Kamel Daoud tire sa révérence : création d’un Collectif algérien de soutien

Kamel Daoud attaqué par les obscurantistes et jaloux de tout acabit.
Kamel Daoud attaqué par les obscurantistes et jaloux de tout acabit.

Est-ce l’écrivain de génie qui met en péril le talentueux journaliste, ou est-ce le ras le bol d’un esprit incompris ?

Au cœur d’une polémique née suite à ses articles sur la "Colognisation" et "la misère sexuelle dans le monde musulman", publiés dans Le Monde et le New-York-Times, Kamel Daoud finit par jeter l’éponge ! Récemment récompensé et reconnu par ses pairs, journaliste de l’année en France, il est aussitôt attaqué par ceux-là même qu’ils l’ont primé et qu’il croyait être de son bord. Taxé d’orientaliste et d’islamophobe, il s’en défend dans sa chronique qu’il tient au Quotidien d’Oran et s’explique : "J'avais écrit, poussé par la honte et la colère contre les miens, et parce que je vis dans ce pays, dans cette terre".

Doté d’une plume redoutable, et d’un style tout en finesse, il a su se forger des années durant, une réputation de puncheur à l’échelle nationale, mais décidément incapable d’encaisser les coups sur la scène international. Certes, il a été victime de coups bas, lâches et douloureux, mais on le croyait capable de tenir, de se battre pour ces idées, de rester debout et d’affronter ces adversaires. Le collectif français des 19 pseudo-sociologues et intellectuels, semblait à sa portée, tant l’argumentaire de l’islamophobie est une invective facile à la limite de la lâcheté.

C’est que ce raisonnement est en passe de devenir dans la bouche de ceux qui l’utilisent, parole d’évangile inquisitoire, discréditant toute critique de la pensée musulmane, et des maux sociaux qu’elle pourrait générer. Acculé dans son coin, coincé par les cordages de la pensée intégriste musulmane et de "l’intelligentsia" occidentale, il a choisi de baisser les bras ! Cela étant -dit, il n’a pas eu beaucoup de soutien de la part de ses compères de journalistes, d’intellectuels et du monde de la littérature, surtout à l’intérieur du pays. Le jalouse-t-on au point de perdre le sens des valeurs communes d’une corporation à laquelle il a eu la première pensée pour son prix de meilleur journaliste de l’année ?

Seul contre tous, les chiens et les loups, le marteau des humanistes et l’enclume des bien-penseurs, l’opium de l’islamisme et le bâton du pouvoir. Il a été jeté en pâture tour à tour, à l’une ou à l’autre de pensées et courants que rien ne rassemble excepté le lynchage de Kamel Daoud ! L’homme finit par craquer, se fissurer, s’effriter. Le procès qu’on lui fait est celui que subissent les idéalistes et les apatrides de la pensée. Ni trop à gauche pour les gauchistes, ni trop à droite pour les droitiers, d’où la rafale de coups qui a eu raison de lui. Le lynchage abusif et le harcèlement qu’il subit, qui pour se venger, qui pour se faire un nom, semble l’avoir assommé.

Avec beaucoup de fierté, nous l’avons vu prendre de l’ampleur; Le Point, Le Monde, Le New-York-Times, ont tous eu le béguin pour cet enfant du "douar" et son génie journalistique. Son erreur, peut-être, c’est de s’être adressé à des lectorats aux sensibilités et aux histoires trop différentes. Toutes les pensées sont défendables, y compris les plus abjecte, il faudrait seulement qu’elles s’inscrivent dans l’air du temps de l’espace et du lieu !!!

Autrement dit, ce qui est acceptable pour nous, ne l’est pas forcément pour le voisin, surtout s’il a des susceptibilités aux antipodes de la nôtre. La pensée unique n’existe pas – dieu merci ! - mais le journalisme comme la littérature peuvent véhiculer des idées et préceptes d’humanistes, avec des valeurs communes aux terriens que nous sommes. Kamel Daoud en est un (humaniste), mais il doit garder à l’idée que les pensées, même les plus nobles, naissent et meurent , puis rejaillissent pour guérir une époque ou sauver une terre.

Hebib Khalil

J’invite pour finir, en réponse aux 19 obscurantistes néo-colonialistes, 190 intellectuels algériens, universitaires, journalistes, et écrivains, de faire corps avec Kamel Daoud, en se joignant à notre collectif* sous la bannière de la citation apocryphe de Voltaire : "Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire."

