Sonatrach mise sur des projets "aveugles" pour blanchir la rente

Unité de Sonatrach
Unité de Sonatrach

Enfouir du C02 dans le sous-sol saharien, est un mépris contre la nature et la population saharienne.

Un double crime, économique et écologique

L’enfouissement d’une tonne de C02 coûte 15 dollars à Sonatrach, chaque année, un million de tonnes de dioxyde de carbone sont enfouies dans le sous-sol saharien, sous le prétexte de lutter contre le réchauffement planétaire et de hisser l'Algérie au premier de championne du monde dans la préservation de l'environnement. Une somme colossale est dépensée inconsciemment par la Sonatrach pour enfouir le dioxyde de carbone (CO2) récupéré des installations de traitement du gaz naturel du gisement gazier d'In-Salah. Pas plus de 69 milliards de dollars seront nécessaires pour séquestrer et enfouir la totalité du dioxyde de carbone (CO2) rejeté par l'industrie pétro-gazière algérienne, dont 270 millions de dollars doivent être dépensés annuellement pour suivre cette opération, c'est le programme qu'a retenu le nouveau  ministre de l'Energie et des Mines et ses compagnons pour lutter contre le réchauffement climatique.

La mission  de Sonatrach est claire en ce sens, c'est de s'occuper de la recherche, de la production, du transport et de la commercialisation des hydrocarbures pas plus. La lutte contre le réchauffement climatique et les projets lui afférant relèvent du ministère de l'Environnement et de l'aménagement du territoire, pas moins.

Un laboratoire d'observation pour l'enfouissement du CO2 a été créé à Kréchba (In-Salah) par la Sonatrach, assisté par le lobby pétrolier mondial et l'Agence Internationale de l'Energie, pour en faire de ce centre algérien un modèle à suivre, qui attirera les pays de l'OPEP, à investir leur surplus pétrolier dans des futilités. Cet enjeu et cette stratégie satanique est un moyen utilisé par le lobby mondial du pétrole dans le but de détruire les économies pétrolières des pays du Sud, en leur faisant dépenser le surplus pétrolier dans des projets "bidon", comme celui de Kréchba . Cette stratégie a pour finalité de réduire la croissance économique des pays exportateurs de pétrole et d'alléger leur poids qui pèse sur l'économie mondiale.

Quelle horreur, crient les scientifiques algériens, "Sonatrach nous empoisonne, elle met en péril notre précieuse eau du Sahara et investit dans les catastrophes naturelles, si ce n'est pas un mépris contre l'homme et la nature". Qu'elle banque aura-t-elle l'audace de  financer des "projets aveugles" qui se sont  dans l'impossibilité de rembourser leurs créances, alors là, on doute  si ce n'est pas une complaisance qui convoite le blanchissement de la rente pétrolière par Sonatrach.  

D'autres solutions existent

Enfouir du C02 dans le sous-sol saharien, est un mépris contre la nature et la population saharienne. Le gaz extrait à Krechba (Sud de l'Algérie), ainsi que celui de Rhoude Nouss ont une teneur en CO2 trop élevée (6% en moyenne) dépassant les normes de commercialisation (seuil maximum de 0,3%), une opération d'extraction du C02 devient nécessaire, elle se fait au niveau des modules de séparation. En générale après cette opération, le gaz naturel purifié est mis en vente, tandis que le C02 est séquestré pour être utilisé comme fluide moteur dans les gisements 'hydrocarbures ou tout simplement stocké dans des nappes sous-terraines aquifères.

Cette dernière n'est qu'une solution hypocrite, elle ne fait que disparaître provisoirement et dangereusement dans le sol ce gaz nuisible à effet de serre, sous le risque majeur de provoquer des catastrophes sous-terraines. Stocker du CO2 dans des nappes aquifères est intolérable pour un pays déficitaire, pour un pays qui souffre de manque d'eau. Une solution définitive et moins agressive, qui permettait de domestiquer ce gaz à effet de serre (CO2) et de l'utiliser à des fins industrielles pour produire du méthane (CH4) des anciennes mines désaffectées avait été proposée au ministère de l'Energie et des Mines en 2003, aucune suite n'a été réservée à cette proposition. Cette solution consistait à collecter par pipeline  le CO2,  provenant des différents sites et champs pétro-gaziers du Sud, et l'acheminer jusqu'à la mine de charbon désaffectée de Kénadza (wilaya de Colomb-Béchar) où il est injecté à l'intérieur pour être stocker et produire en même temps du méthane (CH4). Voilà! Un projet ambitieux plein de richesses, qui allait créer une importante activité économique dans la Saoura et croître la croissance économique de  la région, et enfin résoudre définitivement cet épineux problème d'émission du CO2.

