Samir Bouakouir dénonce "l’acte de barbouzerie" contre Yacine Zaïd

Samir Bouakouir
Samir Bouakouir

Ce cadre du FFS est sans doute la première personnalité politique à réagir à l’agression policière puis à l’arrestation de Yacine Zaïd.

Le militant de la Laddh, Yacine Zaïd, a été agressé par des policiers puis enlevé avant d’être incarcéré à la prison d’Ouargla. Devant l’anomie qui a réduit la classe politique algérienne à une simple représentation de notabilités intéressées, l’arrestation d’un militant des droits de l’homme et son agression par des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur relève malheureusement du fait ordinaire. Avec une dose de cynisme, le pouvoir a réussi à étêter la classe politique et normaliser les arrestations. En ce sens, la déclaration de Samir Bouakouir mérite toute l’attention tant il est le seul homme politique, hormis les défenseurs des droits de l’homme, à  s’élever contre l’arrestation de Yacine Zaïd.

"Je tiens à dénoncer avec la plus grande énergie cette nouvelle et grave atteinte aux droits de l'homme, écrit Samir Bouakouir. Je m'associe à tous les citoyens et militants de la liberté et des droits de l'homme pour exiger sa libération sans conditions et l'abandon des poursuites judiciaires pour des motifs fallacieux".

Samir Bouakouir demande "la traduction devant les tribunaux de ceux qui ont agressé et séquestré le jeune Yacine". Il estime de juste que "l'impunité doit cesser dans notre pays ! Ces actes de "barbouzerie" interviennent au moment où le chef du gouvernement appelle au renforcement du "front intérieur" pour faire face aux menaces d'ingérences étrangères."

Dans sa déclaration à la presse, Samir Bouakouir considère "qu'aucune stabilité politique, aucune concorde intérieure n'est possible sans le respect des droits de l'homme et du libre exercice des droits politiques et civils".

La méthode est éprouvée depuis pas mal d’années déjà : intimider les militants des droits de l'homme, briser dans ses appuis tout élan de liberté, réduire au silence, couper les micros à toutes les voix susceptibles de gêner le règne des puissants de l’heure. Mais l’histoire récente a montré que ces pratiques ont leurs limites. L’oublier c’est méprendre les Algériens. Samir Bouakouir rappelle à juste titre aux plus hautes autorités du pays qu’elles "ne doivent pas se méprendre : les menaces et intimidations, le recours systématique à la machine répressive et judiciaire pour décourager toute forme de contestation politique et sociale pacifiques ne feront que renforcer davantage la détermination de ceux qui luttent pour un changement radical et pacifique."

Hamid Arab

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Commentaires (4) | Réagir ?

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samy iris

A vous Monsieur Ali Laskri et Monsieur Tabbou,

Nous sommes assez nombreux ici à vous demander de vous taire concernant la rébellion de 1963, dont vous ne connaissez ni les tenants ni les aboutissants. Cette tragédie provoque à ce jour des douleurs qui ne cesseront peut-être jamais. C’est par devoir de mémoire que je vous réponds en ma qualité de représentant de la population et surtout de descend... ant d’une famille révolutionnaire de toutes les guerres du siècle dernier. Des martyrs ont laissé derrière eux des veuves et des orphelins sans aucun moyen de survie. Des anciens combattants ont subi de l’emprisonnement, de la torture, de l’humiliation. La majorité d’entre eux sont privés de leurs droits les plus élémentaires après leur libération.

Monsieur TABOU,

Vous parlez de 1963, comme si vous étiez l’un des principaux acteurs de cette époque. Vous dites : « Nous avons pris les armes en 1963, nous pouvons le refaire aujourd’hui». Ni vous, ni vos pairs ne pouvez le faire. Vous en ignorez le sens et le danger. Ce n’est pas un jeu. Généralement ceux qui en parlent aussi facilement et banalement sont des irresponsables qui ont raté le grand cours d’histoire, leurs masques sont tombés et a jamais. Aujourd’hui, personne ne peut tromper personne et les victimes de cette frange héroïque de l’histoire de l’Algérie indépendante vous interdisent de marchander leurs sacrifices.

Monsieur TABOU,

Votre adolescence est prolongée plus qu’il en faut. La fin de votre mission s’annonce plus tôt que prévue. Votre objectif de vider les rangs du F. F. S. est totalement atteint. Sachez que l’opposition n’est jamais l’insulte et le marchandage des sacrifices de nos vaillants martyrs. Vos interventions donnent légitimité et justification aux agissements et à des pratiques orchestrées par un système qui veut se pérenniser grâce à vous, vous lui tenez bien la main sans vous rendre compte. Vous le consolidez d’avantage par le fait de tirer sans retenue sur toutes les forces vives de la démocratie qui demeurent seul espoir dans notre pays. La conscience populaire commence à se rendre compte que ce système a pu pré-fabriquer des lièvres en dehors des courses électorales. Vous en faites partie.

Monsieur TABOU,

Informez votre chef politique que cette fois-ci, les artisans des maquis de 1963 et leurs descendants avec lesquels vous faisiez des exploits un moment donné, m’ont interdit de parler en leur nom.

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Rachid Belouahad

voila UN JUSTICIER QUI REVIENT DE LOIN DE GRACE RETOURNER AU FFS ON NE PEUT FAIRE PEAU NEUF UNE REPENTANCE VAS D A LHACINE A ENCORE BESOIN DE TOI LA POLITIQUE C EST COMME UN FLEUVE PROPRE QUI SE NOURRIT DE COURANT PROPRE.........

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