Trafic du ciment à Oran, 15 commerçants épinglés

Le ciment est source d'un énorme trafic en Algérie.
Le ciment est source d'un énorme trafic en Algérie.

Le trafic dans la commercialisation du ciment dans la wilaya d’Oran a pris de l’ampleur ces derniers temps.

Pour tenter d’endiguer le fléau, plus de 15 commerces spécialisés dans la vente du ciment viennent d'être proposés à la fermeture par les services du contrôle de la direction du Commerce d'Oran.

C'est au cours d'un contrôle effectué par les inspecteurs de la qualité et des pratiques commerciales que ces derniers ont constaté que deux opérateurs économiques n'avaient pas de registre de commerce autorisant l'activité de vente et d'achat du ciment, alors que le reste n'avait même de local pour exercer cette activité. Des infractions sanctionnées par la loi sur la concurrence. Il s'agit d'une campagne qui selon les représentants du commerce cible, en plus de la wilaya d'Oran, les quatre régions que coiffe la direction régionale du commerce d'Oran et qui sont : Ain Témouchent, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès et Tlemcen. 

L'enquête lancée par les services concernés a relevé qu'en plus de l'absence du registre de commerce, les commerçants ne délivraient aucune facture attestant la vente du ciment. Une facture qui permet aux contrôleurs de déterminer le prix réel de vente du ciment. C'est à partir de ce défaut de facturation, représentant le chiffre d'affaires dissimulé et qui dépasse les 1.394.810 DA que les inspecteurs ont vérifié si le décret exécutif n°9-243 du 22 juillet 2009, fixant les marges bénéficiaires du gros et du détail, appliqués sur le ciment conditionné ont été respectées, autrement dit vérifier si les commerçants appliquaient des marges bénéficiaires allant au-delà de celles fixées par l'Etat, à savoir: une marge de 40 DA pour un sac de 50 kg dans le cas du commerce en gros et une autre de 60 DA dans le cas de la vente au détail. 

Au total, ce sont 85 opérateurs économiques, activant dans le circuit de la distribution qui ont été contrôlés et 21 infractions ont été relevées lors de cette campagne. Des poursuites judiciaires ont été lancées à l'encontre des contrevenants. Notons que cette campagne intervient conformément aux instructions ministérielles pour mettre un terme à la spéculation à laquelle s'adonnent plusieurs opérateurs. 

H. Medjadji

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Abdellaziz DJEFFAL

Quand le commerce informel atteint des proportions vraiment inadmissibles - Plus de 60% des activités de détail sont dans l'informel - et que l'Etat ne réagit que timidement et par acoups, c'en est une preuve de plus que ces activités très lucratives car non déclarées et nons soumises au fisc sont le fait de fonctionnaires corrompus. La tendance va dans le sens de l'alignement du formel sur l'informel. Avec toutes les lourdeurs administratives et bureaucratiques, la pression exercées sur les activités déclarées etc... les honnêtes citoyens, les honnêtes commerçants n'ont d'autres solutions que de s'aligner sur l'informel pour s'échapper ainsi à tous controles. Je discutais avec un controleur de la Direction du Commerce qui m'expliquait que si " on " les laisse travailler, le prix du ciment ne dépasserait pas les 800. 00 DA le quintal. Je vous livre ici une proposition que j'ai faite il y a quelques jours sur ma page facebook et qui a provoqué une réaction vive qui m'a été exprimée en aparté pour me dire que je menaçais, par cette proposition, le monde des affaires. En voici le texte: La situation monétaire du pays est catastrophique. Des masses de faux billets sont en circulation, des masses sont retirées de la circulation par la thésaurisation dans les bas de laine, d'autres masses aussi circulent mais dans l'économie informelle qui échappe à tout contrôle, au fisc et à toutes études etc. Comment réintroduire cette masse dans le circuit bancaire et éliminer les faux billets ? Comment lutter contre l'inflation dont l'augmentation exponentielle de la masse monétaire est l'une des expression ? Comment donner au Dinar sa vraie valeur ? Pour répondre à toutes ces questions, je voudrais vous proposer une solution radicale qui est l'émission d'un nouveau dinar, d'un dinar for en divisant sa valeur actuelle par dix voire même par cent. La parité du dinar dans le marché parallèle dépasse les 145 DA pour un Euro. Si l'on émet un nouveau dinar en le divisant par cent nous aurons 1 euro pour 1. 45 DA.

Le SNMG sera de 180 DA/mois. Les 2000 dinars vaudront 20 DA. Un kg de viande vaudra 12 DA/kg. D'autre part, la mesure permettra à l'Etat et aux autorités monétaires de récupérer toute cette masse d'argent qui circule en dehors des circuits financiers, d'évaluer les richesses des citoyens, de récupérer les impôts, de lutter contre l'inflation et la fausse monnaie en obligeant tous les citoyens d'ouvrir des comptes bancaires et postaux. L'Etat en contre-patie de la récupération de ces masses d'argent, donnera des titres, des bons et émettra de la monnaie scripturale que les citoyens pourront utiliser librement mais en utilisant des moyens de paiements tels que cartes magnétiques, chèques, billets à ordre, lettres de change etc. Les commerçants seront dans l'obligation d'utiliser les factures; de tenir une comptabilité fiable et soumise à des contrôles réguliers et dont les comptes seront certifiés par les commissaires aux comptes etc.

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R A M E S S E S II

Mais est ce que l'Etat Algérien va arrêter le clown ou pas! Depuis ma tendre enfance et j'ai la quarantaine que j'entend le mot "Marché Noir" et en 2012, on entend encore le même verset sur le ciment.

Lorque les pays arabes sont capables de cacher le "tamis" avec un "soleil", on ne peut plus clair. Est ce qu'on peut vendre quelque chose en Algérie à son juste prix sans le gonfler, par des circuits mafiosis.

Et pourtant se ne sont pas les solutions qui manquent, comment remedier au marché noir pas seulement le ciment, mais pour tous les produits, il faut juste produire suffisament, une cimenterie ne coûte pas plus de 10 millions d'Euros clé en main alors que les dollars Algériens servent à quoi? à faire de la politique avec?

Quand les arabes sont capables de cacher le gazoduc reliant Israël à tous les pays arabes, Egypt, Syrie, Iran, Jordanie, Liban, ... via Arab Gaz Pipelines Extensions avec "the East Mediterranean Gas Company, a joint venture of Egyptian General Petroleum Corp. (EGPC – 68. 4%), the Israeli company Merhav (25%) and Ampal-American Israel Corp. (6. 6%), is building a "submarine" pipeline connecting "Ashkelon" in Israel to the Arab gas pipeline at" Al-Arish". The pipeline will supply 1. 7 bcm of gas annually and is expected to become operational in 2007".

Et certains nous snobent sur la visite de Ferhat Mhenni en Israël, et le déchoir de sa nationalité. Le prix du ciment n'est qu'un petit probléme d'offre et la demande.