Proche-Orient et Sud-Méditerranée : le défi d’une révolution culturelle

Proche-Orient et Sud-Méditerranée : le défi d’une révolution culturelle

Pour venir à bout du totalitarisme, une révolution culturelle s’impose au monde arabe, proche-oriental et sud-méditerranéen.

Elles ont besoin aujourd’hui plus que jamais d’une révolution culturelle, seul rempart aux reflux conservateurs, aussi bien celui des résidus de l’ancien système politique totalitaire déchu ou en cours de déchéance, que celui d’un potentiel totalitarisme sous couvert de l’Islam politique. À l’exemple des États où la transition démocratique est déjà amorcée et dont les forces de reflux continuent à exercer une forte résistance au changement, que seule une révolution culturelle peut annihiler.

Le "réformisme" comme paradigme, ce "refoulé" des sociétés arabes proche-orientales et sud méditerranéennes !

Pour éviter à la société et aux futures générations de se consumer par une pathologie schizophrénique, qui découlerait d’une prise en otage de la libre citoyenneté dans son expression de liberté individuelle, et la soumission à un "néo-totalitarisme" issu d’un "réformisme" de façade, sous couvert d’un Islam politique modéré, qui maintiendrait l’individu au stade d’une conscience prépolitique, et devant le silence des élites intellectuelles, il conviendrait que les citoyens cultivés et engagés dans la construction d’un État démocratique, fondé sur les droits de l’homme et la liberté de conscience, puissent s’engager pragmatiquement dans une dynamique de sensibilisation, envers leurs concitoyens, pour une révolution culturelle permanente, seul rempart a ces tragédies communes au monde arabe, proche-oriental et sud méditerranéen.

À commencer par démasquer et dénoncer toutes sortes de saltimbanques et déconstruire toutes sortes de rhétoriques émanant d’une certaine catégorie de l’élite, embusquée derrière les ruines du nationalisme conservateur agonisant. Attendant leur tour pour s’emparer de la place publique, dans l’habit d’"historiens d’occasion" comme dirait Abdellah Laroui dans son histoire du Maghreb et en brandissant un "bricolage" idéologique selon la terminologie de Claude Levi Strauss, qu’amplifie des médias "provinciaux", tout autant d’occasion et tout autant embusqués pour des perspectives de compromis inavoués. Faisant la promotion d’un obscurantisme éclairé et aveuglant, profitant à l’occasion de l’état de conscience pré politique des populations dans lequel elles ont été contenues, par un système éducatif réactionnaire et par une répression aveugle à chaque fois qu’une pulsion de désaliénation s’est manifestée sous forme d’un retour du refoulé. Pour Edward Saïd, l’intellectuel doit s’engager par une analyse et un discours critique et doit refuser de cautionner sans examen critique tous discours et actions du pouvoir, ainsi que toute convention sociale et sens commun traditionnel.

Le rôle des intellectuels et des citoyens cultivés devrait être sinon de faire preuve de pédagogie en contribuant à l’éducation politique des populations laissées à leur sort, pour rattraper le déficit en la matière, engendré par les stratégies de leur dépolitisation par les « "coalisations" prédatrices dominantes et pallier l’inefficacité des partis politiques qui revendiquent pourtant un projet de société contre l’immobilisme, l’obscurantisme et les injustices sociales. En Algérie, l’état des institutions scolaires, universitaires et de recherche scientifique, celui généralement de la culture ont atteint un tel seuil d’insignifiance, que tout doit être repensé et restructuré à la base. Des pans entiers du savoir nécessaire à la formation de base du citoyen sont totalement absents des programmes, tels que l’éducation civique, l’enseignement des droits de l’Homme, de l’histoire sur la base de méthodes scientifiques plutôt qu’apologétiques, une éducation sanitaire qui intégrerait l’éducation sexuelle dans son intégralité, la santé, au lieu et à la place de l’enseignement des rituels de purification religieuse, etc.

