Communiqué de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS

Communiqué de l'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS

L'Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (ANPROMEVO) rappelle qu'elle entend, cette année encore, participer à la dénonciation de la cérémonie de ravivage de la Flamme du souvenir telle qu'elle est prévue à l'Arc de triomphe le jeudi 26 mars à 17 h 00 à l'initiative d'un groupement d'anciens factieux prétendant célébrer en ce lieu la mémoire des victimes de la fusillade de la rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962.

L'an dernier, en dépit de l'annonce d'un contre-rassemblement, cette manifestation n'a pas été interdite, ce qui a permis en particulier à Armand Belvisi, l’un des participants à l’attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle, Président de la République, de s’y joindre. Émaillée d’incidents qui ont menacé l’ordre public à tout moment, filmée par des touristes médusés, elle s'est déroulée dans des conditions incompatibles avec la vocation de ce site de la capitale.

La symbolique liée au ravivage a été atteinte dans ses fondements.

L'image du Comité de la Flamme a été dégradée. Il semble pourtant que les leçons n'aient pas été tirées depuis lors par son président, le général Combette : débordé par les anciens de l'OAS qui l’assistent, il n'a pu s'opposer à l'inscription de l'association "Souvenir du 26 mars 1962" dans le calendrier du ravivage de la Flamme sur la tombe du Soldat inconnu pour le mois de mars 2009.

L’espace de l'Arc de triomphe doit être protégé de la nouvelle profanation que représenterait le rassemblement, autour de la tombe du Soldat inconnu, d'anciens membres d'une organisation séditieuse, responsable d'assassinats de militaires et de fonctionnaires de l'Etat reconnus victimes du devoir et, pour certains, déclarés "Morts pour la France".

L’on ne pourrait qu’y voir une provocation à l’égard de la politique de réconciliation des mémoires liées à la guerre d’Algérie telle qu’inspirée par le chef de l’Etat, M. Nicolas Sarkozy : "conserver et transmettre le souvenir des conflits contemporains pour perpétuer, notamment auprès des jeunes générations, les valeurs républicaines et citoyennes qui leur sont associées".

Ceux de nos concitoyens qui s’indignent de la présence à l’Arc de triomphe de personnes ayant tenté de renverser la République par le putsch sont invités à exprimer sans délai leur protestation :

1°] en s’adressant, par courriel ou téléphoniquement, à la fois au cabinet du préfet de police et au cabinet du secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants pour exiger que l'hommage aux opposants au cessez-le-feu du 19 mars 1962 soit déplacé, par exemple, devant le Mémorial national de la guerre d’Algérie, quai Branly, à la même heure, afin de ne pas compromettre la célébration religieuse prévue par les organisateurs en l'église Saint-Nicolas du Chardonnet le 26 mars à 18 h 30 ;

2°] en se regroupant en haut de l'avenue des Champs-Élysées (trottoir côté pair, devant l'entrée du passage souterrain menant à l'Arc de triomphe), demain, 26 mars 2009, à partir de 16 h 15, pour manifester leur opposition la plus vigoureuse à la commémoration du 26 mars 1962 dans le contexte du ravivage de la Flamme du souvenir au cas où celle-ci ne serait pas préalablement interdite ou déplacée.

Jean-François Gavoury
Président de l'ANPROMEVO
106, rue de Lourmel
75015 Paris
Mél : [email protected]
Cel. : 06 14 79 95 02

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Commentaires (2) | Réagir ?

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chater hassan

L'OAS et les GIA même combat.

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cherif

Honnêtement je ne comprends pas le sens de ce communiqué. Est il contre cette commémoration ou bien contre le fait qu'elle déroule à l'arc de triomphe? Ce n'est pas tout à fait la même chose.