Pourquoi j'ai écrit sur le RCD

RÉPONSE DU RÉDACTEUR DE L'ARTICLE (commentaire plus exactement). A toutes les personnes qui ont écrit leurs commentaires suite à ce post publié par LE MATIN, je souhaiterais apporter quelques précisions. Plusieurs des commentaires qui défendent M. Sadi et son parti semblent croire que cet article est une attaque en règle du MATIN contre le RCD et son président.

1- Je ne suis pas journaliste du Matin mais un simple lecteur comme vous tous, qui a posté un commentaire à propos de cette dépêche d'El-Khabar. Monsieur Benchicou n'a donc aucun lien avec cet article, il n'a fait qu'ouvrir son site (et je l'en remercie) aux divers points de vue sur l'actualité de la vie politique algérienne (s'il y en a encore une..)

2- Je ne travaille pour aucune force occulte, ou services, simple citoyen algérien non partisan, et cela représente un commentaire personnel face à l'attitude d'un parti qui aurait pu représenter un espoir pour ce Pays et qui a fini par être assimilé avec le temps.

3- Mon appel à descendre dans la rue n'était pas à lire au premier degré. Cela est un constat sur une gestion du pouvoir qui aggrave la crise et dont la solution ne peut plus sortir d'une urne ni d'une assemblée. Ce "Système" est trop bien ancré et il n'y plus qu'un réveil populaire (cela peut-être une grève générale) qui puisse le déstabiliser dans ses fondements. Personne ne souhaite voir la mort de citoyens algériens, tout le monde à trop souffert. Mais sommes nous vraiment apte à faire une révolution de velours, je le souhaite de tout cœur.

4- Pourquoi le RCD? Parce qu'il est parmi tous ceux qui sont à l'assemblée celui qui s'approchait le plus d'une vision que l'on avait d'un parti démocrate. Et le fait de le voir se compromettre ainsi désespère une peu plus ceux à qui il restait un brin d'espoir. Si explosion il y a, personne ne sera là pour canaliser le mouvement, sauf peut-être des islamistes, ce jour là le cauchemar sera pire.

5- Il est inutile de parler des autres partis ou de leur reprocher quoique ce soit, leur politique de compromission avec le pouvoir est publiquement déclarée, ils sont ses serviteurs. On aurait souhaité que le RCD tienne ses distances et dénonce, dénonce (publier des communiqués sur un site web n'importe qui peut le faire, pour preuve). Le fait de penser même aux élections est une abdication pour la Démocratie. Tout est truqué avec cette bande de charognards, les jeux sont faits.

6- Certains commentaires ont été très durs envers Sadi et le RCD, ils n'engagent que leurs rédacteurs. Mais dans beaucoup qui viennent d'anciens sympathisants de ce parti, il y a un fond de vérité. Une amertume, une déception.. Pour finir, le Pays est en train de vivre un moment crucial de son histoire. On ne peut plus se taire et accepter cette situation de gabegie et de trahison des tenants du pouvoir. Il faut que l'on se rassemble et que l'on dénonce et si cela doit descendre dans la rue on descendra. Le RCD doit se déterminer maintenant et arrêter de faire le jeu du système. Et je le répète une fois encore ce n'est pas un appel à l'effusion de sang, s'il y a d'autres moyens qu'on nous les montre. Personnellement la politique algérienne m'a désespéré à l'aveuglement et je ne vois plus qu'un moyen.. Sauf miracle.. mais qui croit encore aux miracles en Algérie? (A part quelques fanatiques dans les montagnes qui prient pour le chaos).

PS: que les sympathisants de Sadi m'excusent de cette opinion, elle sera la dernière à son propos, ce n'est pas mon cheval de bataille. Ce que j'avais à dire je l'ai exprimé. Je consacrerai mes commentaires à d'autres sujets plus graves qui mettent en péril notre Pays. Et quel Pays extraordinaire que le notre. Ah si seulement, je croyais aux miracles...

Abdeslam Larbi

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Commentaires (57) | Réagir ?

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Ahmed

Le débat est trop focalisé sur la personne de M. Sadi. Le débat alors qu'il devrait porter ses idées. Les élections présidentielles auront bel et bien lieu, conformément à la constitution et c’est inéluctable. Vous pouvez dire ce que voulez, mais c’est la réalité absolue. L’opposition aura le choix entre deux options : 1). Sortir dans la rue pour affronter le pouvoir d’une façon à la Mahatma Gandhi ou violente 2). L’opposition sera unie autour de son candidat du consensus et conditionnér par une supervision des élections par des observateurs de l’ONU.

S’il y a débat, on doit mesurer les conséquences et les acquis pour chaque option avant d'opter pour un choix. M. Sadi a clairement avancer ses idées. Quelles sont vos propositions? Point à la ligne.

Ahmed

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Ahmed

Monsieur Larbi,

Le pouvoir est encore plus fort que jamais, surtout depuis quelque temps. Il est devenu un allié de l’Occident selon même les propos des Présidents Bush et Sarkozy. C’est une réalité inéluctable dont il est difficile de ne pas tenir compte. L’opposition doit mettre «beaucoup d’eau dans son vin» en ces temps où la pénurie d’eau est d’actualité. Vous savez, comme moi, qu’il y aurait bel et bien des élections présidentielles. Le pouvoir, dans ce cas, va insister sur le respect de la «constitution». La fin des régimes arabes n’est pas pour demain et les signes avant coureurs ne trompent personne. Attention, soyons lucide, la reconduction du Président Ben Ali, en Tunisie, est un signe qui en en dit long. Les américains et les français vont certainement faire des pressions sur tous les acteurs politiques et les obliger à rentrer dans les rangs. On reconnaît que c’est un jeu auquel il ne sera pas facile de dire non. Monsieur Larbi, vous reconnaissez, comme moi, qu’une simple reconsidération des procédures d’attribution de visas peut tonifier la participation aux élections des plus récalcitrants.

Vous savez, aussi, que pour garder ses privilèges, le pouvoir, se sentant fort, ne ratera jamais l’occasion de pousser l’opposition à s’abstenir pour asseoir son dictat au moins pour cinq ou sept ans. Bien que je sois déçu par la teneur du débat, je continue à penser que si la volonté occidentale est sincère, la venue des observateurs internationaux, lors des élections prochaines, est une bonne opportunité qui peut permettre à l’opposition de prendre sa part de gâteau.

Maintenant, M. Larbi, si le pouvoir arrive à faire taire les américains, les français, l’Occident en général, les observateurs éventuels et l’ONU, et bien, reconnaissons alors que les carottes sont cuites pour un certains temps. Ce pire scénario sera, bel et bien, une punition divine

Amicalement

Ahmed

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