Inspirée par la France, l'Europe va "pomper" les cerveaux des pays du sud

Inspirée par la France, l'Europe va "pomper" les cerveaux des pays du sud
Réunis en Conseil européen à Bruxelles, les 27 chefs d'État et de gouvernement d'Europe ont procédé aujourd'hui à la signature du «pacte européen sur l'immigration et l'asile», un «pacte» qui s'inspire de la politique appliquée en France : organiser une «immigration choisie» en fonction des besoins des économies européennes.

L'objectif du pacte est de définir pour la première fois une "politique commune de l'immigration et de l'asile" en Europe, fortement inspirée de l'immigration "choisie" et restrictive promue en France par Nicolas Sarkozy.

Le Pacte européen sur l'immigration appelle les Etats-membres à "mettre en oeuvre une politique d'immigration choisie, notamment en fonction de tous les besoins du marché du travail", et notamment à "renforcer l'attractivité de l'Union européenne pour les travailleurs hautement qualifiés". Il prône aussi un renforcement des contrôles aux frontières, et la conclusion d'accords de réadmission avec les pays d'émigration.

"L'Union européenne n'a pas les moyens d'accueillir dignement tous les migrants qui espèrent y trouver une vie meilleure", pose le Pacte.

Le texte impose notamment aux Etats-membres de se limiter à des régularisations au cas par cas "et non générales", une formulation nettement en retrait par rapport aux premières propositions françaises qui visaient à "interdire les régularisations massives". Nicolas Sarkozy avait en particulier vivement critiqué la régularisation de 700.000 immigrants décidée par l'Espagne en 2005, y voyant un "appel d'air".

Paris voulait aussi obliger les Etats européens à faire signer aux immigrés en situation régulière un "contrat d'intégration" dans lequel ils s'engageraient à apprendre la langue du pays d'accueil et à en respecter les lois, comme c'est déjà le cas en France. Mais le caractère obligatoire du dispositif a été retiré sous la pression espagnole.

Quant à la politique de l'asile, elle sera mieux coordonnée mais restera nationale, alors que la France visait d'abord la définition en cinq ans d'un régime commun d'asile censé gommer les très grandes disparités observées en Europe dans l'attribution du statut de réfugié. En 2004, l'Autriche a donné satisfaction à 45% des demandes déposées par des étrangers invoquant des persécutions, la France à 25% et la Grèce à seulement 0,84%. La Commission européenne a été chargée de présenter des propositions "en vue d'instaurer en 2012 une procédure d'asile unique comportant des garanties communes".

D'importantes différences subsisteront d'un pays à l'autre. Les Pays-Bas et l'Allemagne conservent une législation beaucoup plus stricte que la France en matière de regroupement familial. Mais, a contrario, Paris se réjouit que l'Espagne, dirigée par un gouvernement socialiste, ait accepté de renoncer aux régularisations massives. «Chaque pays membre démontre ainsi qu'il a conscience que sa politique en matière d'immigration a des conséquences pour ses voisins», insiste Hortefeux.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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abdel raouf

A sonic, ce sont des etres humains ce ne sont pas des mendiants.

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thirga

L'immigation d'une manière générale, l'intégration d'étrangers a forte formation scientifique et/ou technologique est à l'honneur des gouvernements européens. Acquérir des compétences de haut niveau sans débourser un euro est un acte de gestion de top niveau. Quel fossé entre les gouvernements européens et ceux du Sud, en particulier ceux qui gèrent l'Algerie! Faire construire des logements par une main d'oeuvre d'un autre continent, à l'opposé de l'Algerie, était inimaginable il y a vingt ans. Et dans un pays ou le chomage touche toutes les catégories sociales avec un ministère de la solidarité pour ne pas dire de la mendicité et un pouvoir qui thésaurise des milliards de dollards dans des banques livrées à la faillite. L'asile politique indexe plus ces pays du Sud règne des dictatures, des tribus, des copains et des maffias.

L'ancien colonisateur qui refusait hier l'integration, l'assimilation a fait son propre procès à voir Rachida Dati ministre de la Justice (la vraie pas celle de nuit), Amara...

Le pouvoir en Algerie à entendre Ziari le président de l'APN est encore dans les bas de la régionalite. Le sieur Ziari se découvre meme des dons d'antikabyle lui le dezscendant de Kbayel El hadra! Que peut-on attendre de bien de tels individus qui ont peur de leur Histoire?

Du vent, du vent avant que le déluge ne vous rejoigne.

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