MON ROYAUME POUR UN CHEVAL ! De Richard III à Bouteflika

MON ROYAUME POUR UN CHEVAL ! De Richard III à Bouteflika

Par Mohamed Abassa

Que ne fit pas Richard III (1452/1485) pour devenir et rester par la ruse et la force, roi d’Angleterre, d’après ce qu’en écrit W. Shakespeare ? Comme à la mode postérieure de six siècles plus tard chez nous, il avait corrompu et pollué tout son monde : la cour et les courtisans, fait emprisonner et assassiner ses propres neveux, les deux seuls héritiers légitimes du trône, fait exiler, bannir et tuer tous ses opposants, ruiné le royaume par les révoltes et les guerres, pour finir enfin, lamentablement battu, humilié et tué par son cousin Henry Tudor. C’est durant la célèbre bataille (Borworth 22 août 1485) que Richard III, mourant sous son cheval mort, criait de tout son saoul à sa troupe en débâcle et en fuite « A horse ! A horse !.. Un cheval ! Un cheval !.. Et à Shakespeare de préciser la clause« Mon royaume pour un cheval ! Ce fut donc le dernier cri d’un roi fanfaron, pusillanime et haggar, défait et réduit à rien, troquant son royaume pour une simple monture de fuite, un mulet peut-être, comme ses bas congénères et ses autres servants vassalisés et asservis, des princes aussi, fuyant dans le déshonneur de la honte et de la fange. Unique destination finale des poltrons et des voyous devenus régnants par la menterie et la ruse à deux pennies. Juste pour fuir le combat et s’éviter la mort des lâches! Ce faisant, en voulant survivre à sa déchéance et à la honte, il perdra cinq fortunes en tentant d’en préserver une seule ; sa vie: En voulant assurer le moindre, sa vie, il atteindra le pire et la totale: dépossédé de sa vie, de son cheval, de son trône, de sa femme et de son honneur. Que reste-t-il donc à un homme que perd tout cela, en un instant ; une longue seconde. Ainsi finissent et périssent les imposteurs et les tyrans, semblait conclure déjà l’auteur de Roméo et Juliette.

Leçon universelle qui s’applique aussi aux tyrans stagiaires du tiers monde et de l’Algérie autocratique en particulier. Bouteflika n’a pas ou ne sait pas lire Shakespeare ; trop paresseux, trop peureux et craintif pour supporter le pitoyable regard du miroir Richard III. Tu es ma copie en pire et en plus bas! Moi, au moins, j’ai livré et perdu bataille ! Et toi alors, qu’as-tu fait d’honorable et de grand pour t’attribuer mon rang et te répandre en monarque, plus despote et plus glouton que moi, toi le produit de la roture et de rien?

Quel seul combat, quelle seule bataille a livrée le sieur Bouteflika pour s’autoproclamer et se déguiser en commandant de l’ALN, exceptées, bien sûr, les pauvres gazelles maliennes et les sulfureux Hammam d’Oujda qui ont fait de lui le grand et inénarrable bienfaiteur de l’Etat Major algérien d’Oujda. C’est le seul fonds de commerce des Bouteflika ; les gazelles du Mali et les charmes discrets des Hammam. Quel fabuleux destin que ces proies innocentes, des gazelles à méchoui qui préparent et portent à de si grandioses carrières présidentielles. Il est vrai que les canapés et les transports qu’ils suggèrent ont toujours porté des mystères et de fulgurantes ascensions que les majorités lambda ne comprennent toujours pas. Il faudra juste demander au grand Richard III comment devient-on petit et rien quand on est juste blessé sous son cheval. Il faudra demander aussi au sieur et petit Bouteflika comment devient-on grand, très grand même, quand on éclot en chrysalide d’un pli de burnous d’un dictateur sans foi ni loi. Répondra-t-il à cette question ? Le général Nezzar, avant de se rétracter, avait déjà posé la question ; sans succès.

D’autres questions dormantes et subséquentes pourraient refaire surface : Qui a tué Abane ? Amirouche ? Haoues ? Lotfi ? Redouane ? Khemisti ? Medeghri ? Kaïd Ahmed ? Qui a tué, égorgé, ces dizaines, ces centaines de jeunes patriotes combattants de l’ALN qui avaient juste le tort d’être cultivés, francophones, communistes ou tout simplement des révoltés contre les méthodes des émirs avant l’heure du maquis. M. Bouteflika parlera-t-il un jour de ces atrocités que le commandant de l’ALN, un vrai, Ahmed Bensaâdoune raconte par le détail et la précision ?Nous dira-t-il un jour comment et pourquoi Mohamed Khemisti a été exécuté ? Nous expliquera-t-il comment son tueur, S.Z. supposé suicidé dans sa cellule en 1970 se retrouve aujourd’hui brasseur tranquille à Paris ? A qui a profité l’assassinat de Mohamed Khemisti ?