A Kréchba, une fois "purifié", le gaz est acheminé par un pipeline vers Hassi R'mel, distant à 450 km au Nord, d'où il sera commercialisé. Le CO2, quant à lui, après avoir été comprimé à 180 bars, est envoyé dans une réserve d'eau souterraine à 2 kilomètres de profondeur, située à la périphérie de la zone d'extraction du gaz du gisement d'In-Salah. Le dioxyde de carbone (CO2) est mélangé à des produits chimiques nocifs contaminant l'eau de la nappe, d’où le risque d'empoisonnement de la population.

Le site de Kréchba est exposé aux risques majeurs suivants

Le risque d'échappement brutal dans l'atmosphère. Cela peut arriver, par exemple, s'il y a une grosse brèche dans une canalisation de transport. À très haute dose, le CO2 est toxique, comme lors de l'accident du lac Nyos au Cameroun qui a entraîné la mort subite de 3000 personnes.

Le risque de pollution des nappes d'eau potable

Dans notre cas le CO2 est mélangé à des additifs le rendant plus nocifs encore. D'autre part le CO2 n'est pas un polluant en soi, mais il a des effets chimiques sur le milieu, notamment l'acidification, qui peut provoquer la dissolution de métaux présents dans le sous-sol et leur transfert dans l'eau. Ces modifications chimiques au niveau des aquifères profonds peuvent influencer la qualité des nappes d'eau moins profondes dont certaines sont potables. Les autres risques d'origine géologiques: Une fissuration des aquifères liée à l'augmentation de pression en injectant le CO2, ou à un accident naturel de la croute terrestre l'étanchéité du confinement en laissant échapper  le gaz ; ou encore le risque sismique. Alors pourquoi payons ces risques au prix fort?

Kréchba est un laboratoire de marketing, au service du  lobby pétrolier mondial

Le centre d’enfouissement pilote de Kréchba (In-Salah) a été créé en partenariat entre la société britannique BP, l’algérienne Sonatrach et le Norvégien StatoilHydro sous l'initiative de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) est un centre d'observation scientifique travaillant pour le compte des grand laboratoires géophysiques étrangers. Dans ce contexte, In Salah fait partie des deux ou trois projets dans le monde qui utilisent l'enfouissement de CO2 dans le sous-sol, pour des raisons différentes que ceux de Kréchba. "Le monde industriel est en train de regarder ce qui se passe dans le sous-sol de ce site pour pouvoir généraliser cette technique dans les cas où elle peut être appliquée", a indiqué le président de "In Salah Gaz", lors d'un interview. 

L'Algérie est-elle devenue  un laboratoire à ciel ouvert des innovations douteuses ? Douteuses mais aussi dangereuses. le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory a fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l'injection de C02 à In Salah dans le Sahara algérien, ou un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L'interférométrie radar a permis d'observer une  élévation de la surface du sol de 5 mm par an sur des kilomètres…'

Le centre d’enfouissement de Kréchba est classé à l’échelle mondiale comme un établissement à risques d’accidents majeurs. Cette catégorie d’installation devrait être soumise à autorisation avec servitudes préalables d’utilité publique pour la maîtrise de l’urbanisation, elle inclut les installations dites "seuil haut".  Le stockage du dioxyde de carbone (CO2), prôné par nombre d'experts pour lutter contre le réchauffement climatique, est jugé hasardeux par des géophysiciens en raison du risque élevé de déclencher des séismes, ou l'échappement instantané du CO2 séquestré, s'acheminant par les fissures accidentelles, jusqu'à la surface de la terre.

L’accélération du déploiement de cette technologie incertaine chez son concepteur est bel et bien dans les cartons, chez nous, encore on continue l'applaudir.

