Sidi Bel Abbès : une histoire extraordinaire !!!

Sidi Bel Abbès
Sidi Bel Abbès

Ces derniers jours une histoire digne d’être racontée par Shéhérazade au sultan Schahriar circule dans la bonne ville de Sidi-Bel-Abbès.

Une brigade de quatre fonctionnaires des services de la garantie de la direction régionale d’Oran du ministère des finances viennent contrôler par surprise une grosse bijouterie. C’est un travail long, fastidieux. Il peut durer toute une journée. Le commerce va fermer pendant toute la durée du contrôle, les fonctionnaires vont s’installer pour établir un inventaire détaillé de tous les bijoux, contrôler leur poids, leur teneur en carats, faire un recoupement avec les factures d’achats. Aucun commerçant ne sort indemne d’un tel contrôle car personne ne suit au gramme près et au jour le jour sa marchandise. Le commerçant est effondré. C’est un jour noir pour lui : Une journée de travail perdue, une partie de sa marchandise saisie et une grosse amende ou bout ! Mais tout de suite après l’arrivée des contrôleurs et l’exhibition de leurs cartes, le chef de la brigade prend à l’écart le commerçant et lui chuchote à l’oreille : "100 000 dinars, on porte un R.A.S et on s’en va  !".

Le commerçant accepte tout de suite et leur verse le pot de vin. Jusqu’ici tout est normal ! De telles scènes se passent toutes les secondes dans les dizaines de milliers de commerces dans notre pauvre pays devenu leader mondial en matière de corruption et d’impunité. Cette fois, il va y avoir une surprise. Le lendemain, le commerçant racketté voit arriver un des membres de la brigade qui l’a contrôlé. Le fonctionnaire rase les murs comme un voleur et tourne la tête plusieurs fois pour voir s’il n’est pas suivi. Il entre, vérifie s’il n’y a personne dans le magasin, met la main à la poche et restitue au commerçant 25 000 dinars en soufflant : "Je vous rends ma part.". Devant les yeux ronds du bijoutier, il s’explique : "Moi je ne suis pas un corrompu, je ne mange pas le hram, Je me cache car si on apprend ça au boulot on va me mettre illico à la porte !"

El Habri Bounif

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Commentaires (4) | Réagir ?

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sam abed

Histoire a dormir debout alors que dans les autres pays, on parle d'invnetions, de creation....

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oziris dzeus

le hram c'est au aussi étre complice. et la complicité est pire que le délit vu que la majorité des délits sont commis grâce a des complicités. sans complicité rare sont ceux qui peuvent comettre des délits minimes soient ils.

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