Troisième mandat de Bouteflika, l’Algérie au congélateur

Quel crédit reste t-il encore à ce pouvoir, si tant est qu’il en ai eu un jour ? Voila un pouvoir, qui décide de changer de week-end, non pas pour revenir au week-end universel mais en introduisant un week-end semi universel. Beaucoup ont remarqué le manque de courage et de clairvoyance des autorités en se contentant du fameux « c’est mieux que rien ». Or, le pouvoir recule chaque jour. Après la poste, suivi par d’autres administrations qui avaient décidaient de travailler le samedi, jour de repos hebdomadaire, c’est au tour de l’éducation de revenir sur le week-end. Le ministre Benbouzid vient d’ordonner l’ouverture des écoles le samedi. On revient donc au week-end islamiste en pire, puisque seul le vendredi est un jour férié. Ce pouvoir qui ne rate aucune occasion pour afficher sa détermination et sa « force » lorsqu’il s’agit d’interdire, de réprimer, de donner des leçons de souveraineté se couche lamentablement face aux conservatismes. Il revient sur sa propre décision en catimini au risque de désorganiser totalement la société. C’est valable pour la gestion de tout le pays. Des lois sont votées que personne ne respecte en attendant qu’une autre loi, qui ne sera pas plus respectée, annule la première. Des secteurs entiers sont paralysés par des grèves sans que personne ne bouge. De sévères critiques sont émises par nos partenaires étrangers sans que quiconque daigne y répondre. Résultat : il n’y a plus de vrai week-end en Algérie, chacun fait ce qui lui plait, il n’y a pas de stratégie économique, pas de stratégie industrielle et donc pas d’usines qui donneraient du travail, pas de formation pour la jeunesse, pas de politique monétaire et la liste est malheureusement longue. Le pays est au congélateur, sauf bien entendu, pour réprimer et interdire, ici un livre, là une conférence sur les droits de l’homme. Cela ressemble étrangement à une fin de règne ; Un président absent, des conseils de ministres qui ne se tiennent plus, un premier ministre qui n’a aucun pouvoir réel et des ministres qui font n’importe quoi et son contraire. Le troisième mandat de Bouteflika ressemble aux deux premiers, l’improvisation comme règles et l’allégeance comme fonctionnement. Tout est fait pour pousser les algériens au désespoir. Sinon, comment expliquer qu’un pouvoir assis sur des centaines de milliards de dollars regarde sans sourciller ses enfants se jeter à la mer ? Comment expliquer le silence, alors que pas un jour ne se passe sans qu’éclatent des émeutes dans les villes et villages ? La réponse, c’est qu’à part compter et recompter l’argent qu’ils n’ont pas gagné, ils ne savent pas quoi en faire. Un drame pour un pays qui manque de tout, où tout reste à faire, à construire et dont le niveau de vie des citoyens est alarmant. Une telle incompétence à un tel niveau de responsabilité a rarement été vue dans l’histoire. Vivement la fin.

Y. El Mizrani

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Commentaires (125) | Réagir ?

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wah

arrêtez de juger les algériens frenchies. vos ancêtres avaient trahi l'Algérie C TOUT, vous n'êtes pour rien et pi si tou....

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kaci

@chavan, Les anneries répétées ne devienent pas verités!

La France utilise ces cadeaux comme l'institut du monde arabe pour s'accaparer des marchés des pays arabes: mais ca leur coutera cher! C'est leur probleme: moi je n'ai pas besoin de Qardaoui pour etre en paix avec moi meme. Vous pissez dans le désert! Boutef vous contruit une mosquée gigantesque à Alger parait-il, pendant que les performance d'Alger en terme de logistique est le dernier du monde!

Rien que pour ne pas avoir rien à partager avec vous je prefere l'enfer.

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