Le tragique et mérité destin de Richard III rappelle concomitamment avec la leçon conative née de la simple morale, que ce triste sort des tyrans incultes n’est pas le destin des seuls monarques despotes, lâches, pleutres et couards des siècles éteints. Il est aussi celui de la roture et des roturiers contemporains parvenus au pouvoir par les mêmes ruses, les mêmes intrigues et, surtout, par le complot permanent sans cesse mis à jour. Des miasmes putrides d’obscurs palais qui polluent les narines de tout un peuple. C’est ce que semble nous dire la triste et corrodante actualité algérienne au travers de la folle ruée des hommes vaniteux et sans morale pris dans le tourbillon de la conquête à tout prix du pouvoir ; du pouvoir absolu, quitte à jouer au monarque, s’offrant le risque de devenir, comme Louis XVI et moins que Marie Antoinette, des gouvernants stupides, périssable et jetable à souhait. Eligibles surtout à la destitution pour haute trahison comme l’écrivait récemment le général à la retraite Mohand Tahar Yala à propos du règne de Bouteflika. C’est ce que nous rappelle aussi l’acharnement démesuré des Bouteflika pour se maintenir encore et encore et à vie au pouvoir avec la vacuité morale qui fait d’eux des amoraux fous de pouvoir et, aussi, cette formidable ubiquité politique qui les agite pour être partout et nulle part à la fois pour s’offrir au prix fort, toutes les alliances possibles et garder le pouvoir absolu, devenu de fait un attribut privé. Caractéristiques et travers qu’incarne parfaitement leur nouveau chef de clan ; $aïd, nouveau régent, grand manipulateur occasionnel de tout et de tous. Le grand frère étant out et HS, il peut donc s’offrir des boulevards d’arrogance et d’intrigues et, aussi, les cénacles de vrai prince régnant dans une vraie régence qui ne se dit pas, tout en s’affichant partout, sans rien cacher de son indicible et irrépressible insolence de paraître. Car chez les Boutef, la frime du paraître est leur première nature à défaut d’autorité morale et de légitimité qu’ils n’ont pas, ne sauraient avoir. Poussant par l’excès et la provocation jusqu’à désigner ouvertement un rabatteur professionnel, drebki de cabaret de son état, à la fonction régalienne de gros manipulateur et de comploteur en chef du FLN.

Comme quoi, au-delà des siècles et des robes, au-delà des naissances, princières ou de va-nu-pieds, les travers et l’attraction malsaine du pouvoir poussent toujours les êtres pervers et malades de pouvoir à toujours tomber du côté où ils penchent, et, plus simplement, du côté où ils mangent. C’est atavique et biologique chez ces gens là qui ont pris goût aux largesses dorées du pouvoir. Et comme nous le rappelle Voltaire « En s’appropriant les vices de leurs maîtres, les laquais ont le sentiment d’hériter de leur puissance » Peut-être ! Comme la fumure pour les plantes, il y a des gens qui s’épanouissent avec les exhalaisons des déjections politiques de leurs maîtres.

Ce qui les portent aux mêmes extrémités, aux mêmes excès que partagent tous les tyrans quels que soient les siècles; fussent-ils rois des siècles morts ou zazous hâbleurs contemporains comme l’est précisément le très distingué et bien aimé président algérien. C’est ce que rappelle encore l’étrange et scandaleux itinéraire de ce Président en poste gonflé à l’excès par ses propres miasmes. Roi Fainéant par excellence, dont les tout dernières velléités suggérées convoquent une détestable résolution de s’engoncer éternellement au pouvoir pour s’affirmer et exister, avec le tremplin d’un pouvoir extorqué par la ruse, l’intrigue, la triche et le complot permanent. Cette attitude que partagent équitablement tous les despotes, porte un nom précis ; l’escroquerie par le maraudage politique. Sorti de cette imposture, Bouteflika ne serait rien, strictement rien, rien sans ce magistère public volé par la fraude.

Au moment où il lui fallait absolument parler, crier, dire et se révolter, il fut incapable de prononcer un seul mot en public quand il n’était rien et, bien pire, moins que rien. Qui a entendu une seule fois, un seul jour, un seul instant M. Bouteflika dire oui, dire non, dire aïe, pas même écrire ou parler, pour contester ou s’opposer au pouvoir qui l’avait défait, humilié et délesté de son rang et de ses privilèges pendant sa riche, longue et prospère traversée du désert ? Mais là, toute honte bue, l’instinct grégaire de clan aidant, les motivations existentielles et alimentaires enfouies, l’avaient contraint, par froid calcul de levantin, à l’écrasement total et au silence radio en attendant de voir éclore, le moment venu, la démence du commandement, la soif enfin assouvie de manger le pouvoir, en gros et dans le détail. Ce même pouvoir qui l’avait porté à la ruse du silence ; à se taire. Ce même pouvoir qui les montre à présent, lui et sa bande, rugir et menaçant, insulter à l’encan, exiler les compétences, bêler, braire, chevroter, japper, piailler, glouglouter en dindons se pavanant dans leurs roues d’arrogance, poussant aux révoltes et aux suicides, cancaner, jacasser, menacer, tout le registre de la colère animalière quand l’argument manque, pour un seul et unique profit ; la conservation du pouvoir. Leur seule religion.

A n’importe quel prix. D’où l’assaut maladif et suicidaire au 4ème mandat, au prix de n’importe quoi, de n’importe quelle déchéance ou autre forfaiture ordinaire ; leur naturel. Sans aucun état d’âme ; l’homme en a fait sa graine et son sceau. Pour l’Histoire, il sera enseigné et immortalisé comme le Président imposteur, voleur de deniers publics et violeur de la constitution. Rien ni personne ne le sauveront de cette sentence sans appel que le peuple a déjà décrétée. La rue algérienne grouille de ces seuls commentaires et autres noms d’oiseaux prédateurs. Khatfa et S’Kâtta ! Slogans lapidaires et pressés pour qualifier l’inqualifiable bande des Khnoutchous et Moutchous vissée biologiquement et charnellement au pouvoir.
Parenthèse : En juin 2009, quand j’étais encore libre de mes mouvements, j’avais posé cette question à neuf mille Algériens répartis dans tout le territoire national : Quelles sont les trois principales qualités que vous attribuez au Président de la République en poste ?
Réponses positives à son avantage : 8%
Réponses négatives en sa défaveur : 87%
Ne se prononcent pas : 5%
Dans les 87% des réponses négatives on enregistre, dans un ordre décroissant très serré, les réponses suivantes : voleur, détourneur de biens et deniers publics, viole les lois de la République, régionaliste, défend ses copains et les mafias, dictateur, haggar, faible, incompétent, paresseux, menteur, rusé, n’aime pas l’Algérie et les Algériens, défend les intérêts étrangers au détriment des intérêts nationaux, peureux, chef de bande, chef de clan, comploteur, il est aux ordres de lobbies étrangers, sa santé personnelle est plus importante que celle de 38 millions d’Algériens.
Le qualificatif « Voleur » revient dans 97% des réponses négatives.