La psychose paranoïaque ! voilà où peut mener la schizophrénie en tant que pathologie sociale, génératrice de violences de tout genre, initiée et imposée par la trajectoire idéologique des projets de société dominant ces peuples, que l’on peut réduire à un système nationaliste populiste et conservateur pour les républiques,  et théocratique pour les monarchies. Elle mène son sujet, par un repli sur soi et par un rejet systématique de tout ce qui peut altérer l'en soi dans sa pureté supposée, jusqu'au délire paranoïaque; celui qui consiste à diaboliser et à rejeter tout ce qui est autre que soi. Malheureusement, cela s'apparente à la dégradation morale qui a conduit des esprits pourtant très au fait de la vertu de la morale vers l'irréparable : le fascisme comme symptôme psychotique de la pureté de la "race" et dont le terrorisme n’est qu’une manifestation singulière. La lutte du sujet contre les troubles de la scission schizophrénique pour son recentrement débouche inévitablement sur une psychose paranoïaque, lorsque celui-ci est aliéné dans une structure mentale élaborée à partir d’un système de valeurs intériorisé qui est impuissant à contrebalancer ce qui perturbe son équilibre psychique : l’altérité ; ayant le plus souvent comme conséquence le passage à l’acte, caractérisé par la violence et l’invective, s’exprimant dans un discours confus, en recourant nécessairement à l’invention de néologismes, tels que "néo-harki" ou de termes connotés négativement tel que "déraciné" comme symptômes échappatoires à cette pathologie, dissimulés derrière l’alibi de la problématique identitaire et provoquant en conséquence une forte résistance au changement. Généralement, la pulsion à travers laquelle s’exprime cette pathologie consiste à anéantir toute contrariété dans un esprit d’intolérance absolue. 

L’état de conscience prépolitique de ces populations n’est pas une tare génétique en soi, mais seulement un état de représentations sociales et politiques maintenues et alimentées par "perfusions" rhétoriques populistes de la part d’opportunistes agissant par la violence politique permanente. Le désir d’émancipation de l’obscurantisme est une pulsion universelle propre à l’homme et s’exprime à travers une forme d’"élan vital" telle qu’elle a été théorisée par Henri Bergson au tournant du XX° siècle. Celle-ci est latente dans l’inconscient sous forme de refoulé. Le refoulement étant une opération constitutive de l’inconscient, qui consiste à repousser dans celui-ci des représentations liées à des pulsions, qui dans notre cas seront celles qui sont relatives au désir de désaliénation d’un système politico-social répressif, capables, si elles avaient accès au système préconscient-conscient, d’y provoquer un déplaisir plus important que le plaisir lié à la satisfaction de ces pulsions. Ce déplaisir est représenté par la terreur conséquente de la censure exercée par la loi du consensus dominant aussi bien du pouvoir politique que des représentations mentales conservatrices de la société.  

Dans ce processus psychique régulé par la terreur, toute pulsion de plaisir est refoulée dans l’inconscient. Elle alimente ainsi la régression politique du sujet jusqu’au stade d’une conscience pré politique où il sera maintenu par perfusions rhétoriques et répressives, relayées par l’école, la famille et la culture ambiante, dont les médias jouent généralement un rôle prépondérant, à l’image de la chaîne internationale Al Jazeera et le désastre culturel et politique qu’elle engendre sur l’imaginaire collectif de ces populations. D’ailleurs, que ça soit Al Jazeera, El Arabya, ou dans tout autre média à grande ou petite audience, la censure est partout la même, les forces progressistes ne sont généralement pas représentées. Et quand une chaîne de télévision s’aventure à le faire, sitôt elle devient l’objet de menaces et de persécutions (Nessma TV). Contrairement aux "coalitions" dominantes, qui bénéficient d’une très grande audience, particulièrement les islamistes. D’autant que ces derniers reçoivent du soutien et des aides financières directement de l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar, et autres monarchies pétrolières du Golfe. Ce processus de refoulement apparaît de ce point de vue comme fondateur de l’autorité et des privilèges qui vont avec au détriment de l’émancipation et de la souveraineté du peuple. C’est dans ce registre que Jacques Lacan introduit la notion de "dés être",  pour signifier en quelque sorte la néantisation de la société civile et généralement de l’individu en tant que potentiel acteur politique objectif.

