Vers un après-ramadhan risqué et incertain

Vers un après-ramadhan risqué et incertain

L’apres-ramadhan s’annonce des plus chauds sur le plan social, tout ce que le pays recèle comme capital en matière de contestation et de dissonance se prépare à passer à l’offensive générale sitôt l’Aïd fêté. Pas moins de douze syndicats représentant divers secteurs du monde du travail affûtent d’ores et déjà leurs armes.

Il s’agit du Cnes (enseignants du supérieur), du SNCP (Syndicat national des chercheurs permanents), du SNPDSM (professeurs et docteurs en sciences médicales), du SNMAM (maîtres-assistants en sciences médicales), de l’UNPEF, (personnel de l’éducation et de la formation) du Snapest (professeurs de l’enseignement secondaire et technique), du SNTE, du SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique), du SNVPAF, du SNPSSP (praticiens spécialistes), du Snapap (personnel de l’administration publique) et du Satef (travailleurs de l’éducation et de la formation). C’est la classe moyenne, en fait formée par le personnel encadreur dans l’enseignement supérieur et secondaire, dans le secteur médical et paramédical et dans l’administration, qui se dresse ainsi comme un seul homme pour réclamer plus de considération.

La revendication sociale est à vrai dire le grand défi qu’aura à relever le gouvernement dans les prochains mois. Celui-ci ayant tant péroré sur le triomphe du terrorisme, est désormais mis en demeure – sous peine de perdre toute légitimité – de trouver la médication idoine pour mettre fin à l’ébullition sociale. Paradoxalement, c’est au moment où les pouvoirs publics adoptent la nouvelle grille des salaires – laquelle concerne près d’un million et demi de travailleurs – que la fièvre était montée d’un cran. C’est que les salariés s’étaient sentis floués après une longue attente durant laquelle on leur a promis monts et merveilles.Un fait qui n’a jamais été bien souligné : la confection d’un nouveau barème de rémunération ne signifie pas augmentation des salaires. Qu’est-ce qu’une nouvelle grille des salaires, si ce n’est une revalorisation des rémunérations ? C’est comme cela d’ailleurs que l’esprit de cette nouvelle grille a été compris. Ce ne sont pas les pouvoirs publics qui vont nous contredire sur ce point puisque la mise en œuvre de la nouvelle grille est conditionnée par l’adoption des statuts particuliers. Depuis des lustres il y a eu des augmentations successives de salaires sans qu’elles n’aient pu réhabiliter la classe moyenne dans l’échelle sociale. C’est cet objectif que devait en fait atteindre le gouvernement. Or, les premiers propos venus en réaction à l’annonce de cette grille sont peu amène du genre «on dénonce le laminage du pouvoir d’achat des enseignants du secondaire et leur relégation par la nouvelle grille aux classes défavorisées».

Larbi Graïne

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Algerienne

Pour les syndicats autonomes, une chanson d'un jeune Algerien qui croit encore en une Algerie meilleure http://www. myspace. com/samirfares

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khaledinfo

Vont en bénéficier près d?un million 600 mille personnes

Une hausse de 4% des pensions des retraités

http://www. elkhabar. com/FrEn/lire. php?ida=83488&idc=51

Près d?un million 600 mille retraités vont bénéficier d?une augmentation des pensions estimée à 4%, qui sera appliquée avec un effet rétroactif à compter du 01 mai dernier pour tous les retraités.

Le ministère du Travail et la centrale syndicale sont parvenus à un accord stipulant la hausse des pensions des retraités de 4% à partir de ce mois, avec un effet rétroactif depuis mai dernier. Cet accord s?inscrit dans le cadre de l'application de l'article 43 de la loi sur la retraite qui revalorise les pensions des retraités chaque mois de mai.

L?accord a été le résultat d?une longue série de négociations entreprises par la fédération des retraités avec les responsables du ministère du Travail depuis mai dernier.