Niger : des soldats maliens se sont repliés à Niamey

Les soldats maliens ont fui l'avancée du MNLA et des salafistes.
Les soldats maliens ont fui l'avancée du MNLA et des salafistes.

Quelque 500 hommes du colonel Gamou, ancien commandant de la caserne de Kidal au nord du Mali, viennent d’être installés à Niamey, capitale du Niger, a appris RFI.

Ces soldats maliens, fidèles à Bamako, ont fui face à la menace d’attaques du MNLA et des islamistes qui contrôlent le nord du pays. Depuis 48h, les habitants de la commune 5 de Niamey ont de nouveaux voisins : près de 500 Maliens, les soldats du colonel-major Gamou ont élu domicile sur les hauteurs de Saghia, une zone interdite, devenue un site d’hébergement. Cantonnés aux frontières nigériennes depuis leur fuite de Kidal, ces hommes viennent d’être désarmés et déplacés de leur site initial du Labézingha par les autorités nigériennes.

De sources concordantes, des colonnes lourdement armées du MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, et des islamistes s’apprêtaient à attaquer les hommes de Gamou. Ne pouvant pas tenir face aux assaillants en cas d’attaques, Gamou et ses hommes ont demandé et obtenu des autorités nigériennes leur repli sur Niamey, pour, dit-on, se mettre à l’abri.

C’est sans armes qu’ils ont traversé la ville de Niamey en convoi pour la rive droite, leur dernière destination, un site en pleine zone militaire avec une cinquantaine de tentes activement dressées et dont l’accès est fortement gardé par la police nationale.

Sur ce site un peu particulier, il n’y a pour le moment aucune présence du HCR, le haut commissariat aux réfugiés et du PAM, le Programme alimentaire mondial. Les hommes désarmés sont tous pris en charge par l’Etat nigérien.

Comme on le constate, c’est la troisième fois que le Niger sauve Gammou et ses hommes : 204 premiers soldats maliens sont arrivés à Bamako via Niamey, 497 cantonnés à la frontière nigérienne et leur dernier repli vers Niamey. Et si ses hommes sont maintenant à Niamey, le colonel Gamou lui-même serait en ce moment à Ouagadougou.

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (0) | Réagir ?