Les scientifiques estiment, "qu’il y a une forte probabilité que des tremblements de terre soient déclenchés par l’injection de vastes volumes de CO2 dans les roches fragiles" le plus souvent trouvées dans la croûte terrestre. "Dans la mesure où même des séismes de petite ou moyenne puissance peuvent compromettre l’étanchéité des poches géologiques contenant le CO2 séquestré, nous pensons que, dans ce contexte, stocker de très grands volumes de ce gaz constitue une stratégie risquée, cette stratégie pour réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre serait probablement un échec", insistent les scientifiques de l'académie américaine des sciences (PNAS). 

Les signataires du protocole de Kyoto accordent la priorité à la croissance économique des pays, sauf  l'Algérie.

Les émissions de CO2 dans la nature par l'industrie et les installations  pétro-gazière algériennes ne représentent que 1,1 %  de la totalité des rejets de C02 en atmosphère dans le monde; une part très insignifiante, pour que les responsables de Sonatrach puissent hypothéquer l'économie algérienne. L'Algérie ayant signé et ratifié le protocole de Kyoto de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, elle est devenue membre à part entière depuis le 16 février 2005.  Le traité fixe un objectif de réduction des émissions de 5,2% en moyenne entre 2008 et 2012 par rapport aux niveaux de 1990 concernant 6 gaz à effet de serre, dont le CO2.

Le traité prévoit différents mécanismes de flexibilité dont les permis d'émission qui permettent de vendre ou d'acheter des droits à émettre entre pays industrialisés. L'Algérie n'est pas concernée par ces droits, et ne perçoit pas la "taxe carbone" pour ses efforts  déployés  pour réduire l'effet de serre, notamment pour son le centre d'enfouissement du CO2 à Kréchba. Pour la majorité des pays en développement et en particulier pour des pays comme la Chine ou l’Inde, le changement climatique n’est pas une priorité comparé aux autres enjeux du développement. Ils pensent que les pays développés doivent agir en priorité car ceux-ci ont une responsabilité historique sur l'augmentation actuelle des concentrations de gaz à effet de serre.

De plus, ils considèrent l’augmentation de leurs émissions par tête  comme une conséquence inéluctable de leur développement. L'exemple des États-Unis, les plus grands pollueurs de la planète refusent de ratifier le protocole en l’état. Ils souhaitent associer les pays dits émergents comme l’Inde, le Brésil, l’Indonésie, la Chine, le Mexique ou la Corée du Sud, mais ces derniers craignent que tout effort n’entrave leur croissance économique. Les pays de l’OPEP, surtout l’Arabie saoudite et le Koweït, exigent des aides financières pour la diversification économique, au titre des compensations prévues par le protocole. Alors voilà un dilemme entre Etats, avec son trop-plein d'exigences qui partage le monde sur l'application cohérente du protocole de Kyoto. Chaque Etat a ses raisons d'intérêt économique, veut faire passer en priorité sa croissance économique avant le bien être de la planète que pourrait apporter le protocole de Kyoto. C'est la règle du jeu que nous aussi nous devons l'accepter.

Conlusion

Dans d’autres pays, les décisions récentes conduisent à l’abandon des projets du captage et stockage du CO2, les uns après les autres se suivent. Cette chimère technologique, potentiellement dangereuse, est inutile pour l’environnement mais rentable pour le lobby pétrolier.

Y. Mérabet

Journaliste indépendant/Expert en énergie

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Commentaires (7) | Réagir ?

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habib djelfaoui1

Encore plus grave : de hauts responsables de Sonatrach sont en train de commettre l’impensable. Tenez-vous bien !

Après l’ouverture des plis relatifs à un appel d’offres pour l’acquisition d’appareils de forage d’une valeur de plus d’un milliard de dollars réparti en une vingtaine de lots, la quasi majorité des lots n’a pas été attribuée. L’attribution de quelques lots insignifiants à des soumissionnaires "inconnues" fait partie du stratagème et du plan diabolique pour valider le processus et prévenir des plaintes et les questionnements dans le cas flagrant d’attribution d’aucun lot.

Diabolique!