La révolution culturelle, un processus permanent

D’un "réformisme" volontaire, perverti, initié par des pouvoirs totalitaires contre révolutionnaires (l’Algérie, le Maroc, Bahreïn…), à un processus révolutionnaire sans lendemain, hypothéqué par des forces contre révolutionnaires, initiateurs du reflux aux pulsions émancipatrices des populations, dont le seul objectif est l’occupation de la place vide laissée par les pouvoirs totalitaires déchus (la Tunisie, la Libye, l’Égypte…), se dessine et s’impose un devenir incontournable au processus révolutionnaire en cours, dont la responsabilité incombe aux citoyens cultivés, par leur engagement dans l’accompagnement et le parachèvement de ce processus révolutionnaire en une forme de révolution culturelle conséquente.

La révolution peut s’entendre effectivement de deux manières opposées, par deux groupes antagonistes, ayant deux projets de sociétés antinomiques. Mais tous les deux recourent au mode révolutionnaire, entendu à leur manière, comme moyen pour réaliser leur but.

Le premier mode révolutionnaire, celui désigné par les forces conservatrices, renvoie à l’idée platonicienne de "métabolê", qui consiste en un "changement radical, renversement, retour…", où Platon  recourt au mythe de la cité idéale des origines: jadis (il y a bien longtemps), le cours des choses allait dans le bon sens, alors les hommes étaient directement gouvernés par les dieux, ceux-ci veillaient à leur bonheur et à leur subsistance, non seulement les problèmes matériels étaient résolus à l’avance, mais encore était réglée d’entrée de jeu la problématique politique dans la mesure où il ne pouvait y avoir ni rivalité ni conflit, ni compétition d’individu à individu, de groupe à groupe. Or, le destin a voulu que le bon sens s’inverse, les dieux se sont retirés, les hommes ont été laissés abandonner à eux-mêmes, un renversement (métabolê) s’est produit : c’est à lui que désormais celui qui s’attache à sauver les sociétés du malheur et de l’immoralité doit faire face. Cet instant originaire tel que proposé mythiquement par Platon, implique qu’il y avait un ordre qu’une révolution incompréhensible a défait. La révolution humaine a pour fin de rétablir autant qu’il se peut ce bonheur perdu. Voilà un schéma que l’idéologie islamiste a développé en tenant pour cause à ce désordre les incursions du colonialisme, de la modernité et les nationalismes qui ont succédé aux croisés colonialistes, qui ont corrompu la société et se sont éloignés des règles ancestrales de la cité des hommes, la seule vraie cité, celle de Dieu, qu’ils projettent de rétablir dans leurs revendications politiques, surtout à travers l’argument récurrent de  moralisation de la société". La démonstration est faite à ce jour par la Libye, en consacrant la chari’a comme source de toute élaboration juridico-politique et même économique pour remédier, dit-elle, à la dégradation morale de la société qui prévalait avant la révolution. En Tunisie, le Parti Ennahda et le mouvement islamiste qui traverse la société et le soutient, représente une réelle menace de régression politique pour la société tunisienne, et d’orienter la révolution du jasmin vers ce schéma platonicien. En Égypte, les Frères Musulmans au pouvoir cultivent les mêmes stratégies et les mêmes objectifs.