*Merci de vous joindre à notre collectif. Il vous suffit d’inscrire dans le commentaire en bas de l’article, votre nom, votre prénom et votre fonction, et d’ajouter la mention j’adhère. Merci à tous.

Plus d'articles de : Forums

Commentaires (30) | Réagir ?

avatar
Pierre Marcel Montmory

ALGER RIT TOUJOURS

(Lire cet article lentement avant de débiter vos âneries par réflexes conditionnés).

Un mot sur Kamel Daoud: je trouve qu'il est loin d'être un grand journaliste au sens que lui donnait Albert Londres et que ces chroniques relèvent plutôt des potins sans vraiment attaquer le fondement historique de la misère. Son livre "Meursault contre-enquête" est le travail d'un tâcheron sans talent véritable ni le courage du solitaire pour trouver un sujet original mais bien plus un moyen pour se faire remarquer par ses anciens maîtres qui ont fini par lui solder des gages de journaliste et le prix Mohammed Dib qu'il ne mérite certainement pas car Daoud écrit mal. Il me rappelle un certain Karim Akouche qui officie dans les latrines du nationalisme québécois qui a un point commun avec les "zarabes", celui du complexe du colon colonisé et qui cultive comme Daoud l'amphitryon victimaire pour le compte des médias sensationnalistes.

Kamel Daoud a tenté de se mesurer au grand Albert Camus mais il ne sait pas bien lire et il a tronqué le sens de l’œuvre du poète Camus. Comme Akouche qui a écrit une suite au « Petit prince » de Saint-Exupéry ! Ces deux types ne sont que des larbins en quête de notoriété et finiront peut-être bien par obtenir une place de sous-ministres.

(De ces deux lascars, j'en ai déjà parlé y a longtemps. Les Zopportunistes sont rois maintenant que les vrais grands ont presque tous disparus assassinés ou exilés) !

(Non à la médiocrité)

ALGER RIT ENCORE

Si vous lisez les livres des grands auteurs algériens vous ne prêterez même pas attention à ces bons à rien et mauvais en tout de Daoud Akouche et compagnie. Ils ne valent pas une page de Dib, Ferraoun, Yacine, Mammeri et des dizaines d'autres anciens et nouveaux ! Au lieu de prier devant vos écrans pendant que la vraie vie se passe de vous dans votre dos, regardez parmi les jeunes algériens les avenirs brillants qui poussent au Soleil sans attendre le réveil des momies ! La destruction des pays du Maghreb et du Moyen Orient a été décidée il y a très longtemps par les capitalistes internationaux qui se servent des services secrets de tous les pays pour subventionner la terreur et se servent des religions comme armes politiques et manipulent les troupeaux d'anal foi bête multiplié par dieu égalent des millions de crasseux qui bafouillent et savent à peine tracer leur nom dans le sable pétrolifère !

Sortez dehors de vos habitudes de paliers et allez vous promener chez les autres et vous verrez à quel point ils vous ressemblent jusque dans leurs livres ! Sortez de vos murs communautaires, de vos réflexes racistes, sauvez vous de dessous vos drapeaux de servitude, et vous couperez vos liens de l’incertitude pour tordre le destin à votre convenance et sans gouvernance !

Cessez d’afficher votre vanité en vous déguisant avec les hardes des croyances et des idéologies de fonds de poubelles préhistoriques !

Si vous avez vraiment la foi dans votre cœur elle doit suffire pour agir dans le bien, le bon, et, du lever au coucher du Soleil, donnez vous les autres pour seul souci !

Alors seulement nous parlerons d’amour.

(D'accord pour la démocratie et la liberté d'expression et là je défend tout le monde. Seulement il faut faire des nuances entre le raté et le véritable artiste. Les bibliothèques vides témoignent de la présence des millions d'ignorants analphabètes qui n'écoutent que les voix des muezzins numérisés par les médias.)

Âne Gris

avatar
Wahid Mokhtar

Je ne suis pas toujours en accord avec ce qu'il écrit mais je suis officiellement, formellement et catégoriquement contre celles et ceux qui veulent lui interdire d'écrire ce qu'il pense. Vas-y Kamel fonce et n'écoute pas ces incultes qui se croient cultivés. Ils n'ont pas un brin de l'éducation que tu as.

Wahid Mokhtar

Journaliste à la retraite.

visualisation: 2 / 25