"L'accord avec les émiratis met à la rue 3.000 dockers"

Le Collectif de Défense des Libertés Syndicales (CDLS) a appris avec stupeur la signature de l’accord de partenariat entre les ports d’Alger et de Djendjen et le Groupe Emirati DP World Dubaï , et ce, malgré l’opposition de la Coordination Nationale des Syndicats des dix ports d’Algérie. Cet accord scélérat met à la rue 3.000 dockers du ports d’Alger sur les 3.600 actuels.
Il considère qu’en continuant à procéder ainsi, les ressources du pays seront livrées, pan après pan, au capital étranger, portant ainsi un grave préjudice aux intérêts des travailleurs et de la Nation.
Cette entreprise de dépossession concertée, entre pouvoirs publics - usant de tous les moyens de dissuasion et de pression : menaces, intimidations et harcèlements incessants - et la centrale syndicale UGTA, devenue le fossoyeur du monde du travail, est en train de vider le pays de sa substance vive et de compromettre gravement l’avenir des futures générations de travailleurs,
C’est contre cette situation que la Coordination Nationale des Syndicats des dix ports d’Algérie veut s’élever avec force en décidant de deux journées de protestation pour les 24 et 25 novembre 2008.
Par cet acte de sauvegarde et de dignité, la Coordination nationale des Syndicats des dix ports d’Algérie veut dépasser les atermoiements d’une Centrale Syndicale agissant à contre courant de ce pour quoi les travailleurs l’ont élu en toute confiance. A l’inverse de ce que font les syndicats autonomes, soucieux tant des intérêts des travailleurs que de la situation générale du pays qui risque de retrouver face à de graves dérapages.
Sur la base de ces considérations, le CDLS appelle travailleuses et travailleurs, citoyennes et citoyens, à soutenir cette action courageuse décidée par Coordination nationale des Syndicats des dix ports d’Algérie, pour éviter qu’à l’avenir de pareils forfaits soient commis à l’encontre de l’intérêt des travailleurs, du patrimoine et des ressources du pays.
Manifestez en masse votre solidarité.

Pour le CDLS, Le Collectif communication.

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Commentaires (31) | Réagir ?

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Amnay

Une fois les pays d’Afrique du Nord devenus indépendants, les perspectives qui semblaient se dessiner étaient :

1. L’Algérie : avec la richesse en gaz, pétrole, prenait la voie de l’industrialisation

2. Le Maroc se dirigeait plutôt vers l’agriculture

3. La Tunisie, le tourisme

Ces deux derniers pays paraissent toujours dans la ligne qu’ils ont définie, ce n’est pas le cas de l’Algérie qui aurait moins réussi dans son domaine

Le bon sens aurait voulu que devant cette complémentarité, un bloc se serait naturellement formé entre ces trois pays comme par exemple l’Union Européenne. en dépassant les particularités et différences

Des rivalités sont nées au niveau des gouvernants qui se sont positionnés sur les divergences, se servant de cela pour régler leurs problèmes internes, assoir leur pouvoir, jusqu’à susciter la haine, la méfiance la rivalité entre les peuples

L’Algérie aurait du maîtriser sa démographie (10 millions environ en 1962) ne pas être obsédée à rattraper le Maroc (hantise de Boumediene), se servir du pétrole pour développer son industrie, son agriculture mais surtout investir dans « l’intellect » en envoyant ses enfants dans les plus grandes écoles en Europe, aux Etats-Unis où se trouve la science, (ce qu’on fait dans une certaine mesure le Maroc et la Tunisie), pas dans les Pays du Moyen-Orient, en retard et de loin, en tous cas allant s’abreuver eux même à la source Europe, USA.

Ainsi, les compagnies du Moyen Orient pressenties pour gérer le port d’Alger ont certainement formé leurs cadres ailleurs que dans les plus célèbres universités du Monde Arabe

Le constat, en ce qui concerne l’Algérie, est que maintenant il y a eu effondrement de l’industrie (El Hadjar, vendu alors que l’acier fait défaut dans le monde, pas de montage de voitures à ce jour, - plusieurs projets tombés à l’eau :: La Mina, Renault, Fiat.. …pour ne citer que les parties les plus visibles)

L’Agriculture est en retard. Massinissa a sept statues à Délos, en Grèce pour avoir offert du blé à ces iles grecques pour éviter la famine, Septime Sévère distribuait du blé à Rome à partir de ce grenier qu’était la Numidie. Tout ceci est connu

Toujours est-il, bien que les conditions climatiques ne soient plus les mêmes, on aurait pu se passer de l’importation de patates et autres denrées, exporter les figues, l’huile..

Le plus grave n’est cependant pas là. Il est devant, car on ne prépare pas l’après pétrole. Avec la crise financière, économique qui vient de frapper la planète où les plus célèbres économistes n’ont rien vu venir, en tous cas, n’ont rien pu faire, il faudrait avoir le raisonnement du paysan, du fellah qui est le simple bon sens pour analyser la situation.

La plus grande crise qui attend l’Algérie est celle de l’après pétrole. Aux crises financières, économique, se joindra la plus grave :la crise sociale si elle ne surgit pas avant.

Bien sûr, on avancera des chiffres rassurants, mais qui ne seront qu’illusions, car ne tiendront pas compte du facteur « homme »

Ce qui va se passer, l’Algérie, comme tous les pays du monde musulman qui n’inventent rien, qui sont en dehors de la science, de la technologie : (:vaccins, médicaments, scanners, réactifs de labos, machines-outils, ordinateurs, téléphonie) contrairement aux pays asiatiques la Corée du Sud par exemple qui était au même niveau économique en 1962 qu’elle, , restera un simple consommateur sans les moyens de payer, la réserve financière induite par les hydrocarbures ayant alors fondu.

Partant du faite que toute l'économie de l'Algérie repose à 80 % sur les exportations en hydrocarbures, c’est ce que disent les spécialistes, nous avons là une richesse qui a pu contribuer tant bien que mal à maintenir un Etat, une certaine cohésion nationale.

Si les données ne changent pas, sans un nouveau visage dans l’avenir, il ne restera que 20% de richesses une fois la manne terminée, à partager entre peut être 50 millions d’habitants ou plus dans quelques décennies.

L’Algérie deviendra un pays pauvre, de herragas qui explosera.. Les réflexes humain prendront le dessus.

Un Algérien de l’Est, chassera celui de l’Ouest, et vis-versa. Le Kabyle, le Chaoui, essaieront de préserver leur bien, leur territoire. Enfin, chacun sera invité à regagner sa région, car la pauvreté étant là il y aura peu de choses à partager

La solution, pour éviter cette implosion, est que dès maintenant le pays se mette au travail avec un fédéralisme (ou un autre terme) pour que les régions, apprennent dès à présent à travailler ensemble, qu’elles deviennent compétitives, ingénieuses, qu’il y ait une émulation.

Cela permettrait même d’éradiquer le banditisme et le terrorisme, en ne protégeant pas les individus, ce qui se passe actuellement, car chaque région voudrait se consacrer exclusivement à son développement

Il est donc nécessaire de revoir la notion d’Etat centralisateur, d’aller vers plus de démocratie, de laïcité, de modernité.

C’est ce que dit le bon sens

Mais les hommes politiques, les économistes iront-ils dans cette direction ??

Non, ils avanceront des convictions, des certitudes, des théories qui ne seront vérifieront que par l’échec.

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Madjid16

3000 syndiqués à l'UGTA à la rue. ça fait de la peine croyez moi.

Je pose cette question, votrons t- il pour Boutef????

sans rancune aucune!

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