Pourquoi 21 000 hectares de forêts et de cultures sont partis en fumée ?

Toutes les centaines d'enquêtes n'ont abouti qu'à l'arrestation d'un seul pyromane ?
Toutes les centaines d'enquêtes n'ont abouti qu'à l'arrestation d'un seul pyromane ?

L'Algérie brûle depuis le début de l'été. Des milliers d'hectares de cultures et forêts ont été dévorés par les flammes. Cependant, pas de pyromane arrêté. Pourtant, selon Amar Boumezbeur, l'orgine est à 99% humaine. Alors que font les autorités ?

Près de 21.000 hectares de terres et forêts ont brûlé depuis le 1er juin en Algérie où la canicule provoque encore des incendies contre lesquels les moyens font défaut, a déclaré lundi un haut responsable algérien de la faune et la flore, Ammar Boumezbeur. "Au 11 août, nous avons atteint 2.357 foyers, soit quelque 15.245 hectares en forêt et 5.613 en maquis ce qui fait un total d'environ de 20.850 hectares de brûlés", a indiqué à l'AFP le sous-directeur des Parcs, de la faune et de la flore. Aucune explication sérieuse sur ces incendies qui ravagent nos forêts.

L'origine

Le sous-directeur des Parcs avancera des explications sur l'incapacité des sapeurs pompiers à faire face aux incendies. "Il y a un certain nombre de facteurs qui se mettent ensemble et qui rendent la situation difficile, a-t-il souligné. Nos forêts se trouvent en hauteur dans les montagnes, donc automatiquement c'est un milieu très accidenté, difficile d'accès, nous n'avons que des moyens terrestres pour combattre le feu. Ces moyens ne nous permettent pas d'avoir de bons résultats". En revanche, aucune hypothèse, ni mot sur la multiplication inquiétante des feux. Aucun pyromane n'a été arrêté. 

Du côté de la protection civile, ce sont par ailleurs 14.000 pompiers qui sont déployés sur le terrain, selon des sources officielles. Les forêts algériennes couvrent une superficie de 4,5 millions d'hectares et sont composées particulièrement de pins, qui s'enflamment très rapidement, et de chênes-liège.

En outre, les incendies font rage dans les cultures. La protection civile de la wilaya (préfecture) de Tiaret (plus de 300 km au sud d'Alger) a annoncé dimanche que 250 hectares de céréales, essentiellement de l'orge, avaient été détruits par les flammes depuis juin. De tels sinistres ont aussi touché d'autres wilayas.

Ces centaines d'incendies ont fait début août deux morts, un sapeur-pompier et un agent forestier. Les conditions météorologiques, notamment la canicule qui perdure, constituent le facteur principal qui favorise les feux de forêts, mais les services de sécurité ouvrent une enquête après chaque incendie afin de vérifier s'il n'est pas d'origine criminelle. Pour quel résultat ? Nul, car jusqu'à présent, au terme de 21000 hectares partis en fumée, il faut bien avouer que ces enquêtes ont quelque peine à trouver les coupables.

Pourtant, selon M. Boumezbeur, les faits sont clairs : "99% des causes de ces feux sont humaines". Alors à quand les résultats de ces centaines de départs de feu ? Il est à craindre qu'avec l'arrivée de l'automne toutes les enquêtes soient définitivement enterrées, jusqu'au prochain été. 

Le 23 août, un pyromane a été arrêté en flagrant délit dans une forêt proche de Bougous, dans la préfecture d'El-Tarf. La Protection civile avait annoncé que la veille, 14 foyers y avaient été enregistrés. Mais depuis rien. 

L'année des feux de forêts, maquis et champs la plus grave a été en 1994 lorsque 271.598 hectares ont été ravagés par les flammes, affirme ce responsable, comme pour nous consoler.

Yacine K./AFP

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Commentaires (3) | Réagir ?

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madjid ali

Parce que c'était programmé. C'est la politique de la terre bruler. Le peuple n'est pas aveugle

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Raveh Aksel

Le jemenfoutisme est érigé en politique nationale, c'est tout !! En attendant, nos forets rachitiques et nos maquis partent en fumée devant l'indifférence étatique et les coups de boutoirs de pyromanes et d'écervelés criminels ! Inutile de s'apitoyer sur le sort d'un olivier centenaire ou des dégâts sur la faune et la flore, ni même de la dégradation de la situation socio économique des population délaissées, il parait que même les canadairs sont incompatibles aux forets algériennes, parole du directeur de la protection civile algérienne !! Plus inconscient que cela, je n'en vois pas !! La solution c'est d'attendre que la future mosquée soit terminée et se mettre à prier pour ce qui restera de nos forets. Au train ou vont les affaires dans ce pays, c'est la solution idoine !!

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