Constantinois. Oubliés les financements accordés aux wilayas en difficulté, évacuées les notes et propositions sur les prises de position politique, sur la communication, la diplomatie, la formation des cadres ainsi que les menaces de l’armée des frontières et du MALG sur l’Algérie d’après guerre… Tout cela a beau être rappeler dans le livre avec documents à l’appui ne saurait faire dévier la culture du boumedieniste qui veut que le but d’une intervention n’est pas de démontrer mais de vérifier un présupposé indépendamment des faits. À l’inverse d’Amirouche, Boumediène est un homme d’État auquel on aurait attribué injustement «deux prétendus coups d’État en 1962 et en 1965» ! Il se trouve que d’autres pensent qu’un chef d’État qui déclare devant la télévision que les habitants «de Kabylie sont des racistes (âunsuriyin) et des séparatistes (infisaliyin) » ne peut prétendre à la qualité de responsable ; car, quand bien même serait-il sincèrement convaincu d’une telle assertion, ce qui serait tout de même assez désastreux, le moindre des reflexes d’un dirigeant, à peu près averti de la chose politique, c’est de se retenir, s’agissant de propos ayant un tel potentiel de déflagration dans un pays nouvellement indépendant. Il se trouve également que des Algériens, sans doute un peu naïfs, pensent qu’un homme qui séquestre les restes de deux héros de la guerre de libération est moralement et politiquement disqualifié pour prétendre à la responsabilité suprême. Quant aux choix économiques, sociaux et culturels retenus depuis 1965, nous en mesurons les conséquences au quotidien tant dans la performance de notre système éducatif que dans notre indépendance alimentaire. Reste l’aspect polémique de l’écrit. Toujours aussi sûr de lui, Monsieur Mebroukine décrète qu’il est interdit de critiquer Boumediène dans la mesure où mort depuis 32 ans, il n’est plus de ce monde pour se défendre. Il se trouve que j’ai combattu Boumediène de son vivant et qu’au cas où cela ne saurait pas Amirouche, sur lequel se déverse tant de fiel, est mort depuis plus longtemps… et plutôt deux fois qu’une. En disant cela, je sais que je ne risque pas d’ébranler Monsieur Mebroukine : le boumedieniste n’ayant que des émetteurs et jamais de récepteurs.

De l’instrumentalisation de l’Histoire

Reste l’inévitable couplet sur la Bleuite où l’obscénité le dispute au sadisme. Là encore, M. Mebroukine s’amuse. Son approche aussi spécieuse que morbide. Il nous explique que les 6000 victimes données par le MALG et le duo Godard-Léger sont excessives mais le chiffre de 350 retrouvé dans les archives algériennes et notamment celles de la Wilaya III est insuffisant. En comptable agréé, M. Mebroukine tâte, sous-pèse et délivre sa vérité : il coupe la poire en deux et décide qu’il y a eu 3 000 victimes, coupables et innocents confondus. Que dire devant tant de légèreté ? La Wilaya III comptait environ 9 000 hommes à la mi 1958. Cela voudrait dire qu’un homme sur trois a péri en quatre mois ! Mais quand on a dit et écrit qu’Amirouche a été à l’origine de l’affaire Melouza alors qu’il se trouvait en Tunisie, pourquoi s’embarrasser de scrupules. Cependant, le plus navrant dans les interventions qui ont suivi la parution du livre sont les attaques politiciennes et l’immoralité à laquelle elles renvoient. Monsieur Mebroukine déplore une évidence : pourquoi ai-je confirmé le fait que Chadli a mis un terme à l’ignominie de Boumediène en donnant une sépulture décente aux colonels Amirouche et Haoues alors qu’il m’a emprisonné. Plus loin, Monsieur Mebroukine me propose un deal. On ne parle pas de la séquestration mais je te confirme que les colonels Amirouche et Haoues ont été donnés à l’armée française par le MALG. On s’arrange. Tu oublies Boumediène et je t’aide à enfoncer Boussouf. À part ça, c’est moi qui instrumentalise l’histoire. Que peuton opposer à un universitaire qui intervient dans un débat avec des intentions aussi obliques ? Passons sur les falsifications factuelles. Nous avons soutenu «la candidature de Bouteflika en 1999» — dont Monsieur Mebroukine a animé la campagne électorale — alors que nous avions appelé au boycott de cette élection au motif qu’à l’époque il n’y avait même pas possibilité d’obtenir le P-V de dépouillement au niveau des bureaux de vote. Notre intégration au gouvernement fut conditionnée par l’engagement public du chef de l’État d’engager toutes les réformes qui fondent notre programme. Mais l’horreur tombe quand Monsieur Mebroukine déclare que nous en sommes sortis en invoquant «le prétexte » des évènements de Kabylie. Des dizaines de morts exécutés de sang froid par un corps d’élite de l’armée sans que le moindre jugement ne soit rendu à ce jour serait «un prétexte». Il y a des lapsus lourds de sens. Quel crédit peut-on avoir en versant des larmes de crocodile sur les victimes de la Bleuite et réduire à un prétexte un acte politique dont je m’honore et qui aura marqué la vie politique algérienne autant sur le plan éthique que pédagogique. Mais sans doute n’était-ce là que des victimes issues d’un cheptel qui n’a que le droit de mourir. Elles ont en quelque sorte rempli leur mission. J’ai pourtant essayé de traiter dans mon livre de ce conditionnement avec les terribles travers qui le sous-tendent assignant à la Kabylie la vocation de martyre. Il faut croire qu’il y a des fantasmes tellement intériorisés qu’ils en deviennent consubstantiels de l’âme d’une bonne partie de l’encadrement algérien, quelle qu’en soit l’origine régionale. Je me suis laissé dire qu’indépendamment de son adoration pour Boumediène, il était arrivé dans le passé à Monsieur Mebroukine d’être mieux inspiré.
Aura-t-il été libre de son propos ou comme cela se dit ici et là, a-t-il été, pour des passifs mal soldés, sommé de descendre dans l’arène ?
Je ne saurais le dire.
Venons-en à la deuxième sortie signée par Monsieur Benachenhou.

