Brahimi : "Départ d'Al-Assad ? Trop tôt pour moi de le dire !"
Selon le quotidien arabophone londonien "El Charq el Awsat" dans son édition de ce dimanche 19 août, Lakhdar Brahimi, le nouveau chef de la mission onusienne en Syrie, a estimé qu'il était trop tôt pour lui de dire si le président Bachar al-Assad devait démissionner...
Le journal arabophone londonien a consacré ce dimanche un article dans lequel sont rapportées les déclarations de Lakhdar Brahimi faites à l'agence Reuters et la chaine de télévision "France 24" sur sa mission en Syrie. Sur son voyage aux Etats-Unis prévu la semaine prochaine, le chef de la mission des nations unies en Syrie, a déclaré, dans un entretien téléphonique accordé à l'agnce "Reuters" depuis Paris hier, samedi : «Quand j'irais à au siège de l'OUNU, à New York, je vais poser beaucoup de questions sur les modalités de l'organisation de la mission, identifier nos interlocuteurs en Syrie et ce que nous voulons en termes d'objectifs politiques attendus de la médiation". Il a ajouté: «Nous allons commencer à discuter de toutes ces choses et des types de soutien que je reçois et de ceux dont j'ai besoin pour accomplir la mission"
Dans le même entretien, Lakhdar Brahimi a également déclaré que les problèmes rencontrés par son prédécesseur, Koffi Annan, le conduisent à la prudence dans cette mission: " J'ai beaucoup souffert avant de prendre une telle mission avec les Nations Unies et le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies la façon dont ils la perçoivent voient et comment nous allons travailler dans ce contexte». Il a annoncé par ailleurs qu'il se rendra au Caire pour rencontrer le secrétaire général Nabil Elaraby de la Ligue arabe.
Selon la même source, dans une autre interview à la chaîne de télévision «France 24», le chef de la mission onusienne en Syrie a annoncé qu'il allait rencontrer prochainement le Conseil de sécurité: "Nous allons examiner très sérieusement la façon dont il peut aider (...) Il me demande de faire le travail, et si ce n'est pas pour me soutenir, il n'y aura pas de mission. Le conseil de sécurité est divisé, mais il peut certainement s'unir pour la réussite de cette mission, et j'espère pouvoir la faire."
Dans le même entretien, l'émissaire onusien a qualifié la situation qui prévaut en Syrie de "tout à fait terrifiante" et qu'il ferait tout son possible pour trouver un moyen de mettre fin au conflit: "La situation en Syrie est terrible, très effrayante. Et vous le voyez à la télévision tous les jours. Villes et villages détruits par les bombardements. Je ne pouvais pas refuser cette mission dans une telle situation où des centaines et des milliers voire des millions de Syriens souffrent."
Cependant, Lakhdar Brahimi s'est refusé de dire si le président Bachar al-Assad devait démissionner, contrairement à Koffi Annan qui avait déclaré qu'il était clair que le dirigeant syrien "doit quitter son poste": "Il est trop tôt pour moi de le dire, je ne connais pas assez ce qu'il se passe."
Le diplomate algérien, précise le journal londonien, n'a pas eu jusque-là de contacts avec Bachar Al-Assad, mais il prévoit d'ores et déjà de le rencontrer et d'avoir des contacts les dirigeants de l'opposition dans les meilleurs délais.
LM/"Echarq el Awssat"
Commentaires (8) | Réagir ?
Brahimi sera missionné non pas pour régler un conflit entre Syriens mais entre plusieurs puissances économiques et militaires avec des velléités une suprématie mondiale. Qui a dit que la guerre froide est finie avec la chute du mur? La Russie et la Chine n'accepteront jamais d'être bernés comme ils l'ont été bêtement en Libye où ils ont tout perdu.
Quand Brahimi dit qu " il est trop tôt pour moi de le dire" si Assad "doit quitter son poste", il adresse, en fait, un message aux russes et aux Chinois pour les rassurer que rien ne peut être entrepris en Syrie au détriment de leurs intérêts. Il est claire que ces deux puissances résisteront, cette fois-ci, même s'il faut que l'ont marche sur des centaines de milliers de cadavres syriens.
Mais, le fait que même les USA ont applaudit la candidature de Brahimi, cela "connote" que cette puissance est toute prêtes à concéder une part du "gâteau" syrien aux Russes et aux Chinois.
Je ne sais de quel "gateau" vous parlez, en Syrie ! Ils ne produisent et vendent rien... C'est la faim qui les a pousse' a cette revolution qu'il faut plutot appeler "revolte". Le cas algerien est similaire, a la difference qu'il y a manger - Le Maroc pareil grace a l'agriculture. Les impulsions dans ce monde ne viennent que du ventre. S'il y avait la moindre conscience, d'aucun ne renierait son identite' et culture pour un islamisme sauvage, en 2012 - au moment ou d'autre s'aventurent a explorer mars a des millions de Kms, dans l'espace.
Tout l'enjeu est autour de l'Iran, qu'il y a lieu d'isoler en preparation de l'attaque Israelienne, qui est emminante. Je vous la guaranti avant la fin 2012, ou au plutard des que la maison blanche aura son chef bien assis. En attendant, le potentiel Syrien est entrain d'etre teste'. Quand aux Russes, continuer a embraser la situation n'a d'autres issues que la liberation permanante des Syriens du joug de la ligue de la honte. Il n'en d'autres choix que de rentrer dans l'economie de marche' ouvert.
Bref, une chose est sure, dans un etat chaotique les Syriens feront tout pour fermer leurs frontieres et se tiendront a l'ecart de tout conflit. Le cas algerien est, ici aussi, une reference valide - Hypnotise' par 10 ans de guerre civile.
La sont les faits reels.
Comment dire à un dictateur d'arreter de massacrer le peuple syrien tout en lui expliquant que la Syrie appartient avant tout aux Syriens. Remarque Lakhdar Brahimi avait fait parti d'un gouvernement de scélérat Algérien. Comment peut il devenir conciliateur aujourd'hui. Pourquoi ne conseille t il pas Bouteflika et ses acolytes de quitter le pouvoir avant qu'il ne soit trop tard.