Algérie : les collaborateurs de l'ingénieur tué rapatriés dans la journée

Algérie :  les collaborateurs de l'ingénieur tué rapatriés dans la journée

Avant l'attentat qui a coûté la vie dimanche à l'un de ses ingénieurs français , la société de travaux publics Razel avait déjà été victime d'une attaque à la bombe, le 21 septembre dernier, au cours de laquelle deux Français et un Italien avaient été blessés. Razel dirige actuellement deux chantiers en Algérie, sur un tunnel et sur barrage.
Interrogé par lepoint.fr, Jean-Marie Sifre, directeur de la communication de Razel, fait le point sur la situation.

LePoint.fr : Pensez-vous que Razel soit la cible de cet attentat ?
Jean-Marie Sifre :
L'entreprise est sous le choc, mais nous ne pensons pas être visés en tant que tels. Il n'y a pas qu'un Français qui soit mort, il y a aussi douze Algériens. Il est vrai que c'est la seconde fois que l'on est touché, après l'attentat du 21 septembre dernier qui avait blessé deux Français et un Italien parmi nos collaborateurs expatriés. Et puis, il ne faut pas oublier que le 20 septembre 2007, Al-Qaeda avait annoncé vouloir s'en prendre aux intérêts français et espagnols au Maghreb .

Quelles mesures allez-vous prendre pour vos employés sur place ? Où en sont vos relations avec les autorités algériennes ?
J-M S :
Les autorités algériennes font actuellement le maximum pour nous aider à rapatrier le corps de notre ingénieur. Dès aujourd'hui (lundi), nous rapatrions également les six autres expatriés français qui travaillaient sur le site, dont trois ont assisté à l'attentat. À Beni Amrane, où nous rénovons un tunnel ferroviaire, une centaine d'ouvriers algériens devraient poursuivre un certain temps le chantier. Nous n'avons pas entamé de discussions avec les autorités sur l'avenir du chantier et sur notre avenir en Algérie. Nous les entamerons après le retour de nos six expatriés.

Comment faites-vous pour veiller à la sécurité de vos collaborateurs en Algérie ?
J-M S :
L'entreprise possède un autre chantier, le barrage de Koudiat Acerdoune, où se trouvent 27 Français et 17 Italiens. Tous les collaborateurs de Razel partent en Algérie sur la base du volontariat et pour l'instant, aucune décision n'a été prise les concernant. Après l'attentat du 21 septembre, la sécurité avait été renforcée sur les deux chantiers. La route de montagne sur laquelle a eu lieu la première attaque est fermée lorsqu'une escorte l'utilise. Les trajets se font sans arrêt et les retours de nos collaborateurs sont plus espacés qu'avant, car c'est seulement entre les zones de chantier et les aéroports que se trouve le danger.

Par Clément Daniez (lepoint.fr)

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