C’est ce déficit de notoriété positive du clan régnant dans l’opinion publique algérienne qui inquiète le pouvoir en place et le contraint, par nécessité, à tous les artifices connus de la fraude, de la triche, du mensonge et de la tromperie sémantique. Le pouvoir connait-il ces résultats de l’Institut Abassa ? Oui ! Comment ? Par les ampliations et les duplications des destinataires des travaux. Egalement par ses agents infiltrés dans les équipes d’enquête et d’analyse. Cette étude strictement technique et scientifique a été qualifiée de travail sectaire et militant par un gros rabatteur du clan. Un gros et gras DG en poste. Elle a été saisie (octobre 2009) par la police nationale algérienne et les vigiles privées de $aïd Bouteflika, lors de leur perquisition musclée dans le domicile et les bureaux de l’auteur de «POUTAKHINE» roman qui raconte autrement les mêmes travers que les résultats du sondage de 2009. Ce sont ces sondages et ces romans, entre autres témoignages, « qui ont fait [trembler] et paniquer le pouvoir des barbouzes algérien » (M. Benfodhil, EL-Watan, octobre 2009)

Sinon, pourquoi cette hystérie redondante du paraître propre dans un pays miné et gangréné, au vu et su de tous, par la haute corruption au sommet de l’Etat ; Président, sa famille et ses copains, soutenants et hurleurs du 4ème mandat en tête ? Elle est terrible cette peur qui habite et agite les meutes effrayées d’avoir à rendre des comptes sur les milliers de milliards volés, sur les résidences d’Etat squattées, parfois affectées à des semis prostituées, les hautes fonctions étatiques usurpées obtenues par le canapé, les faveurs et pistons de papa (N’est-ce pas M. Sellal ?) les grosses rentes étatiques imméritées, les marchés arrangés, les trémies et autres ouvrages bricolés facturés par les élus du clan à dix fois leurs prix, postes à l’étranger pour enfants et maîtresses de ministres et généraux … la panoplie des formes de corruptions et de concussions est trop longue, très diversifiée pour tenir ici. Un livre entier n’y suffirait pas. Bouteflika, par sa soif illimitée et sa religion du bien mal acquis a érigé et élevé la petite comme la grande corruption comme seule et première occupation locale, régionale, nationale et internationale des Algériens. Bientôt les droits au non-travail, à la sieste de huit heures, le droit à la corruption, la part du gâteau comme il se dit, seront revendiqués par le peuple. Tout le monde vole et pille, alors pourquoi pas moi ! entend-on souvent dans une rue convertie à la nouvelle culture de la moquerie et de la dérision. Par un humour au vitriol et souvent graveleux qui met à nu les travers hideux d’un pouvoir grabataire finissant. Un ouvrage est annoncé à Alger pour raconter ces blagues bien algériennes d’une causticité renversante. Mais l’opus risque de ne jamais paraître tant que la garde-chiourme de la culture algérienne, l’amie des méga-sionistes, Bernard et Elisabeth dont elle prolonge le combat haineux en Algérie contre tout ce qui bouge contre l’Etat fasciste d’Israël ; une certaine Khra-lida. Ah ces reconnaissances du ventre et bas ventre ! Quels ravages ! A verser encore en perte et profit du bilan Bouteflikien.

Ce sont là leurs seuls bilans connus. Ajoutons à cela l’esprit boutiquier importé d’Oujda, le Hanoute, qu’il a inoculé aux Algériens pour les convertir à la religion islamo-baathiste du bazar (l’ANSEJ et les cents Hanoute par commune).

Autre bilan ; l’autoroute Est/Ouest ? C’est le plus gros scandale et la plus grosse arnaque de tous les temps. M. Sid Ahmed Ghozali, qu’on ne peut soupçonner d’incompétence en la matière - brillant ingénieur des travaux publics, sorti de la grande Ecole parisienne « Ponts et Chaussées » se dit choqué par tant de malfaçons et de tromperies dans la réalisation de l’ouvrage. Il est déjà obsolète et impraticable avant même sa réception officielle. Il y a pire mes frères ; alors que partout dans le monde le prix moyen du kilomètre d’autoroute fini tourne autour de quatre million de dollars, l’autoroute Est/Ouest algérienne a coûté plus de onze millions de $/Km soit trois fois le prix moyen international ; avant même d’être réceptionnée. A cela il faudra ajouter environ six autres milliards de dollars pour finir les travaux et réparer les malfaçons et sécuriser la plupart des ouvrages d’art. $aïd avait programmé d’offrir les péages à un membre de la famille alors que Chakib Khelil avait déjà offert les relais autoroutiers (stations services, hôtels, restaurants) à ses amis Qataries lesquels devaient les faire réaliser et gérer par des entreprises israéliennes très présentes au Qatar. Khra-lida en aurait été ravie.

TAJ, la poupée gonflable

Qui ont empoché les surcoûts, les dessous de table, les commissions occultes, le bakchich des sous-traitances? Les Bouteflika, $aïd en tête ? Amar Ghoul et ses islamo-libertaires ? Les Bedjaoui Mohamed et Farid ? Le trafiquant d’armes international, Pierre Falcon ? Les Chinois ? Tous ? Vu l’ampleur du désastre financier (07 $ milliards volatilisés) on peut en déduire que tout ce joli monde a trempé son crouton dans la grosse marmite à dollars ; la part du lion revenant bien sûr à qui nous devinons. D’où les folles amours entre si Ammar (dit le zemmar) et son parrain Si Abdelaziz, par le biberon de la rapine abouchés et donc forcément affidés, sans hiérarchie, l’un à l’autre. Saura-t-on un jour le sens de ces alliances diaboliques nées de l’argent sale sous le règne fou des Bouteflika ? Non, jamais ! Le DRS qui enquêtait sur le dossier a été stoppé net, renvoyé illico et manu militari dans ses casernes ou à la retraite par le sieur Bouteflika.