Pour arriver à cette situation, le document d’appel d’offres a été orienté par la division en charge du projet (division forage/activité amont) et les membres de la commission d’évaluation reçoivent "on line" des consignes des responsables; et ainsi, pour pouvoir par la suite prétexter l’urgence d’attribuer en mode de gré à gré les lots non attribués aux sociétés "connues et habituelles" : Schlumberger, Halliburton, Bakerhugues et Weatherford, en vue de concrétiser sans tarder le plan de charge arrêté par le gouvernement visant à augmenter les capacités d’exploration et de recherche des hydrocarbures pour les prochaines années. Ces sociétés, les mêmes qui reviennent bizarrement à chaque fois, de leur côté ont sciemment présenté dans ledit appel des offres excessivement chères pour faire monter les enchères et négocier par la suite avec une position de force les contrats.

Le moindre faux pas dans ce projet stratégique pour l’avenir du pays coutera chères aux futures générations. J’accuse les impliqués d’intelligence contre l’Algérie.

Le même scénario diabolique a été adopté par la division forage dans le projet « services intégrés » qui a été arrêté d’urgence en 2010 en plein exécution de peur qu’une enquête soit engagée.

Lors de ces appels d’offres, pour ne pas attirer l’attention des autres concurrents et aussi des personnes honnêtes en charge du contrôle de l’argent publique, ces sociétés viennent sous d’autres noms : le nom de leur filiale fraichement créée pour la circonstance ou le nom d’une association (joint-venture) avec une filiale de Sonatrach (disant une complicité et combine légales !!!!). Le contrôle de leurs statuts est sciemment baclée et négligée par la commission. Une sous-traitance par des proches-orientaux (libanais, egyptiens, syriens, …) déjà bien introduits dans certains milieux en Algérie est assurée par ses sociétés.

Et tenez vous bien encore, avec toujours des complicités au sein de Sonatrach, ces sociétés engageront un investissement minimum voire négligeable et en retour recevront de grosses sommes d’argent pour l’exécution de pseudo-prestations. Les risques de démobilisation de ces appareils de forage est un scénario fort plausible si le plan de charge vient à être drastiquement réduit par le gouvernement. Pour en tirer pleinement profit, il est prémédité l’application des tarifs élevés pour payer onéreusement cette démobilisation. Les contrats sont astucieusement orientés à cette fin. Et s’il y a un problème quelconque, on compte sur la protection du haut responsable complice agissant parfois au plus haut niveau de la hiérarchie.

A Sonatrach, on a toujours ce sentiment d’inachevé à la fin de chaque contrat avec ces sociétés et d’un état de délabrement permanent de l’entreprise. Et pourtant, ces sociétés pompaient depuis des années d’énormes sommes d’argents à Sonatrach sans véritable résultat concret sur le terrain et transfert de compétences au personnel de Sonatrach. On se rend compte facilement si on contrôle le nombre de contrats et de leur cout global, dont ces sociétés ont bénéficiés depuis le début. Le gagnant-gagnant est une parade marketing affichée juste avant la signature d’un contrat. C’est la formule gagnant-perdant qui est préméditée.

Leur méthode d’agir : elles se font représenter par des mercenaires économiques locaux (algériens) triés sur le volet (appartenance clanique et sociologique prise en compte) en s’assurant qu’ils sont affiliés familialement à des hauts responsables de Sonatrach pour assurer leurs arrières, et sur le terrain opérationnel couverts par des agents Sonatrach corrompus ou affiliés aussi par le sang. Un livre sur le mercenariat économique en Algérie est en cours de préparation selon une connaissance du milieu des anciens pétroliers et donnera plus de détails, de noms et de cas vérifiables. Des discussions sont en cours pour créer une association d’anciens pétroliers, sa première mission est de défendre les intérêts du secteur de l’énergie et de dénoncer tout abus et dépassement, et contribuer à la moralisation du Groupe Sonatrach. Il se raconte dans ce milieu que certains cadres dirigeants, après leur départ en retraite, ont été recrutés par ces sociétés pour de viles fonctions salissant ainsi l’image de marque de Sonatrach qui leur avait toujours confié des missions stratégiques. Si c’est le cas, leblad rahet. Ce réseau de personnes forme la secte mafieuse qui dilapide et porte atteinte à l’économie nationale. Cette grave et dangereuse dérive est une conspiration contre la nation. Cette secte mafieuse compte en ce moment reconduire avec arrogance et audace ces mêmes sociétés et ses mêmes méthodes en profitant d’une trêve actuelle au sein de Sonatrach pour commettre leur forfait après une mise à mal qui a duré depuis le scandale de 2010. Cette trêve est du au haut degré de conscience des cadres honnêtes. La crédibilité de Sonatrach et du pays est encore mise à mal. Aujourd’hui personne n’est dupe. Tout le monde observe et comprend ce qui se passe.

