Bouteflika, Toumi, Hanoune à l’heure d’Obama

Barack OBAMA une étoile qui brille dans un ciel d’Algérie terne, Dans combien de chaumières il a été adopté dans la nuit du 4-5, celle du vrai doute, comme fils, frère, compagnon de route. Son parcours, son charisme, son humanité l’ont rendu proche, familier à chacun et à chacune de nous, et c’est pour cela qu’il est inutile et vain d’islamiser son nom, il est assez beau, original et originel comme il est. Nous avons le droit de nous réclamer de lui, comme lui, il peut en être fier si nous saurons avec intelligence dupliquer et essaimer la où nous pouvons son coup d’essai. Sans avoir la prétention de lire dans le marc de café, il vient de nous montrer le chemin de la félicité : des larmes certainement, beaucoup d’efforts mais il vient à sa façon nous signifier et annoncer la mort prémonitoire de ce système.

Il ya des révolutions, comme celle de Novembre et celle que le peuple Américain nous administre à la perfection aujourd’hui qui libèrent non seulement leur peuple d’un joug, des peurs et des pesanteurs sociologique, mais aussi les autres et c’est ce que nous venons de vivre en live, quel bonheur. Pour venir à l’essentiel, à notre histoire que nous devons écrire, dire et faire partager dans nos maisons, nos chaumières et ailleurs, elle doit impérativement contrastée avec la leur, j’entends Bouteflika, Toumi, Hanoune et leur système. Le sujet n’est pas le même, quand notre histoire se décline en démocratie, en droit de l’homme, et en droits sociaux, la leur elle résonne dans les salles de torture, les ministères de l’inquisition, des autodafés, de la propagande et de la prébende. Elle s’accorde avec ce que toute l’humanité d’aujourd’hui rejette de tout son être, cela signifie que la notre est prête à être partagée et soutenue par nos amis d’ici et d’ailleurs. Elle nous sortira du statut peu enviable des éternels parias de l’humanité- Si tant est que nous ayons été relégués à ce statut par notre seule appartenance sociogéographique. Si celle-ci (l’humanité qui avance) se montre exigeante vis-à-vis de nous, et que parfois même ces incompréhensions nous font rentrer dans de grandes colères, la faute nous revient. En 1962, nos ainés se sont laissé déposséder de la plus belle et la plus parlante des révolutions du XX siècle. Ils se sont accommodés à l’esbroufe des retardataires de Novembre, quand ce ne sont que de simples troglodytes transformer par je ne sais quelle alchimie de l’histoire des cabinets noirs en révolutionnaires, en faiseurs de l’histoire. Quelle ignominie ! Je crois que le meilleur d’entre nous l’a si bien dit et écrit dans une langue ciselée, dans « Bouteflika, une imposture algérienne ». L’argument, nous étions fatigués par les affres de la guerre et ils nous importaient une seule gâterie, somme toute à entendre, le repos du guerrier. « Sept années de guerre ça suffit », un mot d’ordre voulu comme salvateur, mais en réalité et entre temps un système s’en est emparé pour reproduire à l’identique ce pourquoi le peuple s’est soulevé contre. Ce système de Benbella à aujourd’hui, du premier viol du GPRA au énième viol constitutionnel, s’est installé dans les palais de la République pour se reproduire et entraver l’émergence de la république de Novembre, celle que nous aurions voulu laisser en lègue à nos enfants. Nous, les quinquagénaires d’aujourd’hui, les enfants de l’indépendance, nous avons malicieusement accompagné ce système, que de mots d’ordre sonnant faux aujourd’hui, pour les quels nous nous sommes enflammés. Certains d’entre nous ont subi dans le silence froid des geôles du système les pires tortures et humiliations. Des tortures que nous gardons dans le secret de nos blessures, comme la jeune fille violée par son bourreau mais qui ne veut pas dire son mal. Elle s’en ira dans sa tombe peut-être en emportant avec elle son secret. Paraît-il certains aient été fiers, soustraits un instant des mains de leurs tortionnaires, le temps de signifier à Boum leur adhésion à la nationalisation des hydrocarbures et la promulgation de l’avant texte de la réforme agraire. Comme dirait l’autre, amis, camarades, ça nous a fait une belle jambe.

