Dans les informations données en boucle ce matin du vendredi par la chaine de télévision Euronews, l’armée de l’Etat hébreu creuse des tranchées et installe des barbelés supplémentaires à ses frontières. De nombreux soldats ont été envoyés sur place en renfort. Selon la même source, Israël craint que des réfugiés ne tentent de pénétrer sur son territoire avec parmi eux d‘éventuels terroristes. Mais son motif d’inquiétude reste celui des stocks d’armes chimiques du régime syrien. D’ores et déjà, Israïel organise la distribution de masques à gaz et les habitants sont de plus en plus nombreux à s’en doter : "Ca sent la guerre, la guerre chimique. C‘était donc important de venir ici chercher un masque", crie une habitante de Jérusalem devant les caméras d’Euro news. Le régime syrien a reconnu pour la première fois cette semaine qu’il était en possession d’armes chimiques et n’a pas caché le recours à cette arme de destruction massive "en cas d’agression extérieure", autrement dit, ces armes chimiques lui permettent l’impunité dans le massacre des populations par les bombardements intensifs qui détruisent au cours de cette journée de vendredi Alep, pricnipale ville du pays, après Damas.

Pour de nombreux spécialistes, Damas possède la plus importante réserve d’armes non conventionnelles au monde. Des stocks observés de très près, notamment par les Etats-Unis et Israël, lequel craint vivement que cet arsenal ne tombe entre les mains du Hezbollah ou d’autres groupes armés. Mais, croit-on savoir, d’ores et déjà, des obus contenant des gaz toxiques ont été distribués à des unités spéciales de l’armée loyaliste. Comme pour un avertissement, la Syrie a organisé de grandes manouvres le 12 juillet dernier et s’est exercée à tirer des missiles Scud-D capables de transporter des armes chimiques et des gaz neurotoxiques.

Le message de Bachar Al Assad est clair : les armes de destruction massive pourront être utilisées pour sauver son régime ou, à tout le moins, pour sauver sa tête, déclencher une crise sans précédent dans la région. Les services de renseignements ont révélé des transferts, depuis leurs arsenaux de stockage, de quantités importantes de gaz sarin neurotoxique, de gaz moutarde et de cyanure. L'administration Obama prend la situation très au sérieux et a mobilisé les services d’information et averti indirectement Damas des risques que prenait le régime d'une intervention armée pour détruire ces armes. La visite en Israël lundi 16 juillet de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton n'est pas non plus une coïncidence.

Le régime déchu de Kadhafi disposait également d'armes chimiques non déclarées. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé le 20 janvier qu'un stock d'armes, retrouvé par le Conseil national de transition (CNT) après la chute du régime Kadhafi, était composé d'armes chimiques non déclarées. "Une équipe d'inspecteurs de l'OIAC s'est rendue en Lybie du 17 au 19 janvier 2012 pour vérifier des armes précédemment non déclarées", a indiqué l'OIAC, précisant que la visite des inspecteurs avait été effectuée à la demande des nouvelles autorités libyennes.

R.N avec Euro news ce vendredi matin.