La diva de la chanson kabyle Nouara subjugue le public parisien

Nouara, le nouveau souffle de la chanson féminine kabyle.
Nouara, le nouveau souffle de la chanson féminine kabyle.

La diva de la chanson kabyle Nouara a subjugué samedi soir le public du Centre culturel algérien à Paris, une scène où elle se produit pour la première fois.

De sa voix mélodieuse et sublime, Nouara a fait voyager son public jusqu’aux années 1960 en fredonnant des Achwik, mélodies à Capela rendant surtout hommage à son maître incontesté et compositeur, feu Chérif Kheddam.

"Sans lui, je n’aurais pu être là", avait-elle lâché sur scène, pour rendre un vibrant hommage à celui qui lui avait écrit, en 1966, Tin Yuran deg ixef - iw, une chanson d’amour à fort succès.

L’ambiance atteignit son comble lorsque la chanteuse, accompagnée d’un orchestre dirigée par M. Kerrouche, entonna Yez-id l waqt nesaâda yid ek (moment inoubliable passé avec toi).

La chanteuse a tenu à mettre à profit ce gala pour rendre un hommage appuyé aux artistes qui l’ont accompagnée durant plus de 40 ans de carrière, dont feu Matoub Lounés, avec qui elle chanta en duo un achewik inédit datant de l’année 1971 et qu’elle se contentait de fredonner à l’occasion de réjouissances familiales ou dans des cercles restreints, notamment en milieu estudiantin.

Après une vingtaine de chansons tirées de son propre répertoire, le public, qui reprenait en chœur ses tubes à succès, en redemandait encore. Et, pour lui faire doublement, plaisir, Nouara reprit Lahzen d qrenfel (Tendresse et clou de girofle), une chanson sur les leçons de la vie où l’espoir finit toujours par prendre le dessus.

De son vrai nom Hamizi Zahia, Nouara a entamé sa carrière d’artiste durant les années 1960. Elle est, dès son jeune âge, fan de la chanteuse kabyle Ourida.

Disciple de Cherif Kheddam, elle a chanté l’amour, la tendresse et l’émigration et compte nombre de succès comme Aïn our tezrid, Ayemma Azizen et Asmaken nemyoussen.

En reconnaissance à son parcours artistique, elle a été honorée le 7 avril dernier à Alger, en présence de sommités de la chanson d’expression amazighe, comme Lounis Aït Menguellet, Akli Yahiatène et de l’illustre poète Ben Mohamed, auteur de la célébrissime Vava Inouva, chantée par Idir.

APS

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