Belkhadem confirme : le président Bouteflika sera à Paris le 13 juillet

Belkhadem confirme : le président Bouteflika sera à Paris le 13 juillet

Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement confirme, das cette interview au "Monde" ce que nous avancions dans ce journal (lire nos articles premier et second) : la comédie est finie et le président algérien Bouteflika sera bien à Paris pour le sommet de l'UPM.

Voici le texte de l'interview :

Votre homologue français, François Fillon, est attendu à Alger les 21 et 22 juin. Qu'attendez-vous de sa visite ?
Tout d'abord, un raffermissement des relations entre nos deux pays. Celles-ci sont déjà très bonnes, mais si nous voulons aboutir à un partenariat d'exception, il nous faut donner de la chair à ce partenariat. Nous souhaiterions, notamment, plus d'investissements français en Algérie, plus d'assistance technique, et plus de souplesse dans la circulation des personnes.

La question du Sahara occidental n'est-elle pas également source de crispations de l'Algérie envers la France ?
La France a une position qui relève de sa seule souveraineté. Mais nous considérons que le pays des droits de l'homme ne peut pas tourner le dos au droit des peuples à l'autodétermination et encore moins à la légalité internationale.

L'Algérie critique ouvertement le projet d'Union pour la Méditerranée de Nicolas Sarkozy...
L'Algérie est favorable à toute initiative qui rapprocherait les deux rives de la Méditerranée. Mais celle qui nous a été exposée en 2007 par le président Sarkozy n'est plus celle qui nous est présentée aujourd'hui. Initialement, il s'agissait des seuls pays de la Méditerranée. L'objectif était de construire une union du même type que l'Union européenne, avec des projets à géométrie variable. Aujourd'hui, c'est une Union pour la Méditerranée, et non plus une Union méditerranéenne, et son contenu reste flou.
Cette union regroupe 44 pays et s'intègre fidèlement dans le processus de Barcelone, qui nous a déçus. Sur les trois volets - politique, économique et humain -, il n'y a guère eu d'avancées. Sur le plan humain, les choses se sont même dégradées, à la suite des mesures prises par les Etats de l'Union européenne, après le 11 septembre 2001. Et la France se limite à mettre en relief l'amélioration des conditions matérielles de délivrance des visas, sans préconiser des mesures tangibles pour mettre fin aux restrictions et discriminations auxquelles sont soumis les ressortissants algériens.
J'ajouterai, enfin, que si l'Algérie est favorable à une union de projets à géométrie variable, il ne faut pas que ces projets soient une couverture pour une normalisation rampante avec Israël.

Malgré toutes ces réticences, le président Bouteflika sera-t-il présent, le 13 juillet à Paris, au sommet qui lancera l'Union pour la Méditerranée ?
Je ne peux pas m'avancer mais le président Bouteflika nous a toujours habitués à être là quand l'Algérie doit être représentée à son plus haut niveau.

Vous démentez, par conséquent, les rumeurs selon lesquelles M. Bouteflika sera absent de ce sommet ?
Je dis qu'il n'est pas exclu que le président Bouteflika vienne à Paris pour ce sommet.

Où en est ce projet, que vous annoncez depuis presque deux ans, de réviser la Constitution pour permettre à M. Bouteflika de briguer un troisième mandat ?
Au FLN, nous avons été les premiers à demander une telle réforme, et nous continuons de la souhaiter. De mon point de vue, cette révision aura lieu, c'est une question de temps. Nous préconisons un régime présidentiel fort, ainsi qu'un approfondissement de la pratique démocratique. Ce verrou de deux mandats nous paraît antidémocratique. C'est au peuple de décider (en avril 2009) s'il veut redonner sa confiance au président pour un troisième mandat. Nous sommes favorables à une élection présidentielle sans exclusion. A l'heure actuelle, c'est le président qui souffre d'exclusion en raison de cette limitation à deux mandats.

Quelle voie choisir pour cette révision de la Constitution : le référendum ou la voie parlementaire ?
Un troisième mandat n'altérant pas l'équilibre des pouvoirs en Algérie, la voie parlementaire pourrait suffire.

On parle aussi d'une révision de la Constitution qui permettrait non pas un troisième mandat mais allongerait de deux ans l'actuel quinquennat. Autrement dit, le président Bouteflika pourrait rester chef de l'Etat jusqu'en 2011.
Au FLN, nous ne sommes pas favorables à cette manière de faire. Soit on permet un mandat plein et entier, soit on ne le permet pas. Si on procède à un amendement de la Constitution, pourquoi se limiter à une prolongation de deux ans ? Mais soyons très clairs : nous sommes pour une élection pluraliste. Le peuple choisira entre plusieurs candidats. Le président Bouteflika n'est pas en train de réclamer un mandat à vie.

Propos recueillis par Florence Beaugé
Article paru dans l'édition du 19.06.08

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Commentaires (14) | Réagir ?

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Achakor

Reponse a latif:Libre a toi d etre POUR l union arabe (moi non). Je suis d accord avec toi pour l union mediteraneene (on va avance un peu) mais pour ce qui est de la dispute des Etats arabe, OUBLIE CA car ce n est pas pour demain qu ils se comprondront ou qu ils changeront. Pour ce qui est d ALLAH SEBHANOU OUA TAALA, lache lui les baskettes il a marre de nous tous. Dans votre commentaire vous dites D apres vous, on ne doit pas bouger le petit doigt

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latif

je suis pour l union arabe et l union meditteranné et je suis contre la dispute d etat arabe inchallah que la paix sois sur vous celui qui est doué d une grande intélligence dois intervenir tout proviens d allah

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