Démissions au FFS : un "non événement" pour Chafaa Bouaiche

Rachid Hallet, Ali Laskri et Chafaa Bouaiche.
Rachid Hallet, Ali Laskri et Chafaa Bouaiche.

La démission de cadres dirigeants du parti du Front des forces socialistes (FFS), dont l’ancien premier responsable du parti Karim Tabbou, est la conséquence du rejet de leurs candidatures lors des dernières élections législatives, a déclaré mercredi un responsable du parti.

"Ces personnes ont voulu faire dissidence, non pas parce que le FFS a dévié de sa ligne politique comme ils l’affirment, mais parce que, pour la majorité d’entre eux, leur candidature n’a pas été retenue aux dernières élections", a affirmé à l’APS le député de Bejaia et chargé de la communication du FFS, Chafaa Bouaiche. "Pour nous, c’est absolument un non-événement et ce n’est pas de la démagogie. Cela n’aura aucune conséquence sur le parti", a-t-il également ajouté.

La veille, la presse a fait état de la démission de l’ancien premier secrétaire et député de Tizi-Ouzou, Karim Tabbou, ainsi que d’autres membres du conseil national du FFS.

Tabbou : "Mauvaise gestion"

Pour M. Bouaiche, la priorité du FFS est actuellement de se préparer aux futures échéances électorales et s’atteler à la restructuration du parti, en le faisant sortir d’une présence régionale à une implantation nationale.

"Nous nous attelons à la restructuration du parti, à travers le territoire national. Comme nous préparons les élections locales et le congrès ordinaire du parti qui aura lieu probablement après la tenue de celles-ci", a-t-il fait savoir. "Notre but est d’élargir la base du FFS aux autres régions du pays pour arriver à une implantation nationale", a-t-il soutenu.

Réagissant sur le cas "Tabbou", M. Bouaiche a indiqué que l’ancien premier secrétaire "avait anticipé sur les événements en annonçant sa démission du parti, alors qu’il avait été convoqué pour jeudi devant la commission médiation et règlement des conflits" pour répondre de "sa mauvaise gestion" et ses prises de positions "hostiles" au parti.

"Si vraiment M. Tabbou a de l’éthique politique dont il se prévale, qu’il remet son mandat de député, puisqu’il a été élu sur la liste du FFS", a-t-il fait remarquer. Contacté au téléphone pour connaître sa réaction à ce propos, M. Tabbou était constamment injoignable.

Les dissidents du parti ont affirmé dans une déclaration à lire ci-contre que "nous n’avons jamais souhaité nous trouver sans cette radicalité vis-à-vis de notre ancien parti et de nos anciens camarades de lutte. Cependant, les contorsions et les déviations par lesquelles l’équipe dirigeante actuelle veut soumettre le parti à la logique totalitaire du pouvoir ne nous laisse guère le choix sur les décisions à prendre".

"Nous refusons de nous rendre complices des tractations menées à l’insu des militants et de l’opinion publique", ont-ils ajouté, soulignant qu’il n’était "plus possible de construire une alternativedémocratique et d’élargir le champ des libertés individuelles et collectives tout en servant d’instruments dans les jeux du sérail".

Avec APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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idir umalu

Azul, Il est décevant de constater cette fuite en avant de la part de ceux qui prétendent mener à bien les affaires du parti. Je ne vois pas comment peuvent-ils étendre l'ancrage du parti sur tout le territoire national, au moment où toutes ses forces s'effilochent, ce qui lui a provoqué la perte du terrain, notamment en Kabylie qui est sont fief. Je ne vois pas avec cet affaiblissement qui tend vers l'effacement définitif du parti de la scène politique, vont ces soi-disant hommes intègres redorer le blason à cette entité qui ne sert qu'à combler le vide et occuper le terrain afin de jouer le jeu du système qui revendique des partis d'opposition pour que le tableau soit harmonieux et équilibré. Cette exigence que le système impose est bien exercée par le FFS, car en dehors qu'il un parti comme tant d'autre je ne vois pas où réside son efficacité. Si vraiment il joue un rôle on aurait senti son efficacité, qu'a-t-il apporté comme changement? a-t-il influencé en quoi que ce soit sur la politique que mène le système? c'est un parti condamné à disparaitre, qu'ils le veuillent ou pas, ces idées sont surannées, son mode de gestion est catastrophique, il est proche du FLN et il est loin de refléter les aspirations de la jeunesse, alors celui qui s'attache trop à l'ancien sont sort n'est autre que la disparition, Le FFS est comme Oyahia, il se croient géant alors ils sont sans efficacité, Ouyahia prétend qu'il gère les affaires du bled alors que il n'est qu'un pion du système, il n'est qu'une marionnette aux mains de ceux détiennent les ficelles, pour le FFS, ses dirigeants croient représenter la vraie opposition alors que tout ce qu'ils disent n'est entendu par personne, il parlent dans le vide, leur discours et leurs agissements sont sans efficacité. Ils veulent monopoliser l'opposition comme les hommes du système monopolisent le pouvoir;Alors les hommes du FFS vont tout faire pour maintenir cet ordre établi pour maintenir leur privilège qui n'est autre que l'opposition sans lendemain. Ce qu'à fait Ait Ahmed dernièrement n'est autre que l'expression d'une volonté de travailler pour solidifier les assises du régime en place pour qu'il soit pérenne afin de lui assurer un place dans l'opposition virtuelle.

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Yen Yen

Monsieur, Ait Ahmed est un grand homme. Mais il doit comprendre une chose, en dehors de sa Kabylie personne et pratiquement personne ne vote pour lui. Ce n'est pas pour son programme uniquement parce que il est d'origine Kabyle.

Voila pourquoi Monsieur, Ferhat Mehenni à raison de demander l'autonomie voir l'indépendance.

la population algérienne en dehors de la Kabylie a toujours votées soit pour le pouvoir la dictature du FLN, soit pour les islamistes. Comment peut-on vivre avec une population qui refuse la démocratie, la laïcité et différence de l'autre, soit en pratique religieuse qu'elle soit juive, chrétienne et autres, soit en pratique culturelle.

Car il faut le dire aujourd'hui, l'histoire d' Algérie est connu par le monde entier.

Vive la Kabylie et le Mak