Le monsieur anti-corruption, comme il aime à s’affirmer dorénavant ainsi, alors qu’en vrai, il en est, avec sa famille et ses proches, l’inspirateur, le commanditaire et, surtout, le premier bénéficiaire. Nous parlera-t-il un jour de ces grosses dérives ? Il ne peut et ne pourra, par empêchement physique et mécanique. Il aurait perdu la voix, la parole et la mémoire ; ce que ne disent pas les grands experts médicaux que ne sont pas Sellal, Gaïd Salah et, surtout le plus expert d’entre eux, l’artiste-danseur-Guessab-G’laïli, Saâdani. Aux toutes dernières, il se serait converti en perte et profit à la danse du ventre politique. En cela, selon les experts en génuflexions corporelles, il fait plus et mieux que Khra-Lyda Trou-mis dans l’art de lécher et s’aplatir. Tout un art que seuls les milliards mal acquis inspirent et animent.

C’est cela les premiers rudiments de l’imposture et de la réussite des grands et gros corrupteurs. Rappelons pour l’anecdote que l’ancien ministre des AE de Boumediene reste toujours redevable au trésor public algérien de la somme de 1 206 807 920 DA soit plus de 120 milliards de centimes (argent public détourné en devises et non remboursé à ce jour) ; Il pourrait rembourser cette dette –hors intérêts- avec son seul argent de poche ; 300 milliards de centimes/an hors salaires et autres privilèges et hors usufruits de sa grosse rente prébendière. J’invite le prochain Président algérien à ériger une stèle à la sainte gloire de Bouteflika avec cette épitaphe en lettres d’or massif : A CELUI QUI A VOLE MILLE FOIS SON POIDS EN OR A L’ALGERIE 

La force de Bouteflika est d’avoir compris très tôt la faiblesse des hommes devant l’irrésistible attraction de l’argent facile, du lucre, des plaisirs lubriques et des femmes lascives de canapés. En cela, les enseignements prémonitoires du Hammam lui ont été fort utiles. Même le grand Boussouf, le tueur présumé d’Abane Ramdhane, y aurait cédé se dit-il à Oujda.
Alors pourquoi pas le petit Ghoul devenu grand qui voit son statut passer de miséreux salarié en piteux dinars à celui de misérable milliardaire en dollars, pillant et massacrant à sa guise cette noble terre qui lui sert de pays ; son pays dit-il, sans s’amender, sans pâlir , sans blêmir! Pourquoi s’interdirait-il les délices de Capoue à la mode algérienne quand tout se prête à ces licences, même avec les très jolies et plantureuses hôtesses chinoises de Canton spécialement dépêchées à Alger? Alger et ses milliards valent bien ces délices roturiers.
En s’offrant dans la grandeur du paraître de malfrats parvenus, une couronne impériale appelée pompeusement TAJ, marque d’une grosse mégalomanie d’un être malade, lui aussi, de pouvoir et frustré ; filiation et marques d’un bébé politique cloné à l’image du maître géniteur ; Bouteflika. D’où lui viennent ces rivières de milliards lors des exhibitions publiques de la puissance de son parti fabriqué à la manière des poulets d’hormones ou, pire, des poupées gonflables.

Il aura tout de même eu le mérite souligné d’avoir démenti au moins un gros adage : la grenouille qui veut se veut faire aussi grosse que le bœuf, pour une fois, n’explose pas ; enfin pas toujours. Avec l’argent volé on peut fabriquer une poupée gonflable, une grenouille politique avec moustaches, un TAJ, bien plus gros que le petit bœuf. Demandez-le au Zemmar des Transports, il en connait tous les secrets grâce aux miracles et magies des grosses enveloppes et hôtesses chinoises. Demain celles de Boeing, Airbus et, plus grosses encore, Alsthom (20 tramways, deux lignes TGV et quatre métros en vue) La pêche à la grosse chippa s’annonce bien belle. D’où ces appels hystériques et quasi religieux au 4ème mandat. Qui a dit que l’argent rendait fou ? Il n’y a qu’à voir et entendre Ghoul rugir, braire ou s’aplatir - c’est selon - pour comprendre ce que l’argent sale fait des petites gens et des esprits pollués par l’argent et la concussion. La copie du maître ; parfois en pire.
Dites-moi les amis, qui d’entre vous connaît un seul bien meuble ou immeuble, une seule terre, un arbre, un commerce, des Bouteflika, acquis par leur travail, par leurs talents, par leurs héritages familiaux en dehors des complots et des pillages organisés des biens publics en toute légalité arrangée? Rien, Walou, Nada!
Sortis de la manne et de la mamelle publique, ils seront tous gros-jean comme devant, malgré les colossaux butins de la rapine aspirés par liposuccion des graisses publiques. Des biens en tous genres et des prises en charges permanentes avec l’argent du contribuable.

Les Bouteflika, dans leur totalité comme dans leurs diversités, logent, mangent, s’habillent, se déplacent, boivent, voyagent et se soignent à l’étranger, commandent, nomment, gouvernent, mentent, volent, pillent le pays et s’imposent au pouvoir avec l’argent public du contribuable. Depuis leur installation en Algérie. Faits notoires vérifiables à tout instant.

