Révélations sur l’affaire Sonatrach- John Crane : un complot de la mafia contre les cadres algériens ?

Révélations sur l’affaire Sonatrach- John Crane : un complot de la mafia contre les cadres algériens ?

Ce que la presse qualifie de « grosse affaire de dilapidation et de corruption à Sonatrach » ne serait-elle que la plus grande machination contre des cadres algériens jamais vécue jusqu’ici ? Une centaine de cadres, dont des PDG de filiales, des directeurs généraux, des directeurs de raffineries, des directeurs des finances et des chefs de département de cette compagnie des hydrocarbures ont comparu devant le procureur de la République du tribunal d’El Harrach, à Alger, pour leur implication dans des transactions douteuses. C’est l’affaire Sonatrach- John Crane. Qu’est-ce au juste et de quoi accuse-t-on ces cadres ? Selon des « sources bien informées » citées par la presse, l’enquête effectuée par la Gendarmerie nationale aurait révélé que les accusés avaient reçu des pots-de-vin afin qu’ils traitent avec la compagnie John Crane connue au niveau international, pour la production de pièces de rechange industrielles utilisées dans les usines de gaz, et qu’ils fassent bénéficier cette compagnie de contrats mirobolants, ce qui constitue une dilapidation des deniers publics. Cette affaire remonte à 2005, lorsque le ministère de l’Energie et des Mines avait décidé de porter plainte contre la compagnie John Crane, pour surfacturations de produits fournis par la société américaine des services pétroliers et marchés douteux, non conformes au code des marchés, contractés par des branches et raffineries du groupe Sonatrach avec cette société américaine. Deux lecteurs démentent toute cette thèse et affirment, preuves à l’appui, que ces cadres de Sonatrach sont menacés de prison parce qu’ils dérangent la mafia et qu’ils ont préféré Sonatrach et l'Algerie aux pétrodollars du Moyen Orient. L’affaire John Crane-Sonatrach qui a coûté à une centaine de cadres de Sonatrach d’être menacés de prison, est une affaire montée de toute pièce par l'inspection générale du ministère de l'énergie et des mines, pour garder le monopole du marché de pièces de rechange des garnitures mécaniques de fabrication « taiwan » entre les mains des 2 sociétés Import et Export véreuses, à savoir une à Aix-en-Provence et l'autre à Rouen dirigée par le frère du wali limogé de Tarf (Arar) et ex-agent limogé de JOHN CRANE en 1994. Il n’y aurait ni surfacturation ni dilapidation. Juste une conspiration pilotée d’en haut… A suivre…

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Commentaires (5) | Réagir ?

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MohandB karmani

Le système recrute par la cooptation et rémunère par la corruption parce qu'un salaire ne suffit pas à des prédateurs mus par une logique d'appropriation exclusive. C'est ce qui explique que la pourriture commence par le sommet du pouvoir et Sonatrach étant son nombril, il va de soi qu'elle doive représenter l'un des procédés essentiels d'accumulation de richesse pour ces gens. Par ailleurs, l'Algérie est orientée progressivement vers une économie de bazar: nul besoins d'investissements ou de moyens de production; c'est une forme d'économie primitive permettant de transformer la rente pétrolière en confortables comptes suisses. Le faveurs dont jouit Orascom, le blocage de l'appel d'offres d'Algérie Télécom, pour ne citer que ces affaires, sont l'oeuvre de la présidence elle même. Alors qu'attendre d'un système dont la pourriture est au sommet? Rien. Sauf la généralisation de la pourriture. Et les cadres qui se battent à Sonatrach pour que cela n'arrive pas sont les premiers à être accusés de ce mal. C'est un procédé éculé: le système mange avec les loups et pleure avec le berger.

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SAID Ben

Lu sur le site du RCD (rcd-algerie. org) :

... Il y a une semaine de cela un journal arabophone à très faible tirage a révélé que BOUTEFLIKA venait d'offrir des voitures de marque AUDI A8 à tous les anciens chefs de l'Etat. L'information paraissait si grotesque que personne n'y avait prêté attention et pas un titre ne l'a reprise. Vérification faite, il s'avère que cela est vrai. Seul Liamine ZERROUAL a décliné l'offre.

Après avoir qualifié tous ses prédécesseurs de présidents stagiaires (lui le redoublant qui risque de tripler), BOUTEFLIKA qui adore alterner l'humiliation et la gâterie se paie une provocation où le cynisme le dispute à la jouissance perverse propre au personnage : exciter la cupidité des plus vieux dinosaures du pays a quelque chose de jubilatoire. Traduction politique de la manip : pourquoi donc en voudrait-on à lui ou son entourage de se servir sur les fonds publics dès lors que les plus vieux débris sont prêts à mordre au moindre appât.

Il aurait pu créer une médaille, un parchemin, une cérémonie qui consacre symboliquement les mérites d'un dirigeant. Non. Tout est dans la panse, la poche et l'exhibitionnisme.

Que peut faire Ali KAFI ou BEN BELLA (94 ans) dans une berline qui fait 230 Km/h. D'ici qu'on les trouve au marché de voitures de TIDJELABINE...

Un chef d'Etat est supposé donner une image de sobriété, de dévouement et d'intégrité. BOUTEFLIKA vient de rappeler que même un pied dans la tombe, les responsables algériens auront toujours le culte du profit. En un sens, il y a là l'expression d'une vraie fidélité aux "principes" du système.

Merci Monsieur ZERROUAL !

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