La grève à l’appel des syndicats autonomes largement suivie

La grève à l’appel des syndicats autonomes largement suivie

Les secteurs de l'enseignement, de la santé, des finances et, plus généralement, de la fonction publique étaient bloqués ce dimanche en Algérie : le mot d'ordre de grève nationale de trois jours lancée par la coordination nationale de huit syndicats autonomes de la fonction publique a été largement suivi au premier jour, selon des indications fournies par les responsables syndicaux au site, toutsurlalgerie.

"La grève a été suivie à 80% au niveau national. Elle a touché notamment les secteurs de la santé, des finances, et de l'enseignement supérieur", a indiqué à la radio le porte-parole du syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), Mohamed Hadj-Djilani. Le SNAPAP "rejette le nouveau statut de la fonction publique", d'où est issue une nouvelle grille des salaires, a-t-il ajouté. Cette nouvelle grille, entrée en vigueur en janvier, est inadaptée à la situation actuelle, selon la coordination nationale des syndicats autonomes de la fonction publique.

"La grève a été largement suivie dans les lycées. Le taux de suivi a atteint 94% à Alger et 100% à Tipaza ", a affirmé pour sa part le chargé de la communication du CNAPEST (syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), Ali Lemdani.

Les syndicats de fonctionnaires, dont c’est la deuxième grève nationale en moins d’un mois, exigent notamment une révision de la nouvelle grille des salaires via la mise en place d'un nouveau régime indemnitaire pour contrer l'érosion de leur pouvoir d'achat. Ils avaient déjà observé une première grève, largement suivie, le 15 janvier pour protester contre cette grille. La grève d’aujourd’hui constituait un test d’importance pour la coordination syndicale.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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madjid ait

Je suis fonctionnaire comme ceux qui étaient en grève aujourd'hui; Ce qui me désole le plus c'est qu'il y a une Coordination et une intersyndicale. Je crains que ça ne mène à rien tout cet amalgame. La base est perdue.

Salutation au FFS qui a pris position et soutient la grève de la dignité; maintenant c'est autres partis de se prononcer et arrêter de se souvenir qu'il y a une société civile uniquement lors des votes. bougeons, c'est maintenant ou jamais!

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Ahcene dahnane

Avant tout, et pour éviter tout malentendu, je souscris totalement à cette grève (que j'ai d'ailleurs suivi moi meme). Maintenant, s'il s'agit de défendre les interéts des travailleurs, je pense que seuls les esprits mal tournés qui y trouveront à redire. Si par contre, l'enjeu est ailleurs, (gestion des finances des oeuvres sociales) il ne s'agirait alors que de l'histoire récurrente du partage du gateau (ce qui serait vraiment dommage). Pour finir, je signalerai aux rédacteurs de l'article qu'Alger et Tipaza ne peuvent en aucune façon constituer l'aune pouvant servir à l'estimation du suivi de la grève au niveau national. Un syndicat qui se prétend d'envergure nationale doit posseder des moyens et des outils à meme de lui permettre de prendre la température de ce qui se passe à travers tout le pays et non pas se confiner dans l'Algerois. Alger n'est pas l'Algerie, messieurs. Salutations.

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