Affaire Diamal, de quoi a peur le pouvoir ?

S’il y avait une manière de confirmer à l’intérieur comme à l’extérieur, les méthodes autoritaire du régime, le limogeage du directeur général de Diamal, Serge Gurvil, en est une. En effet, un directeur d’une entreprise étrangère installée en Algérie est limogé, en moins de vingt quatre heures, non pas à la suite de mauvais résultats financiers mais pour des notes destinées à sa propre hiérarchie, contenant des appréciations politiques. Le pouvoir a frappé vite et fort. La leçon doit être comprise par tous. Aucune critique publique à l’égard du pouvoir et encore moins du chef de l’Etat n’est tolérée. Pourquoi un tel empressement et une telle vigueur dans la réaction ? Le pouvoir serait il à ce point faible pour ne pas supporter une quelconque critique ? Pourtant, tous savent que les entreprises étrangères intègrent dans leurs analyses d’avant investissement le paramètre politique. De la même manière, qu’une fois sur place, elles observent en permanence la situation politique et en informent leurs hiérarchies. Est-ce donc le contenu des déclarations qui dérange, ou tout simplement le fait qu’elles aient été rendues publiques ? Les entreprises étrangères ainsi que les ambassades peuvent écrirent ce qu’elles veulent à leurs hiérarchies, cela se fait tous les jours, mais attention à la presse. Aucune publicité. Les algériens, eux, ne doivent pas savoir. L’image du chef ne doit en aucun cas être écornée. Quant on a été élu, il y a à peine six mois, avec plus de 90% des suffrages, on ne fait pas montre d’autant de frilosité. Après tout, l’intéressé n’est qu’un dirigeant d’une concession automobile installé dans le pays. Il ne représente aucune force politique, ni aucune institution diplomatique. Pourquoi donc sortir l’artillerie lourde contre si peu ? Comment qualifier un pouvoir qui a peur d’un livre, d’une phrase dans un quotidien, d’une chanson, d’un film, d’une scène dans un sit-com et maintenant des notes internes d’un chef d’entreprise étranger un peu bavard. Même dans les dictatures et dans les régimes autoritaires, il y a les forts et les faibles. Les forts ne craignent que les oppositions organisées, populaires, capables de représenter des alternatives crédibles au pouvoir en place. Et il y a les faibles, tout le temps sur le qui vive, étouffant tout ce qui n’émane pas d’eux, réprimant et censurant à tour de bras, utilisant sans vergogne « le pain des enfants » pour menacer les uns et la manne pétrolière pour acheter les autres. En voulant par sa réaction totalement disproportionnée faire la démonstration de sa force et donner une leçon, le pouvoir d’Alger montre, au contraire, toute sa faiblesse.

Y.B

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Commentaires (14) | Réagir ?

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Moché

Ce n'est vraiment pas les bonnes questions que l'on se pose sur cet article. moi je me demande:

1) comment un journal contrôlé par nos frères "DRARSSA" à sortis cette info?

2) Qui à eu accès aux rapports d'activités (secret) de DIAMAL?

3) Pourquoi divulgué ces infos?

retour de la guéguérre de la france-algérie? ou simple avertissement de l'autre clan au pouvoir? par ce que moi, franchement jy crois pas à aux exploits du journal algérien.

nous savons tous que il y à tous les jours des rapports d'activités qui disent la méme chose du pouvoir algérien. pour quoi celui la précisément? pourquoi le secteur de l'auto? monsieur ceteleme est aussi puissant que ça?

l'avenir nous en dira plus.... ou pas. va savoir!

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iris fakou

23/09/2009

iris fakou de new york

Meilleurs Voeux a Tous. Les dernières rumeurs du weekend et des fêtes montrent a quel point la maison brule lâchant un nuage de fumée impossible a cacher. Les Pros Ouyahia et les Anti, mettent toutes leur forces dans la bataille pour éviter la décision qui aurait été prise a savoir envoyer Si Ahmed, faire le diplomate du cote de Panam. Tout est bon pour justifier son limogeage y compris le fait que la société de transport d’étudiants Tahkout soupçonnée d'appartenir au PM, de commander 50 camions portes- véhicules, a la veille de l'interdiction du débarquement de véhicules a Alger, quelle coïncidence. Ce qui est d'autant plus étonnant que dans cette guerre entre FLN et RND, c'est le tonitruant Tou des transports qui est charge de confirmer que cette décision contre les concessionnaires est maintenu. Dans l'histoire Sovac, son patron, s'abrite a Paris en ce moment attendant de voir mieux. Dans ce climat délétère, sort l'histoire de CFAO lisez Comptoir Francais d'Afrique de L'Ouest, oui-oui, c'est son nom. Cette société appartenant au groupe Pino, n'hésite pas a envoyer des barbouzes dans les capitales africaines pour veiller au grain, quant on voit les CV et les comportements de ces Expats de CFAO soi-disant vendeurs de voitures, de PC ou de réseaux, on se demande vraiment, si on prend les algériens pour des abrutis ne sachant pas distinguer entre un commercial et un officier du renseignement parlant l’arabe bien de chez nous. Aussi et comme par hasard le siege de CFAO Technologies a Hydra se trouve juste en face des bâtiments des services de contre espionnage algériens!!!.. Ce qui est étonnant dans l'histoire, est que l'actionnaire algérien de Diamal depuis 2000, se trouve être un grand fournisseur de l’ANP, Abdellah Hesnaoui autrement connu en tant que patron de Nissan Algerie. Ce dernier a ses entrées dans les états majors, a tel point que depuis 2006 les officiers supérieurs roulent en Nissan. Cette relation intime montrent que malgré cet associe puissant, les nageurs de la "Piscine", ont dépassé cette fois les bornes, attirants les foudres des autorités algériennes. A noter que le prédécesseur de Gurtvil, Michel Dupouy avait également du quitter Alger dans des conditions lamentables suite a des histoires similaires.

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