La tragédie Brechtienne

Octobre 1988, même litanie, l’amnésie, cache-moi ce sein que je ne saurais voir, oublieux des Boukebousses et autres jeunes torturés par les mêmes sbires de la cagoule ou par leurs frères siamois. Nous avons été collectivement incapables de liguer la société contre ce crime odieux que les tribunaux de l’humanité ont inscrit dans le droit international, comme crime imprescriptible. Pleure ô pays bien aimé en ton nom la république des malfrats torture dans un silence assourdissant. Nous nous sommes réfugiés dans nos peurs, reproduisant la tragédie Brechtienne « quand on vint arrêter le juif, il n’était pas juif, le communiste, il n’était pas communiste, le curé, il n’était pas catholique, quand son tour vint, il se retrouva seul face à ses bourreaux ». 1992, crimes et châtiments à répétitions, Boukhobza, lyabes, Alloula, le couple Saheb, Djaout et son légendaire et immortel sourire qui continue de hanter nos nuits froides, et j’en oublie des noms anonymes aux personnes de lumière. Deux cents mille morts peut-être plus ou moins peut importe. Une seule victime le peuple, un même bourreau le système et ses déviances et dérivatifs islamistes ou autres. Que de bravoures qui au lieu d’accoucher et d’installer la République citoyenne, ont participé au sauvetage de la république des coquins et des maîtresses. La fin de la récréation a été sifflée quand l’heure du partage de la rente et des festivités a sonnée. Minuit sonnante, Ils ont signifié y compris à une partie qui a voulu festoyer en leur compagnie, que l’heure des séparations est arrivée et qu’elle doit rentrée sagement chez elle. Une belle victoire des cyniques, des impudents sur la coterie des crédules et des niais. N’est ce pas un grand politique, de notre temps, qui a dit en politique il n’y a que les imbéciles qui croient dans les promesses qui leur sont faites. Tant pis pour leur gueule, le génie de notre peuple parodie les envieux, par ce proverbe « l’envie tue l’ours », en s’excusant de l’approximative traduction. Que l’on s’étonne aujourd’hui de nos errements c’est un peu trop facile, nous sommes artisans de notre propre malheur. Le système se nourrit et continuera de s’alimenter de nos peurs de notre manque de perspicacité, et puis tient on trouve toujours un dérivatif- un bouc émissaire pour déverser notre fiel : la victime expiatoire est toute désignée, les jeunes des quartiers populaires ; ils volent, ils ne respectent plus personne, ils sont violents et j’en passe des vertes et des pas mûres qu’on entend sur eux, chaque jour que dieu fait. Mais depuis quand la jeunesse est respectueuse de l’ordre et surtout quand il l’opprime, il l’embastille parce qu’elle ne veut plus souffrir de son ire. Combien de prisonniers politiques peuplent les prisons Algériennes. Quelle est la daïra qui n’a pas ses émeutiers embastillés. Oui, il est aisé d’en faire des délinquants. Au jeu des rapprochements utiles, Benmhidi l’indomptable, notre chevalier moderne était un délinquant pour l’ordre colonial. C’est pour cela que la seule catégorie qui leur sied et qui leur rend leur dignité d’homme, c’est celle de prisonnier politique du système carcéral qui tient à la gorge tout un pays. Confrontés à un système injuste et violent, ils préfèrent prendre la mer vers un ailleurs improbable que le subir. Au contraire cette jeunesse est magnifique, comme toute catégorie sociale, elle renferme en son sein des délinquants, des voleurs, mais l’ivraie n’a jamais altérée le bon grain. Peut-être la trouve-t-on un peu bigote à notre goût soixante- huitard, mais qu’est ce qu’elle connait de la philosophie des lumières, à quelle école elle a été – quelle université fréquente-t- elle. Qu’avions-nous fait d’utile pour elle, combien de nous sommes à l’écoute du mal qui la range, jusqu’à ce qu’il la précipite dans deux suicides, el harga ou le maquis islamiste. Qu’avions-nous écrit quand son président non content de lui enlever, le droit au rêve, à l’amour, il la blesse mortellement par des mots digne d’un charretier.