Il en est du MALG comme du cholestérol

Soyons clairs. Il ne s’agit pas d’une rechute. Le texte est rédigé par le segment noir du MALG qui n’a pas du tout apprécié sa laborieuse mise au point faite l’avant-veille dans Le Soir d’Algérie. Il a donc dû endosser une mixture archéo-KGB de ses collègues.
Causa nostra en Algérie
D’entrée et pour qu’il n’y ait pas de malentendu sur l’école, l’agression est signée il y a trois jours.
1) Ceux qui n’appartiennent pas ou ne se soumettent pas au diktat de la causa nostra sont des régionalistes.
2) Il faut réhabiliter Messali.
3) Amirouche le sanguinaire a prolongé la guerre.
4) Il est interdit de parler de la séquestration des ossements des colonels Amirouche et Haoues et des milliers de victimes de l’été 1962 et d’après.
J’adresse cette réponse à ces agents mais surtout aux centaines de citoyens et d’anciens maquisards qui m’ont appelé pour me témoigner leur solidarité et exprimer leur répulsion après la prose qui leur a été infligée. Il en est du MALG comme du cholestérol. Il y a le bon MALG et le mauvais MALG, comme il existe le bon et le mauvais cholestérol. L’Histoire a souvent vérifié le phénomène : dans les révolutions mitées par le populisme, le pire prend toujours le pas sur le meilleur. Des centaines de jeunes cadres algériens se sont engagés pour la libération de leur pays. Ils se sont retrouvés à leur corps défendant impliqués dans une machinerie qui les a épuisés dans un fonctionnement quasi carcéral dont l’essentiel des objectifs était, non pas de former les cadres pour l’Algérie indépendante, mais de structurer une pieuvre qui a détourné, à partir de 1958, l’essentiel des énergies et des compétences pour paralyser l’activité militaire et politique du pays au bénéfice d’un régime dont on subit aujourd’hui encore l’abus et les dégâts. On imagine l’apport de ces jeunes au pays s’ils avaient été organisés et orientés pour des tâches de développement national. Voici ce qu’écrivait Amirouche à propos du MALG quelques semaines avant de se diriger vers Tunis : «Désirons que jeunes envoyés par les wilayas soient orientés sur plusieurs branches : Nous envoyons des jeunes à l’Extérieur pour les faire profiter et les préparer à des tâches qui serviront mieux l’Algérie de demain. Or, nous apprenons que la plupart sont dirigés vers les Transmissions. C’est là une façon de ne pas porter de considération à des choses que nous jugeons en toute sincérité dans l’intérêt de l’Algérie. Nous aimerions qu’à l’avenir ces jeunes soient orientés sur d’autres branches, sans évidemment négliger les transmissions.» À chacun ses priorités.