Or, d’un point de vue philosophique, la révolution s’entend comme une volonté de mettre fin à la réalité hégémonique que l’idéologie religieuse a mise en place historiquement, en se considérant fondée sur des droits ontologiques et qu’elle impose contre toute revendication visant à la réduire. C’est dans ce sens que s’entend  l’autre mode révolutionnaire, celui de la révolution objective, qui n’apparaît que, lorsque l’histoire produit les conditions d’une fusion, d’une synthèse de tragédies multiples (le non-respect des droits de l’homme, le problème des minorités ethniques et sexuelles, le problème du statut de la femme, les libertés de conscience, etc). Pour l’autre mode révolutionnaire, l’apparition d’une tragédie singulière et exclusive, pour ses adeptes, est nécessaire et suffisante pour la déclencher. Il s’agit dans ce cas du constat, que les lois et les mœurs de la cité s’éloignent du dogme et de la morale référenciée.

Il y a des révolutions triomphantes qui ne changent rien cependant à l’ordre établi, la laisse revenir où le renforce (la révolution algérienne de 1954, libyenne de 1969, tunisienne de 1956, etc), en fait, il s’agit dans les cas de l’Algérie et de la Tunisie de guerres de libération coloniale et pour la Libye de putsch militaire, dénommés abusivement par révolutions. La révolution au sens politique et culturel consiste en une transformation radicale et permanente des rapports entre les individus et entre ceux-ci et le pouvoir. La révolution détermine un avant et un après, repérable matériellement, d’abord dans les institutions, ensuite dans les relations réelles entre les individus. Aux rapports personnels d’allégeance à l’idéologie du pouvoir en place et à la soumission aux lois du consensus autour de l’imaginaire collectif  et les structures mentales qui le caractérise, se substitue la relation entre des citoyens libres disposant de leur liberté de conscience intégralement.

L’idée de révolution, celle, qui est appuyée par une véritable révolution culturelle, implique non seulement la dissolution de l’État existant mais encore une déconstruction de l’organisation sociale et des principes qui la gouvernent. Cette déconstruction se définit en des ruptures par lesquelles les configurations sociales et mentales et le pouvoir d’Etat qui en résulte et qui les protège sont mis en question en permanence. La révolution n’est jamais achevée une fois pour toutes, une fois réalisée, la lutte continue, car, les forces antagonistes, provisoirement neutralisées, sont toujours présentes et elles ont la capacité constante de réactiver le reflux. Une rupture, dans son projet définitif, n’est jamais accomplie, et l’événement qui inaugure le nouvel état de choses ne suffit pas. Il ne suffit pas de déclarer la démocratie (et d’en assurer généralement la pratique) pour que la réalité sociale politique et culturelle se conforme dans son entier à cette décision et à cette victoire. La prise du pouvoir après la dissolution de l’État totalitaire existant ne signifie pas que la lutte disparaît définitivement, au contraire elle s’aggrave, son enjeu devient plus lourd et se charge de contradictions accrues, il appartient aux hommes de culture d’en être les avants garde et d’en assurer une révolution permanente sur les plans culturels, juridiques et institutionnels.

Dépasser l’aliénation psycho-anthropologique envers la figure du patriarche (tuteur, frère aîné, père, et enfin la figure de l’autorité représentée par l’archétype du leader charismatique), et lui  substituer la symbolique institutionnelle.

Youcef Benzatat

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Commentaires (6) | Réagir ?

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Nachabe Madih

@Youcef Benzatat, bonjour

Je ne suis pas acquis aux thèses du MAK mais je me pose des questions. La Kabylie, peut-elle maintenant continuer à vivre, sans grand risque pour son existence, sous le même toit national que le reste du pays? Si oui, quelle chance a-t-elle encore de le convaincre de la suivre dans sa soif de démocratie, de liberté, de modernité, …de sécularisation? Autrement dit, le projet pour l’autonomie régionale, n’est-il pas largement justifié, après tant de décennies de luttes et de souffrance, pour échapper à la conjuration arabo islamiste pour une disparition certaine de la spécificité Kabyle, sa dissolution dans ce conglomérat citadin algérien sans véritable repère historique sur lequel s‘accroche tout peuple pour se frayer un chemin vers un avenir sûr?

