Damas disposé à discuter d’une "démission" d’Al-Assad

Cette possibilité de démission serait-elle une énième pantalonnade ?
Cette possibilité de démission serait-elle une énième pantalonnade ?

Du bout des lèvres, un vice ministre syrien a évoqué la démission de Bachar Al Assad à Moscou. Une première, mais qui ne semble pas convaincre grand-monde, tant le pouvoir syrien n'est pas à sa première volte-face.

La démission serait donc envisagée dans le camp de Damas. Le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil a exprimé, mardi à Moscou, la disposition de Damas à discuter d’une "démission" du président Bachar Al-Assad dans le cadre d’un "processus de négociations avec l’opposition".

"Pendant le processus de négociations, on peut étudier toutes les questions et nous sommes prêts à étudier même cette question", a déclaré Qadri Jamil lors d’une conférence de presse, à l’issue d’une rencontre avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. M. Jamil a toutefois estimé que l’idée "d’une démission comme condition pour mener un dialogue - cela signifie de facto qu’il est impossible d’ouvrir ce dialogue". Du grand art, en matière de contradictions en clair.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Lavrov a estimé que les efforts de Damas pour mettre un terme aux violences qui font rage dans le pays depuis plus de 17 mois étaient encore "insuffisants". C'est peu dire quand on sait que la guerre civile a fait plus de 23000 morts et sans doute des milliers de blessés.

Washington peu convaincu

Le régime syrien n'est pas à sa première pantalonade. Aussi rares sont les capitales qui croient à la volonté de Bachar Al Assad de quitter le pouvoir. Ces derniers mois, les Etats-Unis, les pays européens et le monde arabe ont appelé à plusieurs reprises le président syrien à démissionner. Washington a réitéré cet appel lundi tout en affichant son plus grand scepticisme quant à de possibles discussions sur une démission du président syrien, alors que Barack Obama a dans le même temps évoqué une possible intervention militaire en Syrie en cas de déplacement ou d'utilisation d'armes chimiques dans ce pays,

Sofiane Ayache/Agences

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Commentaires (1) | Réagir ?

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ranaferhanine bezafbezaf

C'est pas possible que de tels disposition puissent exister :demission contre l impunite et le criminel est libre de quitter ou de rester de son pays libre comme le vent...