Mali: un nouveau gouvernement d’union nationale

Dioncounda Traoré
Dioncounda Traoré

Un gouvernement d’union nationale de transition a été formé au Mali a annoncé lundi soir la télévision publique du pays. Sa priorité est la reconquête des régions nord du pays occupées par Al Qaïda au Maghreb islamique ( Aqmi).

La nouvelle équipe de 31 membres est dirigée par l'ancien premier ministre reconduit, l'astrophysicien Cheick Modibo Diapa. La formation de ce gouvernement, présenté comme un cabinet d’union par Dioncoundra Traoré, a prioritairement pour tâche la reconquête des régions nord du pays occupées par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Dioncounda Traoré et son premier ministre Cheick Modibo Diarra ont été désignés à leur poste en avril à la suite d’un accord intervenu entre la CEDEAO et la junte militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, à seulement trois mois de la fin du second et dernier mandat constitutionnel. 18 membres de la précédente équipe, qui en comptait 24 dirigée par Cheick Modibo Diarra,  conservent leur poste, même si certains changent de portefeuilles.

Le nouveau premier ministre malien des affaires étrangères, Téman Coulibaly  qui avait réclamé le départ du Premier ministre actuel, a, dans un entretien accordé hier à RFI, estimé que "La priorité, c’est la reconquête, c’est la libération du Nord des forces d’obscurantisme qui l’occupent actuellement. Nous devons atteindre un équilibre institutionnel à Bamako pour faire face aux défis qui lui sont posés au Nord. Aujourd’hui il faut s’atteler à ce que la communauté internationale comprenne bien que les Maliens sont en train de faire des efforts pour s’entendre et régler leur problème. Nous attendons de l’aide mais nous avons les ressources nécessaires pour face au défi qui se pose. Et aujourd’hui, ce gouvernement d’union nationale répondra à ce défi."

Le 7 juillet dernier, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etat d'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays dont le Mali) avaient fixé à Bamako un ultimatum jusqu'au 31 juillet, prolongé depuis, pour la formation d'un gouvernement d'union nationale pour reconquérir le Nord, occupé par les islamistes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La Cédéao prépare l'éventuel déploiement au Mali de quelque 3.300 soldats mais les contours de cette force, logistiquement soutenue par plusieurs pays occidentaux, restent encore flous. Elle attend la demande formelle de ce gouvernement de transition à Bamako, ainsi qu'un mandat du Conseil de sécurité de l'ONU.

LM/Agences

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