Sinon, pourquoi s’offre-t-on l’effronterie et l’audace outrancière de nommer son propre frère comme Président-bis, un vice roi clandestin, ou nommer sa propre sœur, marmitonne de fait et maitre-queux de cuisine, ministre conseiller ou, pire encore, de propulser un amuseur de souk, bouffon de cabarets mal famés, comme premier responsable du FLN historique, si cher naguère dans le cœurs des Algériens ? Quels dictateurs, rois, sultans, empereurs, Emirs, autocrates, l’avaient avant lui ? Aucun ! Exception soulignée de Caligula qui fit de son cheval un sénateur. Mais Bouteflika fera pire ; il fera des ânes, des mulets et des canassons de son entourage, de vrais sénateurs votant, rotant et sachant lever la main pour dire OUI Sire, Ouakha Sidi!

Et donc, le pauvre Caligula en aurait perdu l’âme et la tête parce qu’il n’aurait jamais préféré Saadani à son sympathique cheval-sénateur. Selon ses laudateurs attitrés, chacun youyoutant et mouillant à l’envie, certains plus que d’autres, selon les humeurs et des ouvertures du moment. Bouteflika, le bien portant de mieux en mieux du monde, épanoui et revigoré selon la spéciale résolution de notre très peu sérieux chef du gouvernement, se dit prêt à gouverner l’Algérie couché, assis, debout, en civière ou sur chaise roulante avec ses seules paupières parlantes ! Que seuls Sellal, encore lui, Gaïd Salah (le plus corrompu de l’ANP disent de lui Français et américains) et le piteux et lamentable troubadour Saadani- mangeur infatigable et sans modération des milliards du FNSA- savent comprendre et décoder pour les indigènes analphabètes que nous sommes tous à leurs yeux. De la pure folie et un vulgaire mépris pour tout un peuple supposé soumis, réduit à rien, avalant tout ; couleuvres comprises.

Etonnant ? Non, en la matière, le sieur Bouteflika est un multirécidiviste qui perçoit le peuple algérien comme une somme d’estomacs et de becquées qu’il se doit de nourrir ; avec son argent, fait-il croire aux masses trompées. N’a-t-il pas déclaré un jour, je le cite, : «… Qui paye l’orchestre, choisit la musique !» Sens suggéré : Je vous nourris avec mon argent donc je vous impose ma musique et fais de vous ce que je veux.

Mais la faim des Algériens n’est pas celle que voit, comprend et raconte M. Bouteflika. La faim des Algériens n’est pas une faim de chorba, de pain ou de H’rira. C’est une faim des droits humains, une faim de démocratie, une faim de mieux vivre et de liberté, une faim de petit bonheur, une faim d’avoir un chez soi, ce sont ces faims cumulées qu’ attendent les Algériens depuis 50 ans. Et que le pouvoir féodal des Bouteflika ne saura jamais apporter, construire, restituer. Au contraire, il ne sait que restreindre et interdire ces aspirations fondamentales, cardinales. C’est donc par ces constantes de l’interdit et par les inquisitions qui en découlent que le régime des Bouteflika survit et se maintient. Sans ses interdits, ses dénis des droits des personnes et des institutions, sans ses hordes policières officielles et parallèles, le pouvoir de la dynastie Oujdéienne des Bouteflika n’aurait pas tenu un mois en Algérie. Sauf que le dictateur stagiaire a su introduire le virus corrosif et destructeur de la coterie, du clan, des mafias qui font de la corruption et de la prédation leur crédo et leurs seuls outils de gouvernance. Sachant par ailleurs que le chef régnant connait tous les secrets et toutes les recettes, perversions et perversités incluses, pour soumettre les hommes et les femmes en les dressant à dépendre alimentairement à dépendre du clan et, en définitive à le servir pour leurs survies respectives.

Pour la cause, $aïd excelle dans l’art de servir et offrir enveloppes, postes de ministres, ambassadeurs, DG et PDG, conseillers bidon sans bureau, y compris des planques maroquinières ministérielles, villas, passeports diplomatiques, marché publics arrangés, prises en charge médicales à l’étranger, postes et missions permanentes à l’étranger…$aïd peut tout faire, tout donner, tout décider, même sauver ses copains délinquants de la prison, promouvoir des putes consommées à des hautes fonctions régaliennes, se saouler au Pétrus avec l’argent du contribuable au 5 du V, nommer des cocus et des coquins à de hautes fonctions étatiques, fabriquer députés et sénateurs, il peut donc tout pour affirmer son sceau d’autocrate stagiaire. Pourvu qu’on aura crié, brait et écrit à son signal, au mouvement de son index: Partez, dites que Boutef est le plus beau, le plus grand et le seul à pouvoir gouverner cette Algérie qui ne nous mérite pas. Et c’est exactement ce que font actuellement ces cornichons gloutons et bouffons, journalistes baltaguis pour la plupart dont les seules aptitudes connues, sont la servitude, la concussion, la ch’kama, la corruption, les détournements des biens publics, la rapine, le mensonge et les grands discours de charretiers pressés, invitant le peuple à aimer Bouteflika. De la vraie déperdition ces criées, ces harangues de presse ridicules en appelant aux soutiens du peuple toujours présumé sot. Un reflexe annonciateur d’un imminent sauve qui peut que révèlent ces nouvelles méthodes pour fabriquer et acheter avec de l’argent volé, ces nouvelles convictions d’allégeance. J’entends d’ici, dans le crépuscules des jours fastes finissant, dans le tumulte des valises mal bouclées, criant de tout son saoul : «A moi ! A moi hommes ! Vite, vite un cheval ! Non, plutôt un avion à Boufarik pour quitter ce maudit pays ! Mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Les dictateurs et les cancres ont la peau dure et la ruse féconde.

