Illilten (Kabylie) : refus de construction d’une brigade de gendarmerie

Les villageois rejettent la construction d'une brigade près de leur village.
Les villageois rejettent la construction d'une brigade près de leur village.

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la construction d’une brigade de gendarmerie à Illilten, à 70 km au sud de Tizi-Ouzou.

En effet, après la tentative des autorités militaires algériennes d’entamer les travaux de cette brigade, les citoyens de la région se sont levés pour bloquer les travaux. Après quelques mois, les mêmes autorités tentent encore une fois de reprendre les travaux, mais en vain.

Parmi les régions les plus reculées de Tizi-Ouzou, At Yellilten est cette contrée oubliée par l’Algérie officielle. Pour cette année, alors que la région n’a jamais bénéficié d’aucun projet pouvant créer des emplois, les témoignages des habitants abondent dans ce sens. "On vient construire une brigade de gendarmerie", a indiqué un citoyen de la région.  Pour ces citoyens, il est inadmissible d’accepter cette brigade alors que "notre région n’a jamais bénéficié d’aucun projet". "Nous avons besoin plutôt d’une brigade de Protection civile et non pas d’un corps criminel et de répression". 

Ainsi, cette région ne compte pas se laisser faire. Les citoyens que nous avons rencontrés estiment que "tous les villages sont engagés à bloquer définitivement le projet quitte à créer une situation sans précédent". "Je ne comprends pas ce pouvoir", disait un jeune citoyens résident dans l’endroit ou devait être implantée la brigade. "Nos maisons ne sont pas alimentées en eau et en gaz, mais ils préfèrent installer leur gendarmerie en lieu et place de l’eau et du gaz", a-t-il ajouté. 

Les comités des villages d’Illilten ont décidé d’empêcher ce projet par tous les moyens. "Il s’agit d’un principe pour nous, on ne veut pas de cette brigade et nous allons nous opposer avec dignité quel que soit le prix à payer", fulmine un villageois.  Déterminés à ne pas se laisser faire, la population locale a même eu recours à l’usage de la force, face à l’insistance des autorités militaires de maintenir ce projet. Une attitude perçue d’ailleurs comme une pure provocation. 

Les villageois se demandent où est l’utilité d’installer une brigade de gendarmerie entre des habitations ? Les travaux de la réalisation, entamés il y a de cela 15 mois, ont été sabotés à maintes reprises par les villageois. Les fondations ont été carrément détruites. Vu la ténacité des villageois, le projet a été, semble-t-il, suspendu.  L’entreprise privée chargée de la réalisation du projet à fini par plier bagages et déserter les lieux. Les autorités locales ont aussi exprimé leur vœu de délocaliser ce projet vers un autre endroit plus approprié. "Pourquoi ils ne construisent pas cette brigade au col de Chelatta. C’est un endroit stratégique puisqu’il domine tout le versant sud-est de Tizi-Ouzou. Ils cherchent quoi ces gendarmes entres les habitations ?" s’interrogent-ils. 

Cette région reculée de la Kabylie est connu pour avoir donné plusieurs centaines de martyrs et d'illustres maquisards, à l'image de Yaha Abdelhafidh. Aït Illilten a énormément souffert pendant la colonisation. Et un demi-siècle après l'indépendance, il n'y a quasiment aucun plan pour relancer l'emploi local. L'Etat semble avoir oublié cette localité situé à une petite quizaine de kilomètre de Aïn El Hammam.

Avec Siwel

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Commentaires (5) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

