Algérie : Jusqu’où ira la colère de la rue ?

Algérie : Jusqu’où ira la colère de la rue ?

Qui peut le nier ? Que le vent de l’émeute souffle à nouveau sur les quatre coins de l’Algérie est symptomatique d’un profond malaise social. L’émeute et autres manifestations de rue sont le signe d'un grand désespoir. Et un désespoir est aussi grand que la colère. Immense. Immense et imprévisible. A la mesure du mépris du pouvoir. Ainsi, note un confrère, on croyait pourtant avoir tout vu avec ces jeunes harraga qui se jettent dans l’écume des vagues incertaines dans l’espoir d’échouer quelque part au Nord dans une incroyable mésaventure humaine. Mais le « génie » de nos dirigeants qui ont complaisamment tourné le dos aux souffrances du peuple nous a offert cette image insoutenable d’un jeune Algérien en détresse s’automutilant devant le portail d’une administration. C’était mardi à Tizi Ouzou. Et c’est une première dans la liste noire de la « non-assistance à jeunesse en danger », qu’un Algérien en vienne à se larder le corps à coups de couteau pour attirer l’attention. Un geste de désespoir qui constitue à lui seul un baromètre de l’Etat de la jeunesse dans un pays qui exhibe avec arrogance ses milliards de dollars apparemment inutiles.

Ce n’est certainement pas verser dans l’alarmisme que de noter un désarroi social ambiant en Algérie. Le retour de la protestation sous une forme parfois violente dénote une galère citoyenne que les caméras de la télévision refusent de fixer. Depuis des mois que les fonctionnaires protestent, personne n’a osé les recevoir ne serait-ce que par respect à leur fonction sociale. Les syndicalistes autonomes qui donnent une belle leçon de solidarité et de démocratie sont « accueillis » par la matraque et le gourdin. C’est le tarif syndical pour qui ose défier l’ordre établi. Qu’il soit jeune chômeur, enseignant, médecin ou universitaire, d’Oran, de Timimoun, de Tizi, de Beni Abbès ou d’Alger, le protestataire n’a droit qu’à un traitement : la pression ou la répression. L’Etat qui a vocation à écouter ses citoyens semble avoir perdu sa mission élémentaire. C’est pour cela que la rue gronde en ce printemps… noir.

L.M.

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Commentaires (21) | Réagir ?

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chelfawi

encore une fois l'algérie où la mal-gérée sombre dans la violence et le vandalisme, ces actes ne sont que le fruit d'une politique hasardeuse et aléatoire, le peuple en a consience que le pouvoir en place est pourri et la majorité des responsables, pour ne pas diretous, ne sont que des traficants corrompu, ça fé mal au coeur de donne une telle image d'un grand pays comme le notre, alors qu'on a tout ce qu'il faut pour réussir et mettre l'économie du pays sur orbite, nos politiques passent leur temps a manégoncer et conclure des affaires pour s'enrichir, sans rendre compte que la responsabilité est lourde,

C pour quand cette situation, j'aimerai voir une vrai opposition qui menera le peuple vers une véritable indépendanse, une vrai liberté

on a toujours eu le sentiments d'injustices, on est traité comme des étrangers dans notre pays, au moment où dans certains pays on réclame le droit de l'animal, chez nous on a meme pas la notion du droit de l'homme, on fait rien pour le bien de ce peuple qui souffre et qui souffrira encore et encore,

alors qu'au moment où le pétrole atteint des prix astronomiques, et les caisses du pays sont pleines a craquer, on fait que ramener des chinois pour construire tout en laissant nos propres jeunes caler les murs des quartiers

jusqu'a quand les gens dormiront sur leurs deux oreilles, sans se soucier de rien, allez révolter vous,

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abdelkader

plus ça change plus c'est la meme chose. Nepas acceptez le 3emme mandat de bouteflika c'est le retour des fanatiques à cela je vous conseille d'accepter le mal et non changer le mal par le mal. Tout ce qui se passe ce n'est pas le président ni le premire ministre c'est d'autre smessieurs cachés et ne se montre pas qui sont le malheur de ce beau pays plein de richesses le pétrole ce n'est pas la solution l'avenir c'est les génis et surtout l'agriculture. Alors demandez à dieu qu'il nous fasse charité et faire sortir notre pays de la misère créée par le nouveau colonilisme qui n' a pas céssé de nous laisser tranquille. ayez pitié de nous et nos jeunes vivant en desespoir

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