Les démons du pouvoir qui les habite et les dévore, les rend increvables. Comme les bâtards et la mauvaise herbe. Ils résistent à tout. Seulement un temps, juste le temps que mettent les peuples pour comprendre et libérer les bourrasques de volcans dormants. Ces mêmes bourrasques qui ont balayé bien de dictateurs, bien de tyrans, bien plus gros, bien plus sanguinaires. Boutef, au regard de l’Histoire est une broutille accidentelle. Aussi insignifiant que son règne, que ses misérables et pitoyables soutiens, tous et toutes contraints par le ventre à la bonimenterie de mauvais VRP. Un autre métier qui enrichit le riche répertoire des péripatéticiennes.

Surtout pour le grand chef et depuis bien longtemps, depuis qu’il croit que le sieur Boukharrouba Mohamed Brahim alias Houari Boumediene l’aurait désigné, dans un improbable et douteux codicille, comme héritier unique et exclusif de l’Algérie. En Islam, les testaments, codicille et autres littératures post mortem ne sont jamais reconnus.

Ce que dément formellement et avec véhémence, la main sur le cœur, l’honorable et respecté sieur Taleb Ahmed El-Ibrahimi dont la sincérité du témoignage ne peut lui être opposée. Chadli lui a évité la prison, dit-il souvent avec arguments. Il semble regretter sans le dire – l’homme est poli- que Chadli ne l’ait pas jeté en prison.

On ne saurait donc exonérer le zazou d’Oujda des forfanteries qui lui collent à la peau et tout adoubé qu’il est aux parjures et aux affabulations diverses qu’il s’invente. Et puis, quand bien même cette légitimité codicillaire devait être certifiée authentique, en quoi et pourquoi un dictateur despote avéré aurait-il le droit de vendre et de rétrocéder sa dictature à ses sous-servants ? En quoi et pourquoi un pouvoir félon, illégitime et tyrannique peut-il transmettre son hérédité biologique dans ses aspects les plus malsains, à un ayant droit, sous-traitant de facto, dont les seuls mérites connus, loin des faits d’arme et des bravoures qu’il s’auto-attribue, s’apparenteraient plutôt à des services de conforts divers relevant de préférence des plaisirs de hammam et autres divertissements associés. Comprendront qui pourront, mais le codicille revendiqué, qu’il soit vrai ou faux, ne mérite pas, mais alors pas du tout, les épanchements et la bénédiction Kharroubienne posthume que s’offre sans risque le sieur Bouteflika, plus que les urnes, pour justifier sa prise de pouvoir différée ; post-réparatrice. Une grosse escroquerie que les Algériens commencent, enfin, à comprendre. Il est alors temps qu’on parle cru, dru et vrai, quitte à bousculer les hypocrisies et les lâchetés du silence. Les Algériens, jeunes et femmes en tête, ne se tairont plus. Pour l’affirmation de leur dignité, ils ont appris à parler en s’imposant l’obligation morale de dire et de dénoncer le mal d’où qu’il vienne, surtout quand il est le fait majeur d’un pouvoir mafieux et illégitime.

Mon royaume pour un avion !

Mais que ne fit pas le Richard III algérien, tenant bien plus de Bokassa que de Richard, pour arriver et se maintenir au sommet du pouvoir avec le bluff, l’esbroufe, l’arnaque, les menaces et la peur ? Que n’a-t-il pas fait ?

Mais, comme tous ses pairs dictateurs avant lui, il oublie l’essentiel. Il oublie cette mortelle cécité qui aveugle tous les autocrates, empêchés par leur fusion en et dans le pouvoir, de voir leur fin venir. Leur mégalomanie, l’égo, leur nouveau métier de gros voleurs, les griseries des soutiens fabriqués, les fausses clameurs du peuple soutenant, sont les premiers voiles, l’épaisse fumée qui les empêche de voir les premiers signes de leur décadence, de leur chute annoncée. Ils ne pourront même pas jeter de la brioche au peuple. Trop tard, la potence et le caniveau sont là.

Comme Sadate, Mobutu, Bokassa, Ceausescu, le Chah d’Iran, Benali, Moubarak, Kadhafi, Bouteflika, comme bien d’autres avant lui, ne voit rien venir. Son obstination et sa fièvre maladive du pouvoir absolu le rendent sourd, aveugle et muet. Il n’entend que les doux sifflements des laudateurs et autres chekkamines très et trop intéressés par les seuls milliards de la corruption qui doivent obligatoirement pleuvoir après le 4ème mandat. Toute l’affaire est pliée là et seulement là. Pomper et traire encore et toujours l’argent de la vieille. Jusqu’au sang. Dans la foulée, s’éviter aussi la prison. Parce que, faut-il le rappeler, toute l’équipe de la canaille et de la racaille de Bouteflika, associées par ventre, est éligible à Serkadji. D’autres, comme Chakib Khelil et autres acolytes, en service commandé par le Mossad et la CIA, seront vraisemblablement éligibles au peloton d’exécution. Et je ne suis pas excessif en évoquant cette option. Bien des pays normaux l’ont fait avant nous.

Le premier mandat de celui qui nous commande maintenant avec ses paupières, en termes de morale et de déontologie, était déjà un gros scandale. Une honte totale. Jugez-en.
En tant que voleur et détourneur de deniers publics, dûment et formellement constaté et jugé par la cour des comptes (arrêt du 08 août 1983) le sieur Bouteflika n’était pas éligible à la candidature de l’élection présidentielle de 1999. Il avait commis un grave délit, puni par la loi. Et en tant que délinquant récidiviste, il devait être exclu de toutes fonctions publiques et encore moins de toutes fonctions électives publiques ; surtout pas à celle de candidat à l’élection présidentielle. Quelle audace, quel culot, quelle folie de vouloir porter au sommet de l’Etat algérien un voleur multirécidiviste. Et ils l’ont fait, ils ont osé et y ont réussi. Un miracle ! Comment ? Pourquoi ?
Chadli, pilote de Boeing !
Chadli avait eu la magnanimité de ne pas juger le futur Président-rédacteur en chef de l’APS et le jeter en prison. Il le regrettera douloureusement plus tard.
Pour arriver à leurs fins, Bouteflika, Chakib Khelil et Larbi Belkheir et leurs agents, déclenchèrent la plus puissante et la plus violente machine de lobbying national et international auprès des généraux décideurs algériens pour imposer leur candidat.
L. Belkheir s’occupera de mobiliser tout ce que l’Algérie comptait dans le monde politique, économique, financier, syndical, culturel, associatif, sportif, de personnalités influentes, religieux, tribal et tout ce qui pouvait influencer la décision des généraux décideurs.