Quand l’hôpital se moque de la charité

Reprenons les arguments de ce segment du MALG. La secte qui dénonce le régionalisme a littéralement colonisé les institutions du pays, à commencer par la plus importante : le gouvernement où treize membres d’une tribu confisquent la quasi-totalité des ministères de souveraineté. Un de ses plus éminents membres vient de révolter ONG et partenaires canadiens en bloquant un financement destiné à promouvoir la protection de l’environnement au motif qu’il concerne la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce financement ne coûte pas un centime à l’État, il a été initié par l’APW de Tizi-Ouzou, relayée par le PNUD qui a aidé à contacter les autorités canadiennes. Pour éviter les rétorsions insidieuses, l’APW de Tizi-Ouzou a accepté de partager en deux le financement en associant la région de Boughezoul au projet sans que celle-ci ait entamé la moindre démarche. La réaction des affaires étrangères est claire : ou le financement est affecté dans son intégralité à Boughezoul, ou il sera bloqué. Comme on le voit, le MALG et ses tentacules institutionnelles ou occultes sont des patriotes raffinés peu suspects de régionalisme. S’agissant du cas de Messali, je suis, pour ce qui me concerne, favorable à tout débat. À condition qu’il y ait débat. Mais vous ne pouvez pas vous émouvoir des victimes de la Bleuite en Wilaya III dont vous feignez d’ignorer qu’elle a concerné toutes les wilayas et occulter les milliers de morts engendrés par le MNA. Ces victimes ne sont ni le fait d’une infiltration de l’ennemi ni une réaction à chaud. Elles sont tombées sous les balles d’agents consciemment engagés dans un combat contre les organisations nationalistes. Du point de vue moral, une donnée fondamentale vous échappe messieurs : il y a une différence essentielle entre l’erreur et la faute.
Pour autant, je ne serai jamais de ceux qui nieront le fait que Messali fut un des premiers artisans de la lutte pour l’indépendance.
Je ne cherche pas à taire Melouza mais vous conviendrez, vous qui avez toujours contrôlé l’information et voulu façonné l’opinion, que le fait de sous-traire à l’histoire le massacre de Wagram dans l’Oranie au cours duquel il y eut hélas autant de victimes qu’à Beni- Ilmane (Melouza) pose problème. Le déchaînement contre Amirouche et l’abus des manipulations des informations que vous triturez ont un avantage. Ils dévoilent votre responsabilité dans sa première et sa deuxième mort.
En reprenant à votre compte les informations de l’armée française, vous confirmez la connivence qui liait l’ancienne puissance coloniale à ceux qui refusaient l’État démocratique et social de la Soummam. La souveraineté économique, bradée aujourd’hui dans des scandales dont les dossiers offerts au public sont loin d‘être les plus préjudiciables, a des origines de plus en plus claires. Je ne suis pas un partisan de l’histoire complot ni un amateur de la paranoïa qui renvoie sur l’étranger les méfaits de nos erreurs. Mais force est de constater qu’au regard de la configuration tribale du pouvoir et de ses conséquences sur le potentiel national que ceux qui, résignés à l’indépendance, vous ont aidés à prendre le pouvoir en 1962 soit directement, soit en facilitant l’élimination de vos adversaires, n’ont pas perdu au change. Pour couper court à vos spéculations, il est bon de livrer au lecteur la position d’Amirouche sur la Bleuite : «Réclamons entrée urgente commission d’enquête : la Wilaya III a reçu lors de la découverte du complot “bleu” un télégramme de félicitations. Nous protestons contre cette méthode. Nous aurions été flattés d’avoir reçu des félicitations après enquête et rapport établi par une commission d’enquête envoyée de l’Extérieur, ou formée de cadres étrangers à notre wilaya… Nous nous élevons contre cette confiance exagérée qui peut nous causer beaucoup de préjudices. En effet, qu’un règlement de compte vienne à ensanglanter la Wilaya III ou toute autre sous couvert de “complot” et il serait pour le moins choquant qu’un télégramme de félicitations vienne sanctionner une telle purge. L’interprétation d’une telle réaction ne pourrait s’expliquer que par une manœuvre malhabile en vue de “tenir” un homme ou un comité et d’essayer d’en faire un objet docile. Nous voulons pour respecter l’organisation et l’esprit de la révolution que de telles manœuvres destinées à introduire des méthodes de corruption et de chantage soient vigoureusement bannies.»

