Candidature de Bouteflika : le forcing de plus, de trop

Sellal et Bouteflika  : dans quelle dérive conduisent-ils l'Algérie ?
Sellal et Bouteflika : dans quelle dérive conduisent-ils l'Algérie ?

Sellal, en annonçant la candidature du grand malade, a forcé le destin d'un pays qui ne parvient toujours pas à se remettre des forcing répétitifs, subis durant cinq longues décennies, et dont le premier coup de force remontait à l'été même de l'année de l'indépendance.

Par procuration donc, le convalescent qui n'arrive plus à se mettre debout, est candidat à sa propre succession. Celui encore qui est sans parole, même muet, est partant pour un quatrième mandat. Après tout, la montagne accouche d'une sourie. Les signes avant coureurs étaient là, portés par une armée d'adulateurs qui chantonnaient à tue tête le refrain du quatrième cycle de la stagnation. La diversion a bien tournée et la guéguerre a magistralement fonctionnée. Au final, c'est le forcing qui est opéré et peu importe qui annonce la candidature, le concerné ou le mandaté du clan.

Point de surprise et le nain n'a rien osé ! Car les dés sont pipés depuis le viol constitutionnel de 2008. Agissant en hors la loi, et au dessus de toute éthique et morale, le clan récidive cette fois-ci en imposant un potentat, muet et invisible. Il pourrait même être inconscient. Qui pourrait le savoir quand ce sont des grands menteurs qui font le médecin ? Il y forcement maldonne derrière cette annonce de candidature par procuration. Il s'agit au fait d'une précipitation pour sceller tristement et dés à présent le sort du prochain simulacre électoral. Rien à espérer alors d'un rendez -vous raté d'avance et qui ne convainque que des dupes continuant à croire au père noël. Ceux-là, parmi eux des récidivistes et des utopistes, sont déjà broyés par ce forcing et seront laminés à l'issue du vote.

La duperie a assez duré et le candidat du pouvoir est une pure création des services. Car, en démocratie, il y a uniquement l'alternance au pouvoir. Mais par ce candidat qu'on aime qualifier de consensuel, c'est la main du destin qui est forcée pour assurer la pérennité au clan et aux parrains. Il s'agit aussi d'un forcing perpétuel qui lamine toute résistance et toute force vive. En permanence, la politique du fait accompli est vécue au gré des volontés. Situation honteuse, mais les prédateurs en tirent fierté et puissance. Assurément en privé, le clan et les parrains se contentent d'un tel exploit qui leur donne des ailes. Malgré l'handicap, leur bourourou est imposé. Aubaine alors pour qu'ils puissent continuer à exercer à travers leur Président hors service la fonction suprême. Usurpation de fonction.

Mais, quand on a la main mise sur le conseil constitutionnel, le ministère de l'intérieur et de celui de la justice, point d'inquiétude. Ces entités serviles constituent le palais sur lequel atterrit avec certitude le forcing. Toutes les tricheries du coup de force seront validées à commencer par le dossier médical du grand malade. La fraude flagrante est déjà une habitude institutionnelle, d'autant plus elle s'exerce au su et vu de tous. Point de honte quand on est la risée du monde entier ! Aussi, le ridicule ne tue pas quand la fonction présidentielle est réduite à une lamentable image caricaturale. Et ça fait presque une année que la comédie dure. Mais en dépit de cette scène risible, ça fait aussi un an que le forcing est maintenu.

Arrive, au final, cette annonce de candidature honteuse, ennuyeuse et surtout frauduleuse que nulle logique ne peut admettre. Y a- t-il un peu de "Nif" dans cette grande maison pour opposer un forcing politique d'envergure pour empêcher la honte du deuxième millénaire ? Il le faut, car il y va de la dignité de tout un chacun.

Zoubir Zerarga

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Les autorites gouvernementales algeriennes sont hors-la-loi! Elles abusent de leur pouvoir, et oublient qu'une telle impunité engendre la desobeissance civile, voire une reaction anti-conformiste aux lois et ordre civil pre-etabli, et si generalisé cela risque d'embraser le pays.

Ils n'ont ps a lire lire Montesquieu no Rousseau pour evaluer la portée de leurs actes.

A defaut, comme dans l'arabe dialectal: Rebbi yestar!

En 1991, ils se sont fais masquer par le FIS et l'AIS; Mais en 2014, il n'y a pas d'autres subterfuges a se faire servir.

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Khalida Tichert

La schizophrénie est une maladie mentale se développant généralement au début de la vie adulte. Elle est caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, ce qui entraîne des comportements et des discours bizarres, parfois délirants.

Bouteflika est un schizophréne à l'image de beacoup d'algériens, donc il est assez bien représentatif quoi qu'on dise.

Les voies du seigneur étant impénétrables.

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