Si Nordine Cherouati est écarté car c’est un patriote qui défend avec hargne les intérêts de la nation et qui a commencé justement à combattre cette secte et à toucher à ses intérêts.

Les experts Attar, Preure et Mekideche,, … doivent se pencher sur ce principal mal qui ronge l’économie nationale au lieu d’exhiber dans la presse des analyses avec un académisme déroutant pour nous expliquer comment le prix du baril monte ou descend. Ils sont soient complices eux aussi ou à coté de la plaque (là; ils perdent de facto leur statut d’expert).

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Tahar Neciri

Après la première décision rendue par ladite cour en 2OO8, le semblant d’initiation des études d'engineering pour la réalisation du projet de l'usine à gaz a été décidé le 15/07/2009 par le conseil de gestion de Sonarco. Les fonds nécessaires pour les frais d'études ont été débloqués par les deux co-DG du groupement le 14 octobre 2009 soit deux millions de dollars.

Réunions en série sans lendemainLes managers de BP, connus pour leur flegme froid dans l'art de la négociation, ne cherchaient plus qu'à gagner du temps par des réunions sans fin, pour se retirer de l'association aux moindres frais. Une réunion ou étaient présents les représentants mandatés par les deux parties (Sonatrach & BP) a eu lieu à Alger les 29 & 30 Juin 2009, attestée par un PV, ou le représentant de BP a présenté une vue d'ensemble faite par sa direction le 09/06/2009 sur le projet de GPL à réaliser à Rhourd El Baguel, équipé de deux trains comme stipulé par la décision de la Cour permanente d'arbitrage en 2008. Le représentant de BP s'est engagé à collecter le maxi d'informations et d'éléments de base qui permettront d'établir l'étendue des travaux pour le plan de préparation desdites études, à confier au bureau d'études anglais Petrofac (un fidèle contractuel en gré à gré avec Sonarco dans des prestation de services d'engineering depuis 2005), reconnaissant qu'il a été transmis à ce dernier un dossier d'une étude complète faite en 1995 par l'italien Snam Progetti sur le projet de réalisation d'une usine de GPL Rhourd El-Baguel (coût de l'étude initiale : 300. 000, 00 dollars US, et le coût de réalisation de la dite usine en EPC s'élevé à 400 millions de dollars US à l'époque.

Au 31 décembre 2010, Les coûts engagés pour les études d'ingénierie Petrofac pour la réalisation de l'usine de GPL sont revenus à 1, 8 millions de dollars US environ (126. 000. 000, 00 de DA), la situation n'était plus qu'en attente de lancement de l'appel d'offres par Sonarco pour la réalisation de l'usine de production de GPL.

Un imprévu gagnant prémédité par BPAu cours d'une des stériles réunions entre les parties, un irrationnel désaccord prémédité par BP a vu le jour dans un but inavoué, celui de se désengager de l'association à moindres frais. BP dit accepter de construire l'usine en lançant les études sur la base d’un système de production à un seul train sur la configuration technique des futures installations de l'unité

GPL en révisant au préalable le profil de production pour le reste de la période contractuelle s'étalant entre 2009 et 2021 par voie d'arbitrage; alors que Sonatrach veut que soit appliquée la décision de la Cour permanente d'arbitrage de Septembre 2008 et de celle datée 30 août 2009, et que soi lancé les études pour la construction de l'usine de GPL sur la base d'un système à deux trains. Devant ce stratégique litige artificiel de blocage créé par BP durant le premier trimestre 2011, pour faire durer les négociations dans la stérilité au détriment de l'entreprise nationale, Sonatrach a été contrainte de soumettre ledit litige à la Cour d'arbitrage encore une fois.

