Justice : le faux procès du syndicaliste Saad Bourekba

Saad Bourekba, syndicaliste au sein de la fédération nationale des travailleurs de la justice est depuis quatre mois assigné à résidence. Il est convoqué pour comparaître devant le tribunal de Sétif le 16 octobre prochain.
La justice accuse le syndicaliste Saad Bourekba de détérioration du matériel informatique du tribunal où il travaillait avant d’être suspendu. Selon un syndicaliste qui s'exprime aujourd'hui mercredi dans les colonnes d'El Watan, ce qui est reproché Saad Bouekba, c'est sa partiipation active à tous les mouvements de protestation observés par les travailleurs de la justice ces deux derniers mois.
Durant la grève du début de l’année 2012 observée par les travailleurs de la justice et la grève de la faim de plusieurs semaines observés par les greffiers, Saad Bouekba, faisant partie des corps communs du secteur de la justice, apporte son soutien aux greffiers. Il participe aux sit in plusieurs fois empêchés devant le tribunal d’Alger et devant la maison de la presse.
Pour soutenir le mouvement de grève des greffiers, il se déplacer de Sétif sa ville d’origine vers Alger pour être présents à leurs cotés à la Maison des syndicats à Alger.
La Fédération nationale du secteur de la justice, affiliée au syndicat autonome Snapap, avait, en effet, annoncé, avril 2012, la poursuite de la grève pour une durée de 5 jours sans service minimum tout en dénonçant pratiques manoeuvrières utilisées par le ministère de la tutelle pour faire pression sur les grévistes dont elle a ignoré les revendications des travailleurs.
Leur mouvement avait provoqué la paralysie de toutes les instances judiciaires et ne fut pas sans conséquences sur le déroulement des affaires programmées et dont la plupart ont été reportées.
Pour exprimer son soutien indéfectible à ce mouvement des greffiers, Saad Bourekba a tenu à observer une grève de la faim malgré une maladie chronique et un handicap moteur.
Une syndicaliste au sein du SNAPAP a déclaré à El Watan que la comparution de Saad Bourekba devant le tribunal a mobilisé plus d’un. "Il va être défendu comme au procès de Yacine Zaid par un comité d’avocats".
Elle regrette par ailleurs le fait que "plusieurs travailleurs de la justice font aujourd’hui objet de harcèlement pour avoir participé aux mouvements de protestation". Le SNAPAP appelle ce mercredi à la relaxation immédiate de Saad Bourekba.
Avec El Watan
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