Chakib Khelil, très introduit dans les milieux de la haute finance et des lobbys sionistes, s’occupera, lui, de mobiliser ses parrains et employeurs américains ; les Bush père et fils massacreurs d’arabes, Dick Cheney, le voleur et tueur de Baghdad, James Wolfensohn de la banque mondiale, les amis des clubs de réflexion impérialo-sionistes du Think Tank, les grands pétroliers texans, les amis de la NSA, de la CIA et la Ned-CIA, tout ce puissant joli monde fut mobilisé pour faire pression, voire du chantage, sur les décideurs de l’ombre algériens. Bien sûr contre promesse de gros retours sur investissements. Jamais l’Amérique des Bush et des Cheney, l’Amérique des Haliburton et des Anadarko, BRC (Brown, Root & Condor) plus qu’en Irak par eux ravagé et pillé, n’ont ramassé autant d’argent comme en Algérie, arrosant au passage en millions de dollars quelques prébendiers algériens, ministres ripoux et généraux véreux. Même la loi sur les hydrocarbures devait être changée au seul avantage des maîtres américains avec la bénédiction et l’accord officiel et public du Président en poste, avec, aussi, l’approbation et la ratification formelles d’un parlement aux ordres.
Ce sera la troisième haute trahison du sieur Bouteflika. Qui trahit une fois, trahira tout le temps.
Le Français Chirac, lui aussi, sera de la curée. ; partie prenante et active de cette grosse bataille de lobbying. Il a été sensibilisé et acquis à la cause bouteflikienne par le lobby des généraux DAF algériens (Déserteurs de l’Armée Française) et par ses amis saoudiens et émiratis et, en particulier, l’ancien employeur du sieur Bouteflika, le très influent Chikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane, Emir d’Abu Dhabi et Président d’alors des EAU (Emirats Arabes Unis)

Avec ces puissants faisceaux d’influence, les généraux ne pouvaient que céder soit par chantages multiples (nombre d’entre eux sont sous influence directe sinon aux ordres) soit par corruption leurs multiples gros business soit par abus de confiance.

Seul contre personne, seul contre son miroir

Quand en 1999 les autres candidats en course comprirent enfin et tardivement que les dés étaient pipés et le jeu fermé par le parti pris inexpliqué des généraux en faveur de Bouteflika, ils avaient pris à l’unanimité l’honorable et juste décision de se retirer in situ de la fausse compétition. De fait, l’élection devenait in fine sans objet et donc point d’élections possibles avec un seul candidat. Et donc, le combat devait cesser faute de combattants. Mais c’était compter sans la centralité narcissique de Bouteflika qui place sa personne et son égo au dessus de tout autres considérations. Pour arriver au pouvoir et assouvir ses instincts biologiques de despote stagiaire, il est capable de marcher sur le corps de ce qu’il aurait de plus cher, de sacrifier la santé, l’avenir et l’honneur de 38 millions d’Algériens. Etre seul dans une élection pluraliste ? Un détail dira-t-il plus tard.

Alors se présenter seul aux élections, contre son ombre, loin de le rendre ridicule et indigne, au contraire, l’avait revigoré et rendu bavard et téméraire, sûr de toucher enfin le gros lot qu’il attendait depuis vingt ans ! Au lieu d’en faire son deuil et sa défaite, il fera de cette humiliation et de cette pantalonnade un motif de gloire et de triomphe de bouffon. Lui le si peu crédible et insolvable politiquement qu’aucune réparation paulienne ne saurait le solder, a poussé l’outrecuidance de déporter ses propres travers sur ses ex-compétiteurs, accusés de lâchetés et de déserteurs. Parce qu’ils ne voulaient jouer avec un tricheur. Une fois élu, il fera pire. Il rattrapera son silence de vingt ans par des rivières de logorrhées télévisuelles sans fin, en sillonnant le monde en parcourant deux fois la distance terre/lune ! Dix fois les distances cumulées de tous ses prédécesseurs réunis. Se sentant pousser des cornes et des ailes, le trois quart de président s’était vite converti à la religion de l’insulte, du mépris, de la calomnie, des gros bras et de la grosse gueule .lui le craintif, le timide et le peureux.

Le peuple d’abord : des gens tout juste moyens, sales, paresseux et incultes. Ils ne me méritent pas… Je rentre chez moi, s’ils ne sont pas contents !
Les généraux qui l’ont nommé ; Ces quatre chats galeux qui vous font peur ! Erfaâ Rassek ya Ba !

Ses ministres : tous menteurs et corrompus, à peine le niveau de sous-préfet !

Sur Chadli : L’analphabète qui pilote un Boeing déclare t-il publiquement. Qu’a-t-il pu dire à Mitterrand pendant huit heures de tête-à-tête ? Lui qui ne sait pas tenir une discussion de huit minutes assène-t-il. Quelle ingratitude envers son bienfaiteur, Chadli, qui lui a épargné au moins 10 ans de prison, qui lui a offert un rappel de vingt ans de salaires, indemnités et primes comprises en devises. Trois somptueuses villas et, surtout, la possibilité de circuler librement entre l’Algérie et l’étranger (pour magouiller et préparer son guet-apens présidentiel.) Peut-être pouvait-il se permettre de cocarder sur Chadli au vu de leur parenté biologique sur la corruption, le népotisme, les jouissances malsaines et la totale irresponsabilité dans la conduite des affaires d’Etat. Encore que, par certains aspects, Chadli est resté un peu Homme, dans la dignité ; il n’a pas totalement vendu l’Algérie à l’étranger et au sionisme.

