Silence officiel en Algérie après l'assassinat des 20 gendarmes tués dans l'attentat le plus meurtrier depuis dix mois

Il n'y a toujours aucune réaction officielle à l'assassinat des 20 à 24 gendarmes tués mercredi près de Bordj Bou Arreridj, à 200 km environ au sud-est d'Alger, dans l'attentat le plus meurtrier commis par les groupes islamistes en Algérie depuis dix mois.
Les médias publics et les gouvernement n'ont fait aucun commentaire à ce sujet.
Aucun démenti ni confirmation n'est venue après que deux journaux arabophones, Echourouk et En Nahar, aient fait état de 24 gendarmes tués dans l'embuscade tendue par les islamistes à un convoi d'au moins cinq voitures de la gendarmerie, intercepté vers 20H00 (19H00 GMT) à proximité de Mansourah, près de Bordj Bou Arreridj, sur le grand axe routier de la région allant vers les villes de l'Est, dont Constantine, la nationale 5.
Selon les sources locales, les gendarmes revenaient d'accompagner des employés chinois travaillant sur un chantier de la future autoroute qui traversera l'Algérie d'Est en Ouest. La société chinoise CITIC/CRCC a été chargée de la construction d'un tronçon entre Alger et Bordj Bou Arreridj.
Le convoi a été surpris sur le chemin du retour par l'explosion sur la route de bombes artisanales suivie de tirs nourris qui ont tué les victimes. Les assaillants ont réussi ensuite à prendre la fuite, en emportant des armes et des uniformes.
Les forces de sécurité, appuyées par des hélicoptères, ont lancé une vaste opération pour tenter de les intercepter, ont ajouté ces sources.
Cet attentat est le plus meurtrier commis par les islamistes se réclamant d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis août 2008. L'Algérie avait alors connu une vague d'attaques suicide dont une avait fait 48 morts devant l'école supérieur de la gendarmerie aux Issers, à l'est d'Alger.
L'attentat arrive au mauvais moment, celui où l'on parle d'amnistie. M. Bouteflika a évoqué durant sa campagne électorale un éventuel référendum visant à une amnistie générale pour tous ceux qui rendraient définitivement et volontairement les armes.

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Commentaires (52) | Réagir ?

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wahib

Mes sincères condoléances aux familles de nos gendarmes tombés au champs d'honneur.

Vous savez? Tant que ali belhadj, madani mezrag et tous les chefs terroristes soit disant repentis ne sont pas mis sous terre (exécutés) le malheur va continuer.

Il ne faut rien attendre du pouvoir, seul le peuple peut faire quelque chose. Souvenez-vous des patriotes du village kabyle d'Amdjoudh qui se sont soulevés et qui ont réussi à faire changer de champ à la peur.

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AZIZOULOU - LONDRES

Mr. BENCHICOU, pourquoi cet article n'est-il pas signé par son auteur ? De quoi et de qui a-t-on peur ? Et pourquoi, également, son auteur fait-il toujours référence tout au long de l'article aux seuls tangos et non aux tueurs du système : le D. R. S. ?

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