Alger-centre : appel d'offres pour réhabiliter 12.500 logements

Alger-centre sera réhabilité, si l'on en croit le wali.
Alger-centre sera réhabilité, si l'on en croit le wali.

La wilaya d’Alger lancera, dans deux semaines, un avis d’appel d’offres national et international pour la réhabilitation de 12.500 logements dans l’hypercentre d’Alger, a indiqué mercredi le wali d’Alger, Mohamed El Kebir Addou.

Les algérois se rappellent sans doute des promesses de l'ancien gouverneur d'Alger, devenu depuis ministre : Cherif Rahmani. Celui-ci avait fait de son temps beaucoup de déclarations, promettant de réhabiliter le vieux bâti algérois. Le résulat on le connaît. Ce sont presque le même plan que le wali d'Alger affirme vouloir faire. 

"Un avis d’appel d’offres national et international sera lancé dans deux semaines pour réhabiliter l’hypercentre d’Alger, comme première étape. L’objectif assigné à cette opération est de sauver les bâtiments ainsi que notre patrimoine", a déclaré M. Addou au cours d’une présentation du programme de réhabilitation de la rue Larbi Ben M’hidi à Alger-centre. Les logements en question sont situés notamment dans les rues, Larbi Ben M’Hidi, Zighout Youcef, Hassiba Ben Bouali, Malika Gaid et Krim Belkacem comme première étape de ce plan de réhabilitation du vieux bâti avant de toucher d’autres quartiers de la capitale.

S’agissant des travaux d’aménagement de la baie d’Alger, M. Addou a affirmé qu’une partie de celle-ci serait livrée au début de l’été 2013 pour en faire profiter la population algéroise. "La wilaya libèrera une partie de la baie aux citoyens. Elle s’étend de l’embouchure d’Oued El Harrach à la station de dessalement d’El Hamma sur une distance de 4.5 Km. Notre volonté est qu’elle soit ouverte au début de l’été 2013", a fait savoir M. Addou, lors de l’inauguration de l’historial à la rue Larbi ben M’hidi, en présence de la soeur de cet héros de la révolution algérienne, Drifa Ben M’Hidi.

La stratégie de réhabilitation à l’orée 2029 de la ville d’Alger, qui comprend, entre autres, le plan d’aménagement de la baie d’Alger, vise à transformer la capitale en une "perle de la Méditerranée". Cette stratégie, dotée d’une enveloppe initiale de 202 milliards de dinars, s’inscrit dans le cadre du plan d’aménagement de la baie d’Alger, et répond, pour la première fois, à "une vision globale à très long terme destinée à restructurer, d’une manière progressive mais durable, la ville d’Alger". Au centre historial, rue Larbi Ben M’hidi, la direction de la wilaya a projeté un film présentant le schéma directeur relatif à la stratégie de réhabilitation de la ville d’Alger qui s’étend de 2009 à 2029 est réparti en quatre étapes de cinq ans chacune. La première de ces phases, 2009-2014, coïncide avec la célébration cette année du cinquantenaire de l’indépendance du pays.

Elle est essentiellement axée sur la reconquête du front de mer de la capitale avec des opérations portant, en particulier, sur la réhabilitation du centre historique d’Alger comme la Casbah, la restauration des équilibres écologiques, le réaménagement urbain de certains quartiers implantés autour des grands équipements publics, la mise en œuvre d’un plan d’éclairage moderne et le macro maillage du transport urbain en commun.

Pour la deuxième étape (2015-2019), les grandes actions prévues sont destinées à permettre à la capitale de pouvoir abriter un grand évènement international de portée universelle, selon la présentation faite par un cadre de la wilaya. Ces actions porteront ainsi sur la réalisation d’un nouveau port en eaux profondes, la poursuite de l’aménagement de la baie d’Alger, la récupération d’espaces fonciers détenus par le secteur industriel et leur conversion en d’autres vocations urbaines et l’aménagement de zones transversales de développement urbain.

S’agissant de la troisième phase (2020-2024), la poursuite de l’aménagement de la baie d’Alger constitue le principal axe de développement. Quant à la dernière étape (2025-2029), le plan arrêté par les pouvoirs publics ambitionne de faire de la capitale "une ville monde" avec, entre autres, l’achèvement des travaux d’aménagement de la baie et l’extension de la ville vers l’est. Les différents projets et opérations inscrits ou à inscrire dans le cadre de ce plan seront lancés et réceptionnés progressivement, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’achèvement des travaux de préparation technique, financière et environnementale.

Décharge d'Ouled Fayet fermée en décembre

M. Addou avait entamé mardi une visite d’inspection et d’inauguration de deux jours de différents projets dans la capitale, à l’issue de laquelle il a animé une conférence de presse. A cette occasion, M. Addou a indiqué qu’un Etablissement public à caractère économique (EPE) serait installé incessamment pour prendre en charge le développement de la capitale. Concernant la lutte contre les constructions illicites, le wali d’Alger a indiqué que 110 bidonvilles avaient été éradiqués dans la capitale durant le mois d’octobre et que la décharge à ordures de Ouled Fayet, "serait fermée à la fin de l’année".

S’agissant du commerce informel, M. Addou évoquant l’exemple d’El Harrach, a fait savoir que les jeunes de cette localité seront enrôlés dans les marchés de proximité, précisant par ailleurs que des locaux communaux seront distribués dans deux semaines au grand bénéfice des citoyens. Interrogé sur la fermeture "abusive" des débits de boissons alcoolisés dans la capitale, le wali d’Alger a nié toute volonté de ses services d'empêcher les bars d'exercer, il a fait savoir "qu’a aucun moment il n’y avait eu de politique d’éradication" à l’égard de ce genre de commerce. "Chaque fois qu’une licence est sollicitée, les demandeurs sont servis. C’est les gens qui travaillent dans la clandestinité qui ont été priés de fermer", se défend-il.

Des promesses de Rahmani à celle d'Addou, les Algérois seront-ils servis comme promis ou déchanteront-ils l'été prochain ?  

Avec APS

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