Khadra et le DRS

Sur un autre chapitre, au lieu de nous attaquer au problème nodal, celui qui fait le lien de toutes les crises d’état, de cette régression , qui est loin d’être féconde, nous continuons à alimenter le discours populiste d’usage et de compromission et d’utilité d’avec le système de Madame Hanoune et de son parti - dit-on Trotskiste. Celle la elle nous sort de son chapeau, chaque fois que l’armature du système se déchire, une idée géniale, mais qui tourne et fait tourner le système autour de la seule valeur mercantiliste qu’il connait, la répartition à ses ouailles à dose homéopathique de la rente. Après, on peut se la jouer, classe ouvrière et tutti quanti, la partition est rodée, elle n’abuse que ceux qui se laissent prendre au jeu de celle qui « mange avec le loup et pleure avec le berger ». Peut-on venir à bout des crises de l’état en revendiquant de meilleurs salaires, et nous enfermer dans des batailles épuisantes et inopérantes, alors que le comburant de la crise d’Etat s’exprime dans et par la politique. Et puis que devrions nous distribuer quand toute notre richesse provient d’une rente minière. Doit- on reproduire celle ci, améliorer sa reproduction ou bien s’en sortir et se départir dans la même dynamique du système politique qui l’utilise comme béquille. En portant le débat sur le comment de la fin du système qui opprime tout un peuple, nous gagnerons en clarté et tous les nageurs en eau trouble, se verront démasquer. Il est évident pour le commun des mortels que l’Algérie est prisonnière de son système politique et de toutes les scories qu’il a généré depuis l’indépendance. Yasmina Khadra a raison de fustiger tous les satrapes qui régentent ce pays, des satrapes qui ont mis l’Algérie en coupe réglée. Vous êtes dans le parlé vrai et fort quand vous dites que l’indépendance a servi à remplacer Pierre par Mustapha ; Cependant, et dans le même temps vous désarçonnez ma petite tête quand vous passez à l’étonnement devant l’effilochement des ardeurs anti-intégristes. Monsieur Khadra, cette diabolique stratégie a été pensée, réfléchie, mise en musique dans les salons froids du D R S. Il est certain que l’architecte de cette funeste œuvre n’est pas Bouteflika et son harem de coopérants, chez ces gens là, on ne réfléchie pas Monsieur on exécute. Et si vous voulez mon avis l’Algérie est leur dernière guigne. Leur rapport à l’Algérie se mesure en prébende, tout au contraire, ils jouissent à l’idée et au regard d’une l’Algérie ensanglantée, se distanciant de la première valeur sûre qui lui a donné sa chair et son corps, Novembre. Non ce n’est pas un accident qui nous arrive, svp, vous l’écrivain intelligent que nous aimons, reprenez votre lucidité légendaire. La lucidité du commandant fier et droit dans ses godasses et portant en bandoulière son anti intégrisme. La lucidité de l’écrivain majeur, auteur de l’une des plus belles pages de la littérature algérienne, « l’écrivain », en comptant Camus, Robles, Jean et Taouas Amrouche nos algériens à nous, vous avez mille fois raisons de saluer Camus l’algérien, même si nous étions et nous demeurons en désaccord avec le discours qu’il prononçât à Stockholm. L’Algérie en ces temps de tourmente a besoin de votre parole, de celle de Benchicou, de Sansal, de ses amis et des autres, car vous appartenez à la famille des justes, ceux qui ont à cœur ce merveilleux pays continent. Que l’on ait des approches différentes sur des questions difficiles, poignantes car elles concernent notre sujet à nous, notre Algérie, cela s’entend et même c’est souhaitable pour ne pas tomber dans les travers de la parole unique, celle qui fait de dieu, le début et la fin de notre histoire. Ce manichéisme tue la réflexion agnostique qui fait du doute son alpha et son oméga.

La vraie « main de l’étranger »

