3 mois de prison ferme contre le journaliste Rabah Benamghar

Rabah Benamghar.
Rabah Benamghar.

La main lourde de la justice a sévi. Elle a requis trois mois de prison et une amende de 50000 dinars contre Rabah Benamghar.

Quatre jours seulement après la journée mondiale de la liberté de la presse, le procureur de la république du tribunal de Tigzirt a demandé l’application du code pénal et a requis une peine de 3 mois de prison ferme et une amende de 50 000 DA contre le journaliste du site électronique kabyle.com pour diffamation.

L'avocate du journaliste, Me Lila Hadj Arab a plaidé l'annulation des poursuites pour vice de forme. En effet, l'article 42 du code de l'information et la pratique judiciaire (arrêt de la cour suprême) exigent la citation du directeur de la publication au même titre que le journaliste. M. Hachmaoui, l’ex-maire de Mizrana, partie civile, a exigé un dédommagement d’un dinar symbolique.

L’affaire remonte aux élections législatives précédentes où le journaliste Rabah Benamghar, dans un article sur le climat de préparation des élections en Kabylie maritime, a écrit "Dans la commune voisine du Mizrana, l’actuel président de l’APC (Assemblée populaire communale) d’obédience RCD conduirait une liste d’indépendants puisque son parti d’origine l’aurait écarté pour mauvaise gestion. Il jouerait ainsi les troubles fêtes et espérer barrer la route à ses anciens collègues du parti RCD envers qui il tient rancune et enfin espérer revenir aux affaires par une autre porte." Un paragraphe qui a suscité l'ire de l'ancien maire et un procès contre le journaliste.

Madjid Serrah

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

La question a 3 sous:

Pourquoi donc, le procureur et le judge s'alignent derriere le parti politique? et par corrolaire, quel est le role du parti politique dans le systeme algerien ?

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Massinissa Umerri

FAISONS UN PEU DE CUISINE

Incroyable quand la logique demissionne. Le journaliste a emis une opinion que je NE partage PAS, mais NE partage PAS le deni au droit a l'erreur non plus. Les 2 actions sont un produit pure de la meme culture et systeme de valeur Arabo-musulman-baathiste, etc. "la sensitivite' arabienne" - LE VRAI PROBLEME !

1. Le correspondant se trompe:

Certes, ce maire a pour but l'access "aux affaires" - la politique communale est une question d'affaires partout, meme ici a Washington. Il y est rentre par la porte RCD (fait reel) et maintenant veut y retourner par une autre, en competition contre ce meme RCD.

Arrive alors l'analyse et opinion de notre correspendant: qui juge que "ce retour est motive' par la rencune" - A mon avis il se trompe - Il substitue l'interet Materiel a l'interet Emotionnel. Il suggere des intentions, en jouant le psychanalyste, tout en ce discreditant en annoncant au depart que les motifs sont les "affaires". Du coup, il se devoile, en associant les affaires a la vengeance (politique), ce qui est possible, mais pas necessaire, a moins de citer des dires de ce maire durant sa compagne electorale, par example ou il aurait jure' de le faire. Hors, il n'en cite aucun. Donc il emet un motif et une logique qui ne sont pas base'e sur les faits, c. a. d. Son opinion mais aussi, sa propre methode d'opiner !!!

2. Le juge se trompe:

Le juge malgre' la stupidite' de la loi s'est trompe' en acceptant qu'il y a diffamation. Le correspondant a emis une opinion fausse certes, mais n'a cause' aucun domage materiel au maire. Il lui aurait peut-etre cause' de perdre l'opinion publique, mais n'est-ce pas la justement la raison d'ecrire ? On n'ecrit pas pour le plaisir de faire couler de l'encre ou de punir les touches d'un clavier tout de meme, mais de discrediter l'adversaire !

Voici le grave apparait - Le jugement de l'opinion et analyse du journaliste et de on article, en politique revient au lecteur. La politique n'est pas une science exacte, mais une science d'opinion, que chacun est libre de se faire comme bon lui semble... Le procureur et le juge, s'emparent de ce droit et liberte' des lecteurs et s'en font maitres et guardiens. Hors, leur job est d'executer les lois et non pas d'en creer ! On appele cela aux USA: Les judges activistes, qui imposant des lois en interpretant a leur guise les lois exitantes.

3. La loi-meme est bidon:

La loi est bidon sur plus compte, a commencer par enlever la responsabilite' de l'editeur et sa responsabilite' et prerogative. Le correspondant/investigateur doit etre intouchable et libre de deterrer les os et cimetieres, pour en sortir des cadavres, afin justement de prouver qu'il y a bien eu un crime !!! Le crime ici est l'acces aux affaires (concept qui definit la corruption-meme, car cela implicitement etablit le rapport politique-affaires) - La loi bouteflikienne donc reconnait l'equivalence politique = affaires. Le second compte est que reconnaissant son son tort quand a l'interdiction de l'opinion politique juste ou fausse au-dela de sa juridiction (Stephane Armani etant en France), il s'attaque au correspondant. Ils ralongent leur bras autre-mer. Ce qui aboutit a 2 atteintes: au publique qui a droit aux os que le correspondant/investigateur aura deterre' et au journal a travers son editeur, auquel on supprime le droit de control de ses correspondants et de sa ligne editoriale.

4. Les causes:

Comme etablit dans le point precedant (3.), la loi etablit une equivalance entre politique et affaires. La question a se poser est pourquoi et qui en est responsable?

La simple reponse est, c'est comme ca que la corruption marche. Le politicien n'est autre qu'un portier, qui controle l'acces aux affaires/contrats publiques. Le maire les recoit de ses cavaliers qui eux les soutirent de la population, prend sa part et passe le reste au noeud supperieur (Daira). Labas aussi on y prend sa part et on passe le reste au Wali, et les wali sont les Knoghts/Cavaliers de la cour et de la princesse.

Pour que ca marche, il faut que la princesse emette des lois qui protegent les agents portiers - Ce fut le 1er soucis du couple royal bouteflika-Zerhouni, il y a plus d'une decennie deja. La reforme des lois sur les municipalite's - dernier rempart d'ou leurs mains peuvent atteindre le cou des sujets - dont le seul destin est est l'etouffement. La mission de bouteflika est d'etouffer la population qui vit en algerie et au-dela.

C'etait tout de meme plus lugubre dans l'affaire Benchicou. On a bien invente' une loi sur mesure, qui fasse en sorte que "guarder sur soi ses biens" soit un crime. Mais il ne la mettent pas sur papiers, car sinon, elle risque de s'appliquer a leurs enfants et tous les voyoux a leur service.

La nouvelle problematique de la princesse est celle-ci:

Benchicou a Paris - Moi a Washington

Comment empecher l'apparition de cette opinion ?

La ou je suis, ce n'est pas un privilege, c'est UN DEVOIR !

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