C'est le corps constitué le plus pourri depuis 1962, c'est l’héritage de la France bien sur, ce n'est pas le fruit du hasard, le premier crime de ce corps est le colonel Chabani en 1964, ses premiers bourreaux étaient des gendarmes. Ce corps qui'on retrouve dans toutes les répressions, crimes politiques, manipulations;a certainement été imposé par Degaulle quand il avait placé ses serviteurs en 1962, les adjudants de l'armée française. A voir le rôle que joue ce corps hérité de l'ancien colon, et cela dans tous les pays d’Afrique colonisés par Fafa, car on ne retrouve ce corps que dans les pays anciennement colonisés par la France et nul part ailleurs. A ce pouvoir amnésique, je dirai que ce corps est vomi par la kabylie et que tôt ou tard, il va déguerpir du pays d'Abane et de Matoub, car les tombes des 126 jeunes victimes du printemps noir sont toujours fraîches, et qu'on n'est pas concerné ni de prêt ni de loin par l'auto amnistie décrétée par Bouteftef via les généraux criminels, pour s'auto amnistier, car sachant qu'ils vont être rattrapés par leur passé criminels des années 1962 1990 ainsi que ceux de la salle guerre 1990-2003 imposé aux algériens pour qu'ils se maintiennent au pouvoir, et que dans notre culture plusieurs millénaires; on ne pardonne jamais aux criminels, et que ces derniers finiront par payer tous leurs crimes. Quand on voit la militarisation flagrante de la Kabylie et qu'en parallèle le terrorisme, le banditisme; le racket sont les seuls quotidiens des kabyles, on se demande, pourquoi nos parents ont combattu la France, car pour nous c'est toujours la même donne, mis à part le teint qui a changé, la Kabylie est sous occupation, qu'on le veuille ou pas. Au lieu de projets d'utilité publique, de développement, d'infrastructure, de routes, d'auto route ;on nous construits des casernes à chaque carrefour et à chaque ville, le gros de l'armée algérienne est en Kabylie et surtout depuis l’arrivée de celui qui ne veut pas Etre un 3/4 de président et qui a une haine viscérale de tout ce qui est kabyle, car la Kabylie ne la jamais reconnu et ne le reconnaîtra jamais, vu qu'on connait son passé d'imposteur ;de faussaire, de mégalomane, de tricheur. Tiens, si l'on revient à l'auto route Est -W est, elle touche toute l’Algérie sauf la Kabylie, quand on voit son tracé;sa forme on remarque un grand S, tout cela est bien calculé pour éviter à ce qu'elle passe par le pays des kabyles, et pour vérifier cela, il n y a qu à faire Oujda -Alger, durée 4 heures pour environ 800 kms et le même temps pour faire Tizi Bejaia 200kms, ou Alger Tizi 100 kms en 2 à 3 heures de temps, faute d'auto route digne du nom et du problèmes des barrages de militaires. Au lieu de surveiller nos frontières qui sont devenues de véritables passoires ou des tonnes de cannabis passent quotidiennement ainsi que tout trafic en tout genre, on trouve le moyen d'engraisser les militaires dans des casernes dans chaque carrefour ou petit douar. Que font les milliers de militaires dans la caserne de Tizi ou elle occupe des milliers d'hectares alors qu'il faut baver pour trouver une assiette de terrain pour qu'un groupe d'individus s'organisent afin de construire leurs appartements en s'organisant en coopérative qu'ils financent eux même, car le kabyle n'a jamais attendu l'état pour lui octroyer son logement. Quelle utilités ont ces casernes en Kabylie ou le gros du terrorisme sévit dans le pays de Matoub lui même victime par deux fois des tirs de gendarmes.

Pour finir, je dirai que cela est de la provocation, que cherche t on à travers la militarisation de la Kabylie, qui lui est uniquement nuisible sur tous les plans?veut on que la Kabylie se radicalise?veut on la pousser à l'irréparable, la réponse ne tardera certainement pas à venir!

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ali chemlal

Ailleurs, on bénéficie de grands projets de développement , en Kabylie, il n' y a qu' avoir la situation lamentable dans laquelle sont confinées les grandes villes, comme Tizi, Bougie, Bouira. Alors au lieu de lancer des travaux d'utilité publique, on construit des casernes de gendarmerie, implanter des campements militaires un peu partout, et par miracle les terroristes n'activent que dans cette région, meurtrie par 7 longues années de lutte contre le colonialisme Français. A croire que l' Algérie est en guerre avec la Kabylie., non avec le terrorisme intégriste. Pourquoi veut on mettre la pression sur cette région du pays, d'un coté le pouvoir de l'autre le mouvement islamiste ?

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