L'AVIS DE DJEHA : Deux ou trois raisons de nous méfier de l'UPM

Rien dans le projet UPM ne tient la route. Belkhadem a raison – avec une fausse candeur - de se demander au juste à qui il aurait réellement affaire : Paris ou Bruxelles.

L’Algérie aurait bien tort de s’engager dans un micmac compliqué et flou dans lequel elle n’aurait rien à gagner. A supposer qu’il ait quelque succès, l’Union Méditerranéenne sarkozienne est un jouet qui ne profiterait qu’à Israël et aux alliés traditionnels de la France dans la région (Maroc et la Tunisie).

Quoi qu’en disent les visiteurs à Alger, le parti aux affaires en France a exprimé clairement ses objectifs et ses préférences : Il est

1.- du côté marocain, dans le conflit du Sahara Occidental.
2.- atlantiste pour ce qui concerne la géopolitique méditerranéenne.
3.- sioniste, résolument et unilatéralement (le reste est de la littérature pour bébé).
4.- pro « Algérie française ».
5.- et, par-dessus tout, sarkozien.

La France sait bien qu’on ne peut édifier une UPM sans l’Algérie, mais que cela ne change rien à la politique internationale de la France à l’égard de ses alliés traditionnels. De puissants lobbys franco-israélo-américano-maroco…, sont là pour garantir qu’il en soit ainsi. En tout cas tant que les socialo-sarkoziens sont au pouvoir et il est illusoire d’imaginer qu’il en soit autrement à court et moyen terme.

Il s’ensuit que Bouteflika prendrait une responsabilité gravissime à entraîner le pays dans cette affaire qui ne présente strictement aucun intérêt pour le pays.

De plus, cet artéfact n’a aucun avenir. Il ne peut ni résoudre les conflits de Proche Orient qui dépendent entièrement du couple israélo-américain, ni se développer contre les intérêts de l’Allemagne qui a d’autres priorités, notamment à l’Est. De plus, Bruxelles est davantage préoccupé par la ratification du Traité de Lisbonne, le niveau de l’inflation ou l’équilibre budgétaire des pays de l’Euroland que favorable à l’ouverture d’un nouveau front.

Enfin la France sera bientôt confrontée à des problèmes économiques et sociaux intérieurs bien plus sérieux.

Bouteflika pourrait à la rigueur donner le change et envoyer le 13 juillet prochain un des nombreux fonctionnaires du ministère des AE. Généralement, on n’a pas besoin d’insister pour voir ces braves commis se précipiter sur leurs passeports diplomatiques. Entre deux postes, des vacances à Paris ne sont pas à dédaigner. Surtout pour les chefs de postes affectés dans les Républiques bananières d’Afrique au-delà de Tamanrasset et d’Asie Centrale.

Il peut même songer au président de l’Assemblée. Lui qui s’est tellement ennuyé au secrétariat chargé de la Communauté Algérienne à l’Etranger. Du temps où ça ne rapportait rien…

Il pourra toujours aller consoler le recteur de la Mosquée de Paris qui vient de se ramasser une gamelle et pour avoir si mal utilisé les moyens à sa disposition pour la défense des intérêts qui lui avaient été confiés...

Djeha
D. 22 juin 2008

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Commentaires (30) | Réagir ?

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Hommelibre

Mr Djeha, je ne sait pas si c'est votre vrai nom ou si c'est juste un surnom, en tout cas il vous va très bien. Votre article est de la pure schizophrénie doublée de paranoïa. Vous voyez des ennemis et des lobbys partout. Personnellement je pense que l'UPM est une mauvaise chose puisqu'elle est issue de la volonté d'une seule partie et elle n'est pas basée sur la concertation et les interrêts mutuels. Ce projet croyez moi n'est pas monté contre l'Algérie et n'est pas non plus dans l'intrrêt du Maroc ni d'aucun pays de la rive sud de notre mer commune. Ses objectifs non avoués me paraissent:- l'exclusion définitive de la Turquie de la communauté européenne, - la mise sous tutelle politique des pays du sud - imposer les règles européennes contre l'immigration notament l'obligation à jouer les gendarmes de l'Europe, - transformer les pays du sud en simples usines de production à bas prix et en marchés fidèles, - assurer un développement de nos pays justes pour rester dépendants des économies européennes. L'exemple de l'économie egyptienne maintenue en survie par une perfusion d'aides controlées en est le meilleur exemple. Arrêtez donc vos fantasmes et au lieu d'attaquer vos frères essayez de trouvez des solutions communes basées sur la solidarité, le co-développement et un destin commun.

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djamel

Juste une question pour l’algérienne - que va-t-on gagner ? que dal. si on veut avancer il faudra qu'on prend notre déstin en main, c'est pas les europeens qui vont le faire.

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