Le fantôme d’Amirouche

Pourquoi Amirouche vous empêche-t-il de dormir plus d’un demi-siècle après sa mort ? Parce qu’il représentait et représente toujours votre image inversée. Tant que l’on parlera d’Amirouche, on invoquera patriotisme, rigueur et transparence dans la gestion, solidarité nationale qui a pour souci la protection du plus grand nombre…Vous êtes de mauvais élèves sur ce dossier. À chaque fois que vous avez commis une agression contre le colonel de la Wilaya III, la manœuvre a été contre-productive. Cela ne vous empêche pas de continuer dans la forfaiture. Vous amputez les propos de l’historien Ageron qui traitait de toutes les erreurs de la guerre et pas uniquement de la Wilaya III et vous manipulez les déclarations d’Ali Yahia pour lequel vous trouvez brusquement toutes les vertus alors qu’à ce jour, il n’a pas pu récupérer son cabinet à cause de vos sbires. Le nombre de victimes dont il parlait portait sur toutes les erreurs commises par le FLN. Sans le renier explicitement, vous présentez l’information comme si elle ne devait concerner que la Wilaya III. Enfin vous déclarez sans vergogne que le colonel Amirouche a prolongé la guerre en affaiblissant la Kabylie. De deux choses l’une ; ou la guerre de libération a été menée par le MALG et le front du Mali, et à ce moment on voit mal en quoi le poids de la Wilaya III aurait été d’un quelconque poids sur le cours de la guerre. Ou Amirouche a construit une wilaya exemplaire et alors votre férocité à en réduire l’envergure est une escroquerie intellectuelle et une hérésie politique. Votre aveuglement vous joue de mauvais tours. En déclarant qu’Amirouche n’avait pas le droit de réunir les colonels de l’intérieur, vous dévoilez les véritables raisons qui vous ont amenés à commettre la trahison qui lui a coûté la vie. On peut lire dans un rapport d’Amirouche daté de janvier 1959 ceci : «Aimerions que relations radio soient directes entre wilayas afin de régler des questions urgentes. Aujourd’hui, les relations radio entre les wilayas doivent passer par la voie hiérarchique. Bien que ce système soit rapide, il est préférable que les relations directes entre les wilayas s’établissent. Ainsi, une affaire urgente et nécessitant des explications ne doit souffrir aucun retard.» Boussouf s’est bien gardé de libérer les liaisons entre les wilayas.

En se rendant à Tunis, Amirouche voulait avec les colonels de l’intérieur peser sur les orientations politiques d’un GPRA miné par les dissensions en l’invitant à se consacrer à la lutte armée. Pour ce faire, il fallait mettre un terme à toutes les structures qui dévoyaient énergies et intelligences dans les intrigues d’après guerre. L’armée des frontières et le MALG, quelles que soient leurs opposions ultérieures étaient les deux freins du FLN/ALN en 1959. C’est bien ces deux structures que le colonel Amirouche et ses amis devaient contenir en faisant rentrer les troupes des frontières et en ramenant à un service de renseignement contrôlé par le pouvoir politique le MALG. Il y a une dimension surréaliste dans votre logorrhée. Vous qui avez fait de la torture, des enlèvements, des assassinats et de la corruption une culture d’État avant et après l’indépendance, vous trouvez assez d’audace en 2010 pour charger Amirouche de toutes vos perversions. Tant d’impudeur démontre une chose : tant que le pouvoir reste ce qu’il est, l’Algérie ne connaîtra ni paix, ni justice, ni progrès. Autres choses : ne vous fatiguez pas à envoyer vos messages et autres menaces de mort. Pour deux raisons. Je vous en sais capables. Elles ne servent à rien. Je ne parle pas la langue de la maffia. Dernière information : que les citoyens sachent que l’indisponibilité du livre est due au fait que les imprimeurs disposant de rotatives réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires avec le ministère de l’Education nationale. Il leur a été signifié que s’ils produisaient l’ouvrage consacré au colonel Amirouche, ils risquaient de perdre les marchés de l’État.
Nous sommes tenus de travailler avec des artisans garantissant un travail de qualité.
La deuxième édition sera dans les kiosques à partir du 20 mai. Merci pour la compréhension de tous.

Said Sadi

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Commentaires (32) | Réagir ?

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mourad

sincerement, je ne vois pas l'utlité de l'ouvrage de siad sadi. l'histoire, on le sait bien, est falsifiée. pour nous, il ya lieu de penser à l'avenir. Eviter les erreurs du passé et oeuvrer pour un futur kabyle pragmatique. mais avant de songer à cela, il faut bien reconnaitre que des fautes ont été commises par nos dirigeants revolutionnaires à l'image de Krim et de Mohamedi said. nous attendons de notre docteur des propositions dans ce ses. merci.

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Salim Bensalem

@ à Karima: ma soeur tu n'aurais pas dû répondre à "Juste un alg.. ", lli h'mar h'mar uw yag3ad h'mar, jusqu'à quand continuerons nous à apprendre aux autres, surtout ce qui ne comprennent rien à rien, ou évitent "la chose" dès qu'ils savent que ça vient d'un kabyle ? il aura fallu un match de foot contre une équipe arabe et qu'ils soient rejetés par les Egypchiens, pour que des Algériens, comme justement ce "Juste un alg... ", se rendent compte enfin, que les peuples Nord-Africains sont Amazigh ! même Ben-Bella l'aurait appris, dit on à contre coeur !!! alors que c'est une question qu'il avait fallu règler dès le jour de la Finale de coupe d'Algérie en 1977, ... par Boumédiène, ... tiens, tiens, .. !

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