Syrie : HRW accuse l'armée de larguer des bombes à sous-munitions

L'aviation syrienne largue des bombes à sous-munitions.
L'aviation syrienne largue des bombes à sous-munitions.

L'armée de l'air syrienne a récemment largué des bombes à sous-munitions près de Maaret al-Noomane, accuse HRW. Les provinces d'Idleb, Alep, Homs, Lattaquié et Damas seraient aussi concernées.

Le mépris du régime syrien pour sa population civile transparaît clairement dans sa campagne aérienne". Celle-ci "inclut maintenant le largage de bombes à sous-munitions mortelles dans des zones habitées", condamne Steve Goose, en charge de l'armement au sein de Human Rights Watch (HRW).  L'armée de l'air syrienne a récemment largué des bombes à sous-munitions près de Maaret al-Noomane, où l'armée est aux prises avec des rebelles qui tentent de lui couper la route vers Alep, a alerté dimanche l'ONG. Les provinces d'Idleb, Alep, Homs, Lattaquié et Damas seraient aussi concernées.

HRW se dit en outre "très inquiète" après avoir consulté des vidéos montrant des hommes et des enfants manipulant des sous-munitions non explosées "au risque de leur vie", rappelant que ces sous-munitions sont armées et peuvent exploser au moindre contact ou mouvement.  Le 9 octobre, un hélicoptère "a largué une bombe qui, pendant sa chute, s'est ouverte en deux et a libéré de plus petites bombes", a ainsi témoigné un habitant de Taftanaz, dans la province d'Idleb, cité par HRW. "J'ai entendu une (première) explosion. Et une fois les sous-munitions libérées, plusieurs explosions" ont suivi, a-t-il ajouté.

Interdites dans 109 Etats depuis la Convention sur les armes à sous-munitions en 2008, ces armes, par nature imprécises et propres à la dispersion, sont reconnues particulièrement dangereuses pour les populations civiles. Le lancement de l'une d'elles projette des milliers de charges explosives qui seront éparpillées sur une large zone. Selon Handicap International, de 5% à 40% des BASM n'explosent pas au premier impact, se transformant de fait en mines antipersonnel, mortelles pour les populations civiles. D'après l'ONG, 98% des victimes sont des civils et 27% des enfants.

AFP

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