Sur Zeroual : Selon le tout nouveau président Bouteflika, Zeroual ne comprend rien à rien, analphabète et impulsif et devenu président par erreur et par accident à sa place et endroit. Bouteflika s’est lâché à ces commentaires injustes et malsains devant un parterre d’opérateurs français ravis de voir salis ces derniers grands patriotes algériens qui résistent encore et toujours à la France d’hier. Dans son égarement inspiré par les griseries du pouvoir mal acquis et mal honoré, le sieur Bouteflika peut-il exhiber un petit gramme du courage, de la bravoure et de la dignité de Liamine Zeroual ? Ce grand homme a jeté le pouvoir quand Bouteflika rampait et léchait les pieds des généraux pour le prendre ! Quand Zeroual a envoyé balader Chirac, Bouteflika le suppliait pour une petite audience ! Quand Zeroual est heureux de vivre épanoui au milieu des siens à Batna, qui aurait pu être Bejaïa, Mostaganem, Annaba, Alger, Médéa ou partout ailleurs dans son vaste pays, Bouteflika, lui, se pavanait dans les capitales étrangères. Bouteflika a passé plus de nuits dans les palaces étrangers et avions qu’en Algérie. Avant d’insulter cet homme, rappelez-vous M. le Président une seule chose essentielle: pendant que l’Homme crapahutait dans les Aurès, sa vie au bout du fusil, vous M. Bouteflika chassiez la gazelle dans les paisibles dunes maliennes.

Sur Boumediene : Boumediene ne faisait rien sans moi, sans mes avis affirme-t-il grossièrement aux rares visiteurs qui gardent encore de l’autocrate algérien une haute estime (hélas) Ce qui est spécialement vrai. Mais le sieur ne précise pas en quoi et pourquoi, comme à Oujda ou Nador, il était très spécialement incontournable et obligatoirement consulté. Ce ne sera pas Bouteflika qui donnera sa langue au chat sur ce mystère de charretier. C’est Feu Chérif Belkacem et Zohra, je ne dirai pas ici laquelle, qui connaissaient par le détail ces secrets de polichinelle et de maisons closes. Boumediene, grand timide et terrorisé par le simple regard des femmes, n’entreprenait rien sans le recours et les secours de son rabatteur officiel, Abdelaziz Bouteflika. Même en Algérie, chez la grande Catherine et ses filles de Bouzaréah, un timide et régulier client clandestin, Boukharrouba, était piloté de bout en bout et en permanence par un petit poisson pilote, qui deviendra grand plus tard. Un vrai requin, devenu par l’arnaque et l’entregent et la couardise, président de la RADP. Faites parler Z’Yeux bleus, le préposé aux cigarettes de Catherine; il vous racontera tout ou presque. A part cette spécialité très spéciale, Bouteflika n’avait aucune autre oreille de Boumediene sauf des sofas et des généreuses couches de Rosa. Pour ces loyaux et dégradants services de vil et veule rabatteur, Boukkharrouba le payait grassement sans s’interdire de le mépriser.au regard des sales et basses besognes qu’il accomplissait pour lui depuis Oujda.

Passons ce chapitre. Habituellement, quand j’écris, je ne touche jamais à la vie privée des personnes. Mais que faire quand vie politique et vie privée s’entremêlent et se confondent au point de fabriquer des monstres. Quand ceci explique cela. Devrai-je alors me taire ? Ce serait trahir et leur ressembler. Non, je m’y refuse.. Encore que là, je n’en ai presque rien dit ce que le ne regrette pas. Les pratiques et comportements publics sont si compromettants qu’on se passerait volontiers de fouiner dans l’intimité des vies privées. Laissons leur ce privilège malsain. Nous avons tout le temps et la vérité devant nous pour convaincre et gagner.

A.M.
Prochain article : les dernières hautes trahisons du nabot d’Oujda

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Commentaires (11) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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elvez Elbaz

Les deux rois de la corruption et de rapine, abdelaziz et said, qui se sont emparés, aidés d un clan arabe tlemcenien de. Hnayia sans foi ni loi, prédateur et cheville ouvrière de ces deux prédateurs de l Algérie, ont bien manœuvrés pour mettre hors d état de nuire le sanguinaire médienne et sa clique du drs. chakib n était pas seulement un prédateur de SH au service des deux frères, mais a utilisé la société nourricière des peuples d Algérie pour que Paris et Washington avertissent médienne que LEUR HOMME est bouteflika et qu il ne doit pas subir le sort de Boudiaf. sinon....... le TPI!..

Les deux frères sachant le drs maitrise et tombe dans leur escarcelle se sont peu a peu occupés par la prédation et la corruption tout azimut à asseoir leur règne maffieux sur l Algérie et ses pauvres peuples.

Le saltimbanque et vil saadani ne va t il pas en toute impunité insulter et jeter de l opprobre sur médienne et sa clique du drs en toute impunité,, ?qui l aurait cru que ce drebki pouvait demander la liquidation du drs sans l aval du frère raspoutine said qui présidé l Algérie et ses pauvres peuples a la place de son hémiplégique et grabataire de frère?

Voilà pourquoi nezzar avait averti tout au début médienne, le cardinal luciférien bel khir que son âme soit maudite à jamais et leur cabinet noir et lugubre que bouteflika se retournera tôt au tard contre eux

La suite c est l horreur du scénario mise en scène par les deux frères machiavélisme et de leur clan prédateur de l Algérie qui continue....

Que la providence protégé l Algérie et ses peuples de ce clan et de ces deux frères maffieux!

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