Le Mcaf exige un interlocuteur officiel pour entamer des négociations

Le rassemblement du Mcaf a réuni des dizaines d'émigrés algériens à Paris.
Le rassemblement du Mcaf a réuni des dizaines d'émigrés algériens à Paris.

Près de 400 personnes ont répondu samedi à l’appel du Mouvement citoyen algérien en France pour protester devant l'agence Air Algérie contre la cherté des billets d'avion.

Le Mouvement citoyen algérien en France (Mcaf) a réussi à réunir plusieurs centaines de manifestants non loin du siège de l’agence Air Algérie à Paris. L’objectif de ce rassemblement : dénoncer la cherté des billets d’avion entre la France et l’Algérie et l’entente tacite entre deux compagnies qui desservent énormément la destination Algérie : Air Algérie et Aigle Azur. Les organisateurs se sont montrés satisfaits de ce premier mouvement de revendication dans la capitale parisienne. "Nous tenons à remercier vivement les Algériennes et Algériens mobilisés massivement dans l’après midi d’hier devant le siège d’Air Algérie à Paris, affirme Omar Aït Mokhtar. Notre message a été clair et nous estimons qu’il est reçu, à moins de faire exprès de rien entendre".

Le Mcaf déclare "combat juste et légitime" ; s'estimant un des représentants de la communauté algérienne, le Mcaf entend continuer à se battre "pour solutionner tous les problèmes que rencontre la communauté algérienne à l’étranger". Le cheval de bataille de cette association : la cherté des transports aérien et maritime pendant la période estivale. Le Mcaf observe que les tarifs deviennent "de plus en plus insupportables notamment pour les familles nombreuses". Aït Mokhtar, le coordinateur interroge : "Pourquoi priver nos enfants de se rendre dans leur pays d’origine?". Et il ajoute : "Nous sommes la communauté étrangère la plus importante en France, nous n’avons ni de repentants légitimes ni d’interlocuteurs sérieux, contrairement à nos voisins".

Le Mouvement citoyen algérien en France confie que le silence des autorités l'ont poussé à réagir. Il s'explique : "Si nous avons opté pour ce rassemblement, c’est que nous n’avons reçu aucune réponse de la part de nous dirigeants saisis par courrier". Selon le coordinateur du Mcaf, deux courriers ont été adressés au ministre des Transports et au secrétaire d’Etat chargé de la communauté algérienne de l’étranger.

"La première réponse est venue du PDG d’Air Algérie par voie de presse à deux reprises où Monsieur Boultif nous traite d’Algériens de juillet-août et en s’exclamant : où étions-nous en 1994, quand notre pays est frappé par le terrorisme ?! Une autre réponse est venue du secrétaire d’Etat par e-mail pour nous renvoyer à lire l’interview du PDG de l’entreprise nationale parue dans le site du ministère !!! C’est lamentable !", s'insurge le coordinateur.

Le Mcaf exige l'ouverture d'un dialogue sur les tarifs des billets et une "négociation sérieuse avec le ministère des transports algérien". Le cas contraire, le Mouvement citoyen algérien qui prendre l'opinion publique à témoin, menace : "Nous restons mobilisés et nous déciderons de la suite à donner à notre action". Le Mcaf ne compte pas en rester là. Ainsi l'organisation "d’un rassemblement large devant l’Ambassade d’Algérie à Paris est envisagée et le choix de la date historique du 17 octobre sera le meilleur jour pour rendre hommage à cette communauté algérienne et à fédération de France du FLN historique et confirmer notre attachement à notre pays".

Le MCAF informe que pendant le rassemblement, "la direction d’Air Algérie à Paris avait émis le souhait de rencontrer une délégation de notre mouvement, une proposition que nous avons déclinée". Par ailleurs, le Mcaf a dénoncé "une certaine presse qui tente de minimiser la portée du mouvement de protestation, tout en ignorant les problèmes auxquels sont confrontés les émigrés algériens".

Hamid A.

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