En exclusivité pour les lecteurs du Matin : les bonnes feuilles de "Les geôles d'Alger"

« Les Geôles d’Alger » de Mohamed Benchicou est sorti hier 31 octobre à Alger pour le Salon du livre où l’auteur devrait animer des ventes-dédicaces tous les après-midis. A Alger, il est considéré comme le livre de la rentrée. Il doit paraître le 8 novembre en France aux Editions Riveneuve ([email protected] et www.riveneuve.com Tel : 01.45.42.23.85).

En exclusivité pour les lecteurs du Matin, voici les bonnes feuilles de l’‘ouvrage :

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Rabah

j'ai pas pu m'empêcher de le lire comme certain ne peuvent s'empêcher d'enfreindre les injonctions de leurs médecins pour s'astreindre à un régime alimentaire stricte au risque de conséquence fâcheuse pour leur état de santé, il m'a en même temps revigoré et déprimé, découvrir qu'il y a plus d'humanité cachée au fin fond de la lie humaine que dans tous les salons de luxe de ce monde. C'est tellement déstabilisant et c'est à se demander si la vie a un sens après tout et surtout que dire à une personne qui a souffert pour les autres sans en demander en contre partie quoi que ce soit sauf peut être une certaine nourriture pour l'âme et le coeur blessé et désillusionné, un peu de réconfort et de présence pour réchauffer la solitude froide qui jette certaines personnes dans les abîmes de l'oublis condamnées à errer dans les déserts de l'injustice et l'ingratitude humaine, que si on venait à les abondonner à ce triste sort. J?ai vu le courage d?un homme résigné plus à mourir qu?à s?agenouiller devant ses bourreaux, un homme malade, résigné mais pas lâche, préférant dire non à ces mêmes bourreaux venus quémander auprès de lui le rachat de leur lâcheté par la sienne, Dieu qu?ils sont méprisables. J?ai aimé ce livre Mr Benchicou, je me suis fais un devoir, insignifiant peut être, mais solonnel pour moi de venir faire la queue pour me le faire dédicacer par vos soin ce lundi, j?aurais aimé vous dire quelque chose de réconfortant mais ça aurait été faire offense à votre bravoure, je voulais surtout dire combien nous somme désolés de ne pas avoir pu faire plus pour vous pendant votre détention. Vaut mieux cette fierté habillée de dignité que celle creuse qui s?appuie sur l'orgueil aveugle de certain (e) s. Restez ainsi, ne cultivant point de ranc?ur de laquelle se nourriraient ces démons tapis derrière leurs forteresses et laissez nous le soin de la porter à votre place.

Vous avez toutes les raisons du monde d?être fier, de pénétrer ainsi par la grande porte le c?ur de beaucoup d?algériens même silencieux mais nombreux en payant à l'injustice la sentence de leurs hontes, fierté dont à ne pas douter se nourriront vos enfants et tout ceux de cette Algérie d?en bas, cette Algérie qu?on oublie de regarder pour ne pas avoir à réveiller les démons de sa conscience.

En voulant vous mettre à genou c?était tout le peuple que le pouvoir voulait faire fléchir pour répondre au petit caprice d?un personnage gateux et qui a mal grandi.

L?histoire a ses propres juges.

Merci d?avoir éclairé notre chemin avec cette lueur fragile de votre plume qui vous coûte tant.

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Yacine Khalfi

En interdisant le livre de Mohamed Benchicou, les acolytes de Bouteflika ont montré la scélératesse du régime d'Alger corrompu jusqu'à la moelle des os.