Nous avons le droit et le devoir de nous opposer, d’irriguer nos réflexions par des avis non partagés, mais gardons-nous des insultes et des manquements à la civilité et la bienséance qui font la force des élites éclairées. Pour finir avec cette « diatribe », clin d’œil à ce lecteur trop intelligent pour moi, qui dans un avis sur un autre papier s’autorise des sentences Brejnéviennes, j’en viens à ouvrir un chantier à débattre. - Faire de ce journal le lien des débatteurs démocrates, pour ce faire lui garantir sa totale indépendance, notamment financière en lançant des à présent une souscription à l’étranger. Par ce geste significatif, nous démontrons aux satrapes que nous nous sommes donnés la main pour en finir irrémédiablement d’avec leurs mensonges et leurs fourberies. - Rendre la vie difficile aux tortionnaires de l’heure et d’avant en ouvrant tous les dossiers de tortures et de crimes restés impunis. Relayer cette bataille par des pétitions à l’échelle internationale. De la sorte, nos amis démocrates résidant à l’étranger se rendront opérant pour leur patrie en accompagnant cette bataille, chacun à son niveau, dans les cercles et les réseaux qu’il fréquente. Que les satrapes ressentent la peur de la vraie « main de l’étranger » quand elle rejoint dans l’acte et l’esprit « le caractère universel de la démocratie et des droits de l’homme » et de l’imprescriptibilité de ces crimes odieux. Ils seront toucher par une imprécation dévastatrice et ce sera un acte majeur pour apprendre à nos enfants qu’il est possible de venir à bout de ces monstres en utilisant les armes que l’humanité verticale met à notre disposition, le droit, dire le droit intransgressible, celui qui nous rendra notre fierté légendaire de berbères. - Tisser des toiles de solidarité autour de toutes les luttes, en les portant à la connaissance des opinions nationale et internationale ; Que chacun d’entre-nous se transforme en journaliste de ce beau et fidèle journal, digne enfant de Novembre. Aucune initiative n’est à minorer chacune est porteuse de la nuée qui fera l’orage. Nous accompagnerons la jeunesse dans ses luttes et ses espoirs en lui apportant modestement nos expériences, nos connaissances des subtilités de la politique. C’est à la jeunesse de donner le coup fatal à cette scorie de l’indépendance, la jeunesse parce qu’elle ne porte pas en elle notre veulerie, nos échecs dépressifs, l’arrière gout amer de nos déboires qui tendanciellement se transforment en amertume, rajoutant une couche à notre esprit hargneux, héritage, aussi, mais cette fois ci malveillant de notre berbérité. - Travailler pour un boycotte de toutes les fausses et assassines illusions, élections de toutes sortes, montrer aux yeux de l’opinion international e que ce système ne dure que par la complaisance de leurs gouvernants qui nous porte gravement tort. Nous pouvons changer la donne car les gouvernants des pays modernes et démocratiques écoutent et sont à l’écoute de leurs élites et de leurs opinions. - Accompagner toutes les initiatives structurantes en rupture avec ce système et même quand elles viennent de son intérieur ou de ce que l’on suppose comme, quand Benbitour se propose de lancer une initiative, nous l’applaudissons et lui souhaitons bon vent, quand Hamrouche et d’autres se concertent et envisagent des actions nous leur disons vous pouvez être des nôtres, chaque ami (e) gagné à la cause et une victoire commune. Elle ne nous affaiblie pas, bien au contraire elle nous réconcilie avec la politique, c’est aussi le domaine et le passage à l’apprentissage difficile de la démocratie et de la culture d’Etat. - L’initiative des radicaux démocrates, à l’image de nos amis du MDSL, du MDS qui est resté sur les positions d’intransigeance systémique d’avec le système et son corollaire l’intégrisme islamiste de feu le regretté El Hachmi Cherif, ou celle qui se propose de lancer les états généraux de la gauche démocratique, je suppose les anciens du PAGS en lien avec d’autres venant de divers lieux et d’horizons partisans ou non encartés , est à bénir. Elle signifie que beaucoup d’entre nous ont arrêtés de gémir dans leur coin, comme des éternels orphelins inconsolables. Inconsolables pour avoir perdu un parti, comme si, il était une fin en soi. Nous avons oublié une catégorie Marxienne qui fait qu’un parti n’a de sens que si et seulement si, il prend langue avec la profondeur historique et humaine du pays où il veut exercer son magister. - Quand il est atteint de la sclérose en plaque, il meurt de sa belle agonie, que le DRS ait participé ou accélérer sa chute personne ne disconvient, mais à lui seul le DRS ne saura culbuter un parti sain et ancré dans l’antre de son pays. - C’est pour cela que nous devons cesser de nous porter du tort en criant à l’ogre et au loup, pour nous faire peur et inhiber toute initiative frondeuse et c’est pour cela que nous devons convoquer Novembre l’insolent le téméraire à notre table. - Nous en sommes convaincus que l’heure de la fin de cette scorie est plus proche qu’on ne l’imagine. Il ya des signes qui ne trompent pas et tous les DRS de la planète ne pourrons, et ne saurons le sauver. Chante Luiza, chante Khalida, Chanter en chœur avec Bouteflika, votre fin politique arrivera plus vite que vous ne le croyez. Votre chant se transformera en pleur lugubre des fins de règne.

Saïd

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Commentaires (11) | Réagir ?

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JAMES BOND

votre comentaire est pertinent monsieur chelabi, je patartage amplement votre point de vue. nous sommes tous complices de la deroute du pays, nous assistons a l, agognie de notre chère patrie. ce n'est pas seuleument a coups d'articles que nous feront avancer les choses mais on changeant les mentalités et ca c'est la besogne de nos intectuels frileux.

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djilali

ceux ki se considerent encore de la gauche, j'espere k'ils ont compris la gauche de louiza hanoune et ont bien en memoire le temps k'elle defend saddam. il y'aura beaucoup de monde ki vont reflechir deux avant de croire l'ideologie et les charlatons du pt. il faut aller decouvrir le pst pour apprendre. je m'adresse aux gens consernés.

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