Vu la nature de la complexe tâche assignée à l'expert indépendant, regroupant de multiples activités. L'expert chef de projet a eu recours à la composition d'une équipe pluridisciplinaire composée de dix docteurs PHD dans différentes spécialités pétrolières et de droit, pour traiter les aspects liés à la révision du profil de production contractuel contesté par BP quand on lui a demandé de réaliser l'usine de gaz.

Recommandation finale selon le rapport d’expertise du 30 août 2009La décision finale a été en faveur de Sonatrach. La proposition a été faite par l'équipe d'expertise en référence à la période de production du champ s'étalant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2021, incluant la production du pétrole brut, des condensats et du GPL :

- Le souhait de BP transmis à l'expert : 57, 5 millions de barils en 12 ans

- Le souhait de Sonatrach transmis à l'expert : 58, 9 millions de barils en 12 ans

- La décision de l'expert est : 57, 8 millions de barils en 12 ans

Décision arrêtée pour le démarrage de l’usine de gaz de production de GPL et de condensat

- le souhait de BP transmis à l'expert est le 1er juillet 2014

- le souhait de Sonatrach transmis à l'expert est le 1er janvier 2013

- La décision de l'expert pour démarrage GPL est pour le 1er juillet 2014

Suite à cela, la partie BP demande à Sonatrach l'organisation d'une réunion de travail préalable pour approuver ensemble le profil de production révisé par l'équipe d'experts, en suggérant que Sonarco organise la réunion le plus tôt en Algérie. Sonatrach accepte …! Une atroce situation de laxisme du management de l'entreprise Sonatrach vient s'ajouter à celles s'étalant déjà de 1996 à 2011, confirmant par là que l'entrée en lice de la production de l'usine du GPL prévue au départ pour 2007, reportée à 2011, et encore reportée à 2014 par décision de justice, ne verra pas le jour.

L’astuce du flegme management participatif de BPEn fin de parcours, BP étonna Sonatrach en lui présentant l'étude finale faite par Petrofac avec un seul train ! Alors qu'il était convenu à maintes reprises entre les parties avant et après expertise, que l'usine de GPL sera réalisée avec deux trains de traitement comme l'a si bien confirmé l'expert indépendant, et non pas un seul train de traitement comme l'insinue BP pour faire durer le flegmatique feuilleton. Sonatrach se sentant blousée, déposa encore une fois une plainte auprès de la Cour permanente d'arbitrage à l'encontre de BP pour non application de la dite décision d'arbitrage rendue en sa faveur dans le conflit qui l'oppose à son partenaire.

Se voyant perdante sur toute la ligne, BP engagea des tractations formelles et informelles en hauts lieux, pour la résolution de son litigieux cas, tout en s'évitant de perdre cette bataille comme elle a laissé des plumes en Louisiane, condamnée à l'indemnisation de 25 Milliards de $ US pour pollution marine en 2010.

Secret du blocageUne première séance d'audience entre les parties a été programmée au début d’avril 2011. Les représentants de Sonatrach devant assister à la dite séance d'arbitrage à Paris pour cet incroyable cas de filouterie managériale, ont été informés à la, dernière minute au siège de la direction générale de Sonatrach, que leur déplacement à Paris a été annulé, et la décision est venue de haut lieu qu'eux-mêmes ne savent rien sur le sujet, et ne font que transmettre un ordre verbal venu d'ailleurs.. !

En finalitéBP a quitté le champ de Rhourd El Baguel en douceur après l'avoir endommagé, en payant une indemnisation de pacotille à Sonatrach, un montant dérisoire s'élevant à 100. 000 dollars US (700 millions de centimes) et ce, pour ne pas construire l'usine de production de GPL à Rhourd El Baguel dont le coût total actuel en réalisation EPC s'élève à un milliard de dollars US, une grande lâcheté méritant de lourdes sanctions aux irresponsables algériens de Sonatrach et d'autres secteurs et organes qui ont permit la concrétisation de ce désastre commis au détriments des intérêts du pays..

Si l'usine de GPL et condensats avait été réalisée, l'Algérie aurait gagné 2, 5 millions de dollars US par jour, et ladite usine sera amortie en une année de production selon la récente étude de Petrofac datée du 31 août 2010 estimant son coût global à plus de 700 millions de dollars US.

Alerte lancée auprès de qui de droit, pour rétablir l’Algérie dans ses droits.

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