En dehors de la Kabylie, nous savons que c’est le milieux qui détermine en grande partie les acquis d’un individu, d’un Kabyle, à l’origine de la construction de sa personnalité bien spécifique, fondamentalement différente de celle de ses parents nés en Kabylie et contre lesquels il tombe bien souvent en conflit. D’où l’invitation même de Bouteflika adressée à tous les Kabyles de sortir de la Kabylie pour aller vivre dans toute l’Algérie. Pas folle la guêpe! L’islam idéologique, comme nouvelle identité, finit le plus souvent par écraser celle héritée des parents. L’influence du milieux surpasse très largement celle de la famille, à quelques exceptions près qui le confirment d‘ailleurs.

Il en est ainsi des Kabyles de la diaspora locale, notamment algéroise, en perte de valeurs d’origine, de l’appartenance ancestrales et de l’équilibre que leur garantit leur identité réelle. Nous le savons et par le vécu même que l’évolution dans le bain d’un milieux naturel représente un déterminisme inévitable pour une transmission naturelle assurée de l’identité, son acquisition et une prédisposition à sa défense farouche contre toute tentative de sa perversion idéologique.

Alger donc, ce milieux de toutes les perversions dénaturant et défigurant le petit Kabyle dès sa naissance, ce haut lieu de toutes les intrigues idéologiques, ce laboratoire très spéciale de confection de « nouvelles identités bâtardes » et qui lance ses nouvelles troupes de mutants identitaires, des kabylo phones « identitairement » arabisés par l’islam, à la reconquête de l’espace d’origine pour finir une conquête orientale vieille de plusieurs siècles. Car, est-il concevable, pour eux, les instigateurs de cette perversion identitaire, que de fidèles musulmans amazigh arabisés par l’islam aient conquis même l’Espagne et pas la Kabylie si proche?

Dans leur nouvelle mission islamiste en Kabylie, ces nouveaux mutants kabyles se demandent: « Comment la Kabylie a-t-elle osé faire plier cette belle religion à accepter des pratiques païennes et non le contraire? Comment ose-t-on permettre de vénérer les tombeaux de saints idoles concurrents à la place d’Allah et son prophète? Pourquoi l’imam n’est invité que juste pour assister aux enterrements ou pour donner une simple fatiha et se retirer pour célébrer un mariage ou pour l‘ouverture d‘un débat public laïc? Comment peut-on demander à l’imam du village d’accepter et de célébrer le mariage d’un Chrétien avec une musulmane? L’imam, n’a-t-il donc pas d’autres missions plus importantes à remplir que ce rôle de caution à la pratique de traditions interdites car illicites?

Ces charik billah kabyles de montagne vénèrent tellement leurs morts qu’ils leur construisent même des tombes avec du marbre et les noms des morts inscrits en français au lieu la langue d‘Allah! Le marbre, cette matière d’essence divine, ne doit pas être salie ainsi et ne doit revenir que pour vénérer Dieu dans le décors des mosquées! Au lieu de cela, pourquoi ne se mobilisent-ils pas, comme le reste de leurs frères algériens, pour construire de nouvelles mosquées à la place des anciennes, trop vieilles, trop exigus, trop modestes, et surtout trop triviales et trop confondues aux habitations des villages? 

Voilà pourquoi nous activons pour installer des imam salafistes kabyles et des mourachidines et mourachidates kabylo phones venant d’Alger pour guider ces égarés des montagnes dans la seule voie de salut possible, celle qui mène vers Allah!  ».

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yuva athkaciouali

Il est urgent de mettre la religion ou elle doit etre, mettre un terme aux medias integriste qui nous pompent l'air avec la religion 12 mois sur 12!!

Que l'education du savoir, des sciences et des technologies prennent le dessus sur la pensee integriste et la langue arabe retrograde !!

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