Zerhouni et Tounsi ne lisent pas le Financial Times !

Zerhouni et Tounsi  ne lisent pas le Financial Times !

Alors que nos dirigeants multiplient les déclarations triomphales, le journal britannique Financial Times émet des doutes sur les capacités des services de sécurité algériens à venir à bout des attaques suicidaires d’Al Qaïda du Maghreb.

Selon l’envoyé spécial du journal à Alger, Andrew England, les attentats du 11 décembre 2007 qui avaient ciblé une agence de l’ONU et le siège du Conseil constitutionnel à Alger, tuant une cinquantaine de personnes, suscitent des interrogations sur l’efficacité des forces de sécurité algériennes « à éloigner la menace et à adapter les tactiques pour contrer les nouvelles méthodes des islamistes ». « Les officiels occidentaux et les journalistes algériens disent que de futurs attentats paraissent inévitables », relève le journal qui rappelle les avertissements lancés par les gouvernements britannique et américain à l’adresse des ressortissants devant se rendre en Algérie. Il annonce qu’une firme pétrolière travaillant à Alger a demandé à ses employés d’activer à l’intérieur de leurs lieux de résidence et d’éviter le déplacement. Et il ajoute que Renault a décidé de rapatrier une partie de son personnel.

Le Financial Times fait le parallèle avec l’Irak. Qualifiant le quartier algérois de Hydra de « petite Suisse » où habitent des « diplomates, des travailleurs pétroliers occidentaux et des officiers algériens », le journal a repris l’expression de « zone verte » (district de haute sécurité à Baghdad créé par l’armée américaine) pour souligner que les éléments d’Al Qaïda ont montré qu’ils peuvent frapper partout. « Le message aux Algériens et aux Occidentaux est clair et froid », note le Financial Times. Il cite un responsable du département américain de la Défense qui affirme : « Quand un groupe se met sous la bannière d’Al Qaïda, il a une certaine responsabilité d’agir. »

Le Financial Times rapporte que les officiels occidentaux ont échoué dans leur quête d’informations sur les cibles éventuelles après les attentats du 11 avril 2007 qui avaient frappé le Palais du gouvernement et un commissariat de police. La raison de l’échec ? « Un appareil de l’Etat notoirement connu par son opacité », souligne le journal dont le siège est à Londres. Citant un diplomate, la publication britannique rapporte que les autorités algériennes avaient, après avoir tué un chef de cellule du GSPC, une preuve que les bureaux de l’ONU étaient « surveillés » avant les attaques du 11 décembre, mais l’information n’a pas été communiquée.

Fort heureusement, Zerhouni comme Tounsi, ne lisent pas le Financial Times. Trop vieux, ce journal, il radote ! On le dit journal de référence en matière d’actualité internationale, mais le Financial Times, qui a 120 ans d’existence quand même ! Comment ne pas dire n’importe quoi, à cet âge ?

Zaouèche

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Commentaires (6) | Réagir ?

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Yacine Khalfi

Mais monsieur Atika yenamare, l'Etat policier, on y est dedans depuis juillet 1962, c'est un ancien qui vous le dit. On ne fera que le multiplier par dix.

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Dda Stayevski

Tiens, au moins pour une fois, je partage «leur» passion : je ne lis pas FT. Evidemment FT comme WSJ fraichement murdochisé sont des références en la matière... mais chez eux et dans le monde, le monde mercantile. Vous écrivez vous-même que «FT fait le parallèle avec l’Irak». Ca veut dire une chose. 1) Soit c’est une comparaison naïve et involontaire de gens mal renseignés (eux-mêmes le disent) ou simplement incompétents en géopolitique (ça ferait bizarre). Demandez leur de vous montrer l’Algérie sur la carte, j’suis sûr qu’ils vont pointer sur le Canaan. Vous savez combien de ricains ou de brits font la différence entre l’Iran et l’Irak? A peu près tous les américains sont persuadés que c’est un seul et même pays. 2) Soit c’est une allusion (à l’Irak) volontaire et motivée, une métaphore pour effrayer leurs lecteurs qui comptent parmi les plus grands investisseurs et spéculateurs, et qui ignorent ce que c’est que l’Algérie; là ils entendent «Irak» et le réflexe pavlovien fait le reste. L’objectif d’une telle